Près de 10 hectares de plants de coca ont été semés dans les territoires collectifs du Curbaradó et du Jiguamiandó depuis les 5 dernières semaines en lien avec le développement des opérations paramilitaire. Malgré les dénonciations des membres des conseils mineurs, les opérations illégales continuent sans aucun type de réaction de la brigade 17 et de la police de Urabá. Les autorités disent ne pas pouvoir agir, que ça ne relève pas de leur responsabilité.
Les paramilitaires ont affirmé vouloir assassiner un membre connu du conseil mineur, Enrique Petro pour le fait d’avoir exigé au autorités d’agir contre les paramilitaires et demandé la protection face aux risques que vivent les habitant.es suite au développement inusité des plantations de coca.
Des membres des conseils mineurs ont observé comment les paramilitaires ont traversé, au moins 3 barrages policier et militaire, avec les semences de coca ainsi que des produits nécessaires au travail de laboratoire. En plus des menaces d’assassinat à Petro, protégé par des Mesures Provisoires de la Court InterAméricaine de Droits Humains, il y a aussi le recrutement forcé. Les paramilitaires offrent des sommes de 800 mille pesos (430$ canadiens) a des jeunes pour qu’ils se joignent à eux, ceux qui refuse se voient obligé de quitter la région avec leur famille. À ce jour, les cas de recrutement forcé ayant été dénoncé ont déjà mené au déplacement de deux familles, parallèlement les pressions et les menaces d’assassinat des paramilitaires contre les membres du conseil mineur du Curbaradó s’intensifient. La hausse du recrutement et les stratégies paramilitaires se développent à Carmen del Darién, Rio Sucio, Apartadó, Chigorodó, Mutatá, Belén de Bajirá, Jiguamiandó y Curbaradó. Selon des témoins, près de 300 paramilitaires vivent dans le territoire, ils portent des armes courtes et longues et certains sont habillés en camouflage dans le Jiguamiandó.
Il y a deux jours, dans le Curbaradó, un autre groupe d’environ 200 paramilitaires se sont mobilisés depuis Belén de Bajirá et sont entré par Llano Rico, à moins de 200 mètres, ont pouvait observer la présence d’effectifs de la brigade 17. Face à la dénonciation, les militaires ont affirmé que les gens ne savaient pas faire la distinction.
Selon des sources, les paramilitaires ont comme objectif d’encercler le Curbaradó et le Jiguamiandó pour assurer l’agro-buissness de coca, de palme africaine, de banane et l’extraction minière. Les entrepreneurs maintiendront les occupations de mauvaise foi, évitant ainsi la restitution des terres, et ce, jusqu’à ce que les résultats du recensement soit connu et qu’ils établissent une « Alliance Stratégique » avec le nouveau représentant légal. La seconde phase des opérations para-imprésariales serait le déplacement des populations et leaders qui s’opposent aux projets agro-industriels, ainsi qu’un plan d’assassinats sélectifs d’ici décembre.
L’absence de garanties pour une restitution des terres est évidente, et ce, malgré les avancés du recensement ordonné par la Court Constitutionnelle. Les facteurs structurels ne sont simplement pas confrontés. Les omissions et la tolérance de la brigade 17 face au paramilitarisme confirme le lien établi dans la région avec les intérêts impressariaux liés à la coca, la palme africaine, la banane et l’élevage extensif.
Bogotá, D.C. 29 juillet 2011 Comisión Intereclesial de Justicia y Paz