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09/11/2011

Nous, les autorités autochtones de Canamomo - Lomaprieta Rio Sucio y Supia (Caldas), dénonçons devant les institutions et organisations de droits humains, le ministre intérieur de la justice, le procureur général de l’organisation, l’agence international de droits humains, les ONGs et l’opinion public:

La situation imminente de risques à laquelle fait actuellement face nos territoires autochtones, découlant de diverses compagnies minière présentent dans la région, qui ont comme objectif l’exploration et l’exploitation de l’or et d’autre minéraux dans la région et autour de notre Resguardo:

 

LES FAITS

Cette année, au mois de septembre, 6 personnnes étrangères à notre Resguardo sont apparues à l’école de notre communauté de Panesso, qui appartient à notre resguardo, ils sont arrivés en camion noir. De l’école, ils ont déménagés dans la communauté. Les membres des communautés autochtones ont alerté la garde autochtone, et plusieurs membres de la garde ont approché les inconnus qui s’identifiaient comme des ingénieurs de la compagnie Medoro Ressources Ltd, une compagnie qui entreprend actuellement l’exploration de l’or dans la municipalité de Marmato-Caldas. Les ingénieurs ont dit qu’ils étaient dans le Resguardo pour recceuillir des échantillons. La garde a demandé aux ingénieurs si ils avaient la permission ou l’autorisation des autorités du Resguardo, à quoi les représentants de la compagnie aux répondu qu’ils n’en avait pas. La garde les a informé qu’ils n’avaient pas la permission des autorités autochtones et qu’ils ne pouvaient pas être présents sur le territoire pour prendre des échantillons géologiques. Les représentants de la compagnie ont répondu qu’ils parleraient avec le gouverneur autochtone du siège social de Cabildo, et ils sont partit pour aller au resguardo de Escopetera Pirsa.

 

Le 17 octobre de la même année, aux environs de 9 heure du matin, plus de 6 personnes ont fait irruption dans notre Resguardo, cette fois ils sont entrés dans la communauté de La Tolda voyageant dans 2 camions gris. Certains d’entre eux avaient des cartes d’identifitions de Medoro Ressource, et portaient des manteaux et chapeaux avec le logo de l’entreprise. Ils étaient accompagnés de 2 agents de police, ainsi que de personnel de la sécurité privé. La garde autochtone s’est aproché d’eux, leur a demandé ce qu’ils fesaient là et s’ils avaient l’autorisation nécessaire des autorités du Resguardo. Les gens ont répondu qu’ils n’avaient pas eu cette permission. La garde a déclaré qu’ils étaient sur des territoires autochtones et qu’il y avait des règles et des normes qui les obligent, avant d’entrer, à consulter les autorités traditionnelles et avoir leur accord pour entrer et rester sur le territoire. Remarquant le fait qu’un des employé de la compagnie prenait des photos de la région, quand la garde autochtone lui a dit qu’il ne pouvait pas, il a paru agacé et a commencé à prendre des photos des gardes autochtones qui étaient là qui lui disait qu’il ne pouvait pas faire ça. Finalement, avec un ton agacé, les employés de la compagnie et les agents ont quittés la région et se sont dirigés vers le Resguardo Escopetera Pirza.

 

De plus, un des membres de la communauté de La Tolda a laissé savoir aux autorités traditionnelles que les employés de la compagnie lui ont offert de louer une partie de sa parcelle pendant trois mois en échange d’un milion de pesos par mois, cette parcelle est un de leur point d’exploration.

 

Nous tenons également à rapeller que les compagnies minières transnationnales font de la pression sur notre territoire depuis 2008, avec les survols et les activités d’explorations entrepris pas la compagnie minière Anglo Gold Ashanti et les visites de la compagnie Antioquia Gold dans nos communauté le 6 février de cette année, avec l’objectif d’entreprendre l’exploration; événements qui ont été dénoncés à chaque fois quand ils ont eu lieu.

 

Nous rejetons:

 

La façon dont l’État conduit ses projets sans nous consulter, l’attribution des permis, des titres et des concessions minières à des entreprises et des particuliers pour l’exploration et l’exploitation de grande régions de notre territoire.

 

La violation de nos droits fondamentaux à la consultation au préalable, au consentement libre et éclairé et notre droit de savoir et d’accepter les projets qui affectent notre territoire autochtone, selon l’article 330 de notre constitution, les articles 6, 7 et 15 de la convention ILO 169 du droit des peuples autochtones et tribaux; entre autre, l’article 32 de la déclaration de l’ONU des droits des peuples autochtones; la jurisprudence de la court constitutionnelle du jugement T-1045A de décembre 2010 et le jugement T-129 de 201; et la jurisprudence internationale de la court inter-américaine des droits humains dans les cas tels le peuple saramaka v. Suriname.

 

La présence d’industries nationales et multinationales à l’intérieur de notre territoire autochtones Resguardo de Canamomo Lomaprieta, la juridiction des municipalités de Riosucio et Supia Caldas, sans notre accord, entreprises qui ont pour but l’exploration et l’exploitation de nos ressources naturelles.

 

 

La grande-échelle d’une mine d’or à ciel ouvert proposé par la compagnie canadienne Medoro Ressources, qui est maintenant fusionnée avec la compagnie canadienne Gran Colombia Gold Corp, dans la municipallité de Marmato, une région situés à côté de notre territoire autochtone. Celle-ci aura des impacts direct et affectera notre territoire et la survie future du peuple Embera Chami de Caldas.

 

 

Que le pouvoir public accompagne les représentants de ces entreprises, ce faisant, ils violent les principes constitutionnels et les traités internationaux de droits humains, ainsi que la politique ministérielle figurant dans la directive num. 16 qui porte sur la nécessité d’une coordination avec les autorités autochtones en ce qui concerne l’entrée sur les territoires autochtones.

 

Nous demandons:

 

Que le gouvernement national, et plus particulièrement le Présent républicain Juan Manuel Santos, réponde à sa responsabilité constitutionnelle de défendre et de protéger les droits humains conformément aux principes énoncés dans les traités et les conventions internationales. De même, dans le cadre de la politique ministérielle qui englobe le concept de droits humains comme un concept à connotations spéciales, garanti la dignité et l’auto-détermination comme partie intégrante de l’existence des peuples et essentiellement de type collectif. La Direction Permanente # 16 de 2006 émise par le Ministère de Défense National, mentionne expressément l'existence de la politique sectorielle de reconnaissance, prévention et protection des communautés autochtones.

 

Que le Ministère de l'Intérieur et de la Justice consulte préalablement les autorités compétentes avant d'initier un processus de consultation sur quelque projet intervenant sur notre territoire.

 

Que la dérogation de titres et concessions émises sur notre territoire ancestral de Cañamomo Lomaprieta, juridiction de la ville de Riosucio et Supía Caldas et interrompre les démarches de concessions qui se trouvent en traitement, et ce, pour ne pas avoir été conforme au processus de consultation préalable et au consentement libre et éclairé, comme l'ordonne la court Constitutionnelle dans la sentence T-1045A de 2010

De plus, nous solicitons publiquement au GOUVERNEMENT CANADIEN qu'il assume les responsabilités pour les activités de ses entreprises transnationales dans notre pays et oblige ses entreprises comme la MEDORO RESSOURCES Ltd et la GRAN COLOMBIA GOLD Corp. Ltd à respecter les normes nationales en matière de droits ethniques; la jurisprudence nationale et internationale qui ordonne le respect du processus de consultation préalable ainsi qu'au consentement libre et éclairé face à quelconque activité qui puisse affecter l'intégrité culturelle des peuples autochtones, incluant l'exploration; les engagements que la Colombie a fait au niveau international lors de la ratification de la Convention 169 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) sur les peuples autochtones; et la ratification de la convention sur l'élimination de la discriminacion raciale, entre autres. L'État canadien doit former et s'assurer que ses entreprises se conforment aux normes, limitant ainsi la posibilité de violacions de droits humains, qui pourraient s'inscrire dans le cadre du conflit armé.

 

Nous vous demandons d'envoyer vos commentaires aux autorités et institutions suivantes :

 

Presidente de la República de Colombia
Juan Manuel Santos
Palacio de Nariño, Carrera 8 No.7-26 Santafé de Bogotá, COLOMBIA
Fax: 00 57 1 286 74 34/286, 68 42/284 21 86 E-mail: rdh@presidencia.gov.co

 

Vicepresidente de la República de Colombia Angelino Garzón Consejería Presidencial para los Derechos Humanos
Calle 7, No 654, Piso 3 Santafé de Bogotá, COLOMBIA
Fax: 00 57 1 337 1351 E-mail: mdn@cable.net.co
infprotocol@mindefensa.gov.co ; siden@mindefensa.gov.co

 

Ministro del Interior y Justicia
Germán Vargas Lleras
Palacio Echeverri, Carrera 8a, No.8-09, piso 2o. Santafé de Bogotá, Colombia
Fax:00 57 1 286 8025 E-mail: mininterior@myrealbox.com

 

Defensoría del Pueblo
Volmar Antonio Pérez
Calle 55 No 10-32 pbx: (+57) (1) 3147300. Correo:
secretaria_privada@hotmail.com

 

Embajador de Canadá en Colombia
Embajador Tim M artin
Carrera#114-33, Piso 14
Bogotá, Colombia
Tel: (57-1) 657-9800 Fax: (57-1) 657-9912 Email: bgota-td@international.gc.ca

 

Embajadora de Colombia en Canadá
Embajadora Clemencia Forero-Ucros
360 Albert Street, Suite 1002
Ottawa-Ontario K1R 7X7, Canada
Tel: (613) 230-3760; Fax: (613) 230-4416 Email: embajada@embajadacolombia.ca