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16/10/2013

L'Organisation Autochtone Nationale de Colombie (ONIC ) informe les autorités compétentes que ses filiales de la région Pacific et du département du Valle del Cauca sont victimes de graves abus. Organización Regional Indígena del Valle del Cauca (Orivac) y Asociación de Cabildos Indígenas del Valle Región Pacífica (Aciva RP).


Action Urgente dirigée à l'Ombudsman (Defensoría del Pueblo), au Procureur Général de la Nation, aux autorités municipales de Buenaventura, au gouvernement du département, au Fiscal Général de la Nation, au Programme présidentiel des peuples autochtones, à l’Agence Internationale et aux organisations touchant aux affaires autochtones.

 

Les faits

Dans le cadre de la “Minga Social, Indígena y Popular, Por la Vida, Territorio, La Autonomía y La Soberanía” (Convergence sociale, autochtone et populaire pour la vie, le territoire, l’autonomie et la souveraineté) se sont réunis dans la rue à 9h AM les organisations ORIVAC et ACIVA, filiales de l’ONIC. Ces deux organisations se sont rejointes plus précisément à la Delfina, au kilomètre 72 de la route de Buenaventura, exerçant son droit légitime de manifestation pacifique en marchant d’un seul côté de la route.

A 4h07 PM, un groupe de la garde autochtone reste à l’arrière de la manifestation, c'est pourquoi un autre groupe décide d’aller les chercher et sont interceptés par des membres de l’ESMAD et de l'armée, qui les retiennent et les menacent avec des armes à feu. Ce groupe est encore retenu et menacé attaqué en ce moment par l'armée qui les retient de force, profitant du fait qu’ils sont un petit groupe de pas plus de 50 personnes.

A 4:52 pm, on nous rapporte que sur les lieux des faits, une personne est blessée par un tir de gaz lacrymogène en plus d'être retenue, en raison de l'exercice utilisation exacerbée de la force par les forces de sécurité, une situation qui prouve clairement les violations graves des droits de l'homme et les violations graves du droit international humanitaire.

A 5h00 PM,  l'Armée nationale disperse indistinctement les marcheurs, le groupe de garde autochtones retenu de force est décimé par les tirs d’armes à feu, la situation se complique à chaque moment. 19 personnes auraient été gravement blessées, 2 camarades capturés et deux compagnons auraient disparus. C’est pourquoi nous dénonçons l'état d'urgence et les graves violations subis par nos camarades en ce moment. 

La force publique, avec à sa tête l’Armée nationale et l’ESMAD sont responsables d’actions violant gravement droits humains des peuples autochtones, provoquant de graves impacts individuels et collectifs. Plutôt que de prendre en compte les demandes des camarades et de négocier avec eux la fin des hostilités, les attaques continuent encore et en ce moment même, la force publique chercje à entrer dans la réservée afin de continuer les attaques envers les Autochtones.

Demande

-       À toutes les entités et institutions de l’État colombie de veiller à garantir le respect des droits humains et fondamentaux des Peuples autochgones avec à sa tête l’ORIVAC et l’ACIVA et de tous les camarades autochtones qui se joindront à eux dans le cadre de la “Minga Social, Indígena y Popular. Por la Vida, Territorio, la Autonomía y la Soberanía”.

- Au Ministère de la Défense et de la Force publique de faire cesser immédiatement les actions belliqueuses contre les camarades manifestants, actions utilisant une force excessive, violant grandement les droits humains de ceux qui sont visés par les actions mentionnés ci-dessus..

-  Àl’Ombudsman (Defensoría del Pueblo) afin qu’il assure une présence dans la zone et vu son rôle constitutionnel et légal, puisse vérifier et témoigner de la situation présente afin d’initier des actions légales contre la Force publique.

- Au Procureur général et Procureur municipal (Procuraduría General y Procuraduría Municipal), afin qu’il déploie des actions pertinentes sur la question des droits de l'homme et de la discipline en regard de la situation actuelle.

- Au Ficsal général de la Nation (Fiscalía General de la Nación) afin qu’il initie une enquête sur les faits dénoncés qui vulnérabilisent et attaquent les droits humains des Peuples autochtones de la zone.

-  Au Programme présidentiel afin qu’il mette sur pied des stratégies et actions permettant le développement intégral des peuples autochtones de Colombie qui sont de son ressort pour mettre tout en œuvre afin de garantir le respect des droits fondamentaux des peuples autochtones dans le département de Valle del Cauca.

- Aux agences internationales (Acnur, Oacnudh, Pnud, Cidh entre autres) et d’autres organisations de la société civile (Codhes, Ccjar, Indepaz, entre otras), afin que dans le cadre de leurs fonctions de mission et d’observation, exigent de l’État colombien qu’il réalise les actions nécessaires pour garantir et protéer les droits et afin qu’elles informent la communauté nationale et internationale de la gravité de la situation qu’affonte les peuples autochtones de Colombie, qui fait lentement en sorte que ces peuples sont en voie d’extinction physique et culturelle à l’heure actuelle.