Mobilisation contre la minière AngloGold Ashanti
Sept municipalités dans les départements de Nariño et Cauca se mobilisent contre la minière AngloGold Ashanti
Sept municipalités dans les départements de Nariño et Cauca se mobilisent contre la minière AngloGold Ashanti
Le 13 juillet, Peace Brigades International-Colombia a tweeté : "Heather Neun de @PBIcanada avec le soutien de @Credhos_Paz a vu en personne les effets environnementaux, notamment sur les sources d'eau, produits par l'entreprise canadienne Parex Resources dans le village d'El Diviso dans le Bajo Simacota."
UN RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL CONJOINT SUR LA COLOMBIE
Le rapporteur spécial de l’ONU pour la défense des droits humains en Colombie, Michel Forst, s’inquiète de la judiciarisation de leaders sociaux en Colombie et du fait que le gouvernement ne prenne pas d’actions afin de protéger les leaders sociaux et défenseurs des droits humains.
L’arrestation de 8 habitants de la municipalité de San Luis de Palenque, département de Casanare, qui avaient participé à des protestations et négociations avec la pétrolière canadienne Frontera Energy est un fait préoccupant pour le rapporteur et pour la communauté internationale.
Ríos Vivos, un mouvement né en 2008 en opposition au projet Hidroituango, est en tournée au Canada pour exiger que cesse la complicité internationale avec les pratiques de mort exercées par la compagnie hydroélectrique. Comme le courant des rivières, qui résistent à l’horreur, les peuples soutiennent la dignité dans tous les coins du monde.
En Colombie, le projet hydroélectrique d'Hidroituango, situé sur le deuxième plus grand fleuve du pays, a provoqué un des désastres écologiques des plus importants. Provoquant des impacts environnementaux, mais aussi sociaux et économiques, les communautés locales sont déplacées, persécutées et appauvries. Elles s'opposent à l'entreprise et demande le démantèlement du barrage, la protection du territoire et de la vie. Ce projet reçoit du financement de la Caisse de dépôt et placement du Québec! Exigeons que la Caisse retire son financement!
En 2001, un accord de coopération entre le procureur général de la nation, le fond de roulement de la police nationale et Ecopetrol a été conclu afin de créer sept structures d’appui (EDA) dans des régions stratégiques du pays. Ces zones sont caractérisées par l’exploitation pétrolière et énergétique. L’objectif est de se doter d’un plan de lutte contre la rébellion. Un des arguments principaux soutient que les organisations sociales font parties de l'insurrection et que, par conséquent, l'EDA se doit de démanteler ce mouvement.
Dans le département du Putumayo, l’aubaine pétrolière dans la municipalité de Villagarzón ne profite qu'aux intérêts étranger. Là-bas, il n’existe aucun hôpital de troisième niveau, pas plus qu’il n’y a d’eau potable ni de traitement des eaux résiduelles, et encore moins une université publique. Avec l’accord de l’État colombien, les multinationales comme Gran Tierra Energy et Emerald Energy ont précarisé des milliers de familles depuis maintenant 15 ans : ils ont transformé le territoire et sa population en un terrain pour l’extraction d’hydrocarbures.
Le Canada est l’investisseur le plus important du secteur extractif colombien, une industrie qui couvre 40% du territoire de ce paysi L’accroissement de ce secteur a été accompagné d’une augmentation des violations de droits humains commises par des entreprises transnationales qui opèrent dans la région.
Deux minières canadiennes exigent 1000 millions de dollars US du gouvernement colombien, en vertu de l’Accord de Libre-échange Canada-Colombie signé en 2008. Le délit : avoir protégé une réserve hydraulique et ne pas avoir réprimé assez efficacement les manifestations.