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27/09/2012

Le mercredi 26 septembre 2012, à 13h, le compañero Rober Daza Guevara, leader du CIMA (Comité d'intégration du Macizo colombien) et du CNA (Coordination nationale agraire), a été arrêté et détenu arbitrairement par SIJIN (Seccional de policía judicial e investigación) et par la police nationale, dans le département de Nariño.

LES FAITS:

Le mercredi 26 septembre 2012, à 13h, alors que le compañero Rober Daza Guevara était en route de San Pablo Nariño vers la ville de Pasto, le petit autobus de l'entreprise Tasandoná dans laquelle il se déplaçait fut rejoint et arrêté, peu avant la municipalité de Buesaco, par une équipe policière en moto, composée d'agents de la SIJIN et de la police nationale. Tous les passagers durent descendre immédiatement pour une inspection de leurs pièces d'identité. Sous prétexte d'une irrégularité dans ses papiers, le compañero Rober Daza Guevara fut détenu et transporté à la station de police de la municipalité de Buesaco, où il demeura de 13h à 14h30, avant qu'on ne lui fasse signer une autorisation de sortie.
Cette détention arbitraire est un abus d'autorité de la part de la SIJIN et de la police nationale. Il s'agit d'une grave persécution politique à l'endroit du compañero Rober Daza Guevara et des organisations sociales qu'il représente, lesquelles, dans les dernières années, ont été engagées dans un travail de visibilisation, sensibilisation, dénonciation et mobilisation sur l'enjeu de la présence d'entreprises minières multinationales dans le département de Nariño.

Nous dénonçons ces acte qui sont contraires aux positions assumées par le gouvernement national à la Table des garanties (Mesa de Garantías), espace dans lequel celui-ci s'est engagé à respecter le travail des dirigeants d'organisations défenseresses de Droits Humains et des organisations sociales en général.

NOUS EXIGEONS:

1. Que les autorités compétentes fassent enquête sur ces événements et appliquent des sanctions exemplaires aux exécutants de la SIJIN et de la police nationale.

2. Nous rappelons qu'en tant que garants de la protection et du respect des Droits Humains, l'État colombien, ses entités et ses fonctionnaires sont responsables de quelque agression dont pourrait être victime Rober Daza Guevara, sa famille ou les organisations qu'il représente.

NOUS DEMANDONS

À la communauté internationale de faire un suivi de cette investigation et des suites de cette grave violation de Droits Humains.

Aux organisations sociales et défenseresses de Droits Humains, d'être vigilantes afin que ce genre de violation ne se reproduise pas.