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ENVOYER LA DENONCIATION EN LIGNE
LE CONGRÈS DES PEUPLES dénonce devant les autorités de l'État colombien et du gouvernement national, l’opinion publique nationale et la communauté internationale, l’assassinat de notre leader, camarade et ami CARLOS ALBERTO PEDRAZA SALCEDO. Carlos Alberto était diplômé de l'Université pédagogique nationale de Colombie (Universidad Pedagógica Nacional), leadeur activiste et populaire des enseignants, membre du Projet Plus Jamais (Proyecto Nunca Más, en espagnol), membre du Mouvement des victimes de crimes d'État (Movimiento de Víctimas de crímenes de Estado), membre de la Coordination Régionale du Mouvement Politique du Grand Public Social et Populaire du centre-est de Colombie (Movimiento Político de Masas Social y Popular del Centro Oriente de Colombia) et membre du Congrès des Peuples (Congreso de los Pueblos) qui fait lui-même partie du Sommet National Agraire, Paysan, Ethnique et Populaire (Cumbre Nacional Agraria, Campesina, Étnica y Popular).
LES FAITS :
1. Lundi 19 janvier 2015 à 15h00, Carlos Alberto Pedraza Salcedo a quitté son domicile dans le quartier Molinos II du district Rafael Uribe Uribe à Bogotá pour se rendre dans le district de Teusaquillo où il devait avoir une réunion avec la Société de Commercialisation des produits agricoles et d’élevage El Zipa (Comercializadora Agropecuaria El Zipa), lié au projet économique du Mouvement mentionné plus haut. Le camarade Carlos a communiqué pour la dernière fois avec un membre de sa famille, l’informant de ses activités cette journée-là et de son retour à la maison le soir même. Depuis cette communication, personne n’a su où il se trouvait.
2. Mercredi 21 janvier 2015, aux petites heures du matin, il semble que des membres de la SIJIN (Seccional de Investigación Judicial, branche de la Police Nationale de la Colombie) de Gachancipá-Cundinamarca ont fait des appels téléphoniques à des contacts de la Société de Commercialisation El Zipa afin d’arriver à rejoindre la famille de Carlos. Au cours du premier appel, ils ont mentionné qu'ils avaient trouvé une personne avec les caractéristiques physiques de Carlos et qui avait en sa possession plusieurs cartes d’affaires de la Société de Commercialisation mentionnée ci-haut. Lors du deuxième appel, ils ont mentionné que Carlos avait eu un accident de moto et qu’ils avaient besoin de joindre sa famille. Lors du troisième appel, ils ont déclaré qu’il « avait été retrouvé mort dans des pins suite à un coup à la tête ».
3. Mercredi 21 janvier 2015, vers 9h du matin, le corps inerte de Carlos Pedraza a été trouvé dans une zone inhabitée du petit village de San Bartolomé, zone appelée "las marraneras". Le corps portait des traces de violence sur la tête qui ont probablement causé sa mort.
4. Il est important de clarifier que le camarade Carlos Pedraza n’avait aucun lien personnel, professionnel, social ou politique avec qui que ce soit à Gachancipá, municipalité située à environ 60 km de Bogotá et qu’il n’avait pas d'argent ou d’objets de valeur sur lui. Il avait seulement un cellulaire bas de gamme qui n'a pas été trouvé sur les lieux.
Compte tenu des faits, NOUS EXIGEONS DE L’ÉTAT COLOMBIEN :
Qu’il mène les enquêtes et les actions juridiques nécessaires pour déterminer les commanditaires et les auteurs physiques des faits;
Des garanties de sécurité pour l'exercice du travail social et politique que nous, les organisations locales sociales, politiques et populaires, réalisons.
NOUS DEMANDONS :
Aux organisations de défense des droits humains et aux organisations populaires de demeurer vigilantes et en état d’alerte face à ces actes de victimisation et de persécution systématique de nos dirigeants et des processus organisationnels.
NOUS APPELLONS :
L’opinion publique nationale et internationale, les organisations de protection et de défense des Droits Humains et du Droit International Humanitaire ainsi que toutes les organisations et les individus à exprimer leur solidarité devant ces faits et d’exiger à l'État colombien de fournir une réponse effective à ce crime.
COMMISSION DES DROITS HUMAINS
CONGRÈS DES PEUPLES