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30/10/2007
RAPPORT 30 Résumé Hier, le lundi 29 octobre, à 21h15, DIANA TERESA, une défenseure de Droits Humains de notre Comisión de Justicia y Paz, a été suivie depuis son lieu de travail jusqu’à sa résidence à Bogota. DIANA fût suivie à partir du moment où elle est embarquée dans un véhicule de transport en commun. En arrivant à son arrêt, l’homme qui la suivait a eu une discussion téléphonique et affirma : « ok, nous arrivons maintenant ». Quelques minutes plus tard, après avoir traversé une avenue principale, elle a pu entendre le même individu parler au téléphone cellulaire en affirmant : « Oui, je la suis. » Par mesure de protection DIANA est entrée dans un supermarché où elle est demeurée un bon moment, jusqu’à ce qu’elle puisse entrer chez elle. DIANA TERESA, avocate de notre Commission Justicia y Paz, représente des victimes du Curvaradó et du Jiguamiandó dans le cadre du processus judiciaire 3856 qui se poursuit pour violations de droits humains, déplacement forcé et crimes écologiques. Elle travaille aussi sur le cas de l’enlèvement et de l’assassinat du paysan du Curvarado Orlando Valencia et défend aussi d’autre membres des communautés dans le procès 2022 dans lequel ils sont faussement accusés de rébellion. Cette filature s’ajoute à une série de prises de photographies dont fût l’objet le bureau de notre Comisión Justicia y Paz. De manière presque régulière, à au moins 4 reprises entre les mois d’août et de septembre, des hommes vêtus de civil ont pris des photos. Quand ils se rendent compte que quelqu’un les a découverts, les photographes s’enfuient pour éviter d’être identifiés. À une occasion, ils se sont enfuis à bord d’une motocyclette et une autre fois à bord d’un véhicule commercial de vitres teintés, qu’ils stationnent sur la rue 18 pour faciliter leur fuite. Également, il se sont produits une série de mises en scène médiatiques dans le Bajo Atrato, qui nous rappelle des utilisations similaires des médias dont nous furent victimes dans la passé comme faisant partie d’une stratégie de guerre sale dans les années 1998, 1999 et 2000 dans cette région. En août passé, à travers divers médias électroniques, le journal régional "El Heraldo de Urabá" ainsi que le journal "El Colombiano", avec une lecture acritique et une reproduction de la vision « para-entrepreneuriale » ont accusé les communautés et les organisations de défense des droits humains de réaliser des actes terroristes et des dommages environnementaux pour avoir coupé de la Palme plantée illégalement sur les terres collectives des afro-descendants. Également, au cours de l’Audience de Suivi sur la Sentence T-025 de 2004 de la Cour Constitutionnelle se référant à la situation des communautés déplacées des afro-colombiens dans le Bajo Atrato, notre Comisión de Justicia y Paz fut faussement accusée devant tout l’auditoire d’avoir planifié des crimes contre des afro-colombiens et d’avoir volé des ressources publiques. Les fausses et sévères accusations sont réalisées par les mêmes personnes qui ont agit en tant que faux témoins dans divers procès judiciaires contre notre organisation d’accompagnement. Quelques uns d’entre eux ont aussi participé à la conférence de presse télévisée d’août 2003, convoquée par le Général JORGE ENRIQUE MORA RANGEL, qui accusait faussement notre Commission de Justicia y Paz d’être le bras politique des FARC et disaient des Zones Humanitaires qu’elles étaient des camps de concentration. L’ensemble de ces faits, filatures, prises de photos, fausses accusations, salissage dans les médias, signifie une nouvelle vague d’intimidation contre notre organisme et la création d’obstacles à notre travail de promotion, de défense et d’affirmation intégrale des droits humains. Bogotá, D.C. 30 Octobre 2007
COMISION INTERECLESIAL DE JUSTICIA Y PAZ