« Nous portons l'État colombien responsable de ce qui nous arrivera », ont déclaré les habitants du Curvarado.
Il n'y a aucune garantie pour la restitution des territoires collectifs
Le 15 avril, un groupe de 20 à 30 paramilitaires vêtus de civil et équipés de mitraillettes ont occupé des parcelles du territoire collectif.
« Les militaires sont partis et les paramilitaires sont arrivés en se faisant d'abord passer pour des guérilleros, mais affirmant par la suite être des paramilitaires. Le gouvernement ne donne aucune réponse, ils nous laissent ici sans protection afin qu'ils nous tuent ou que nous partions du territoire, sans que se concrétise jamais la restitution du territoire », a exprimé un habitant du Curvarado.
Certains paramilitaires ont manifesté qu'il ne nous servait à rien de dénoncer leur présence affirmant que « ce que nous démontrons c'est que c'est nous qui menons ici ; les militaires et la police savent que nous sommes ici et les projets économiques implantés seront ceux que nous avons décidés ».
Les paramilitaires se sont installés à côté de la Zone Humanitaire d'Andalucia et tout près des occupants de mauvaise foi qui, depuis décembre 2010, ont envahi les terres des communautés afrodescendantes. Cette occupation de terres a été appuyée par les entreprises de bananes et les paramilitaires.
De plus, depuis vendredi de la semaine dernière, les militaires se sont retirés de l'entourage des Zones Humanitaires et des Zones de Biodiversité du Curvaradó et du Jiguamiandó. Le retrait des militaires s'est produit après que nous ayons eu l'information comme quoi les paramilitaires ont dressé un plan pour mener des attentats contre les leaders des communautés qui exigent la restitution des territoires collectifs ayant été volés pour l'implantation des projets de palme, de bananes et d'élevage bovin.
Pendant ce temps, alors que les militaires retirent leur protection aux afrodescendants et les laissent à la merci des paramilitaires, les envahisseurs appuyés par les entrepreneurs de UNIBAN y BANACOL sont protégés par les militaires de Brigade 17 lors de leurs réunions constantes.
Bogota, 15 avril 2011
Comisión Intereclesial de Justicia y Paz
Action urgente : Occupation paramilitaire des territoires collectifs au Curvaradó
Contexte:
Après une quinzaine d'année de lutte les communautés en résistance civile des bassins du Jiguamiando et du Curvarado, que le PASC accompagne depuis 2003, ont obtenu un jugement de la Cour constitutionnelle ordonnant la restitution de leurs terres illégalement occupées par des mégaplantations de Palme africaine. Malgré l'ordre de la cour les entreprises de palme sont toujours là. Depuis la mi-décembre 2010, plus de 200 hectares au sein du territoire collectif du Curvarado sont occupés illégalement par des envahisseurs protégés par les paramilitaires. Des entrepreneurs de compagnies de bananes seraient derrière cette occupation illégale des terres des communautés. Afin de les chasser de leurs terres ou de les soumettre, ce qui se dessine contre les communautés du Curvarado et du Jiguamiando est réellement un plan systématique de persécution, incluant harcèlement psychologique, menaces de mort, destruction de biens, occupation des terres et invasion, poursuite des activités agro-industrielles et d'élevage par les entrepreneurs, montages judiciaires, diffamations, fraude, tergiversations des structures judiciaires et des autorités policières, attentats et tentatives d'assassinats sélectifs. Dans les derniers mois GUILLERMO DÍAZ, SANTANDER NISPERUZA, ENRIQUE PETRO ont survécu à de telle tentatives.
- Nous avons préparé un modèle de lettre à envoyer :
au Ministre de l’Intérieur et de la Justice GERMAN VARGAS LLERAS Tel 0057 (1) 4443100 Ext 1820 / german.vargas@mij.gov.co
et au Viceprésident de la République ANGELINO GARZON Tel (57 1) 4442120, 4442122 Fax (57 1) 4442158 / contactovicepresidencia@presidencia.gov.co
Afin de leur exiger :
1)Que soient mises en place immédiatement des mesures pour garantir la protection de la vie et de l'intégrité physique des membres des conseils mineurs du Curvarado et du Jiguamiando habitant les Zones Humanitaires.
2)Que le commandant de la Police nationale, le Général Naranjo, adopte des mesures immédiates, afin d'appuyer la police municipale de Carmen del Darién qui a dit ne pas avoir les effectifs nécessaires pour procéder à l'expulsion des occupants illégaux du territoire collectif du Curvarado.
3)Que les miliaires de la Brigade XVII qui sont présents de manière permanente dans la secteur entreprennent des actions contre les paramilitaires s'étant installés le 15 avril dernier sur des terres du territoire collectif du Curvarado, tout près de la Zone Humanitaire d'Andalucia.
***** MODÈLE DE LETTRE *****
Montréal, 17 de abril del 2010.
Objeto : Curvarado – Ocupación Paramilitar de predios colectivos
Dr. GERMAN VARGAS LLERAS, Ministro del Interior y Justicia
Dr. ANGELINO GARZON, Vicepresidente de la República
Por la presente, queremos comunicarles nuestra profunda preocupación ante la llegada de un grupo de entre 20 y 30 paramilitares, vestidos de civil y con armas largas, que ocupan predios colectivos del territorio del Curvarado, desde el 15 de abril de 2011.
Los habitantes del Curvarado son testigos que algunos de los paramilitares manifestaron que no debían preocuparse por denunciar, ¨lo que se está demostrando es quien manda aquí, somos nosotros, los militares y la policía saben que estamos aquí y los proyectos económicos van a ser los que hemos definido¨. Los paramilitares se ubicaron cerca de la Zonas Humanitaria de Andalucía y muy cerca de los ocupantes de mala fe e invasores, que desde diciembre de 2010 occupan las tierras de las comunidades afrodescendientes. Esta ocupación de tierras ha estado apoyada por sectores empresariales bananeros y paramilitares.
Nos preocupa que desde el viernes 8 de abril los militares de la Brigada XVII se retiraron de los lugares de presencia perimetral de las Zonas Humanitarias y Zonas de Biodiversidad en donde se ubican los reclamantes de tierras de Curvaradó y Jiguamiandó. El retiro de los militares se produjo luego de que los paramilitares diseñaron un plan de atentados contra los lideres y lideresas exigiendo la restitución de predios colectivos despojados para siembras de palma, de ganado y de banano. Sin embargo, mientras estos desprotegieron a los afrodescendientes dejándolos a merced de los paramilitares, los invasores y ocupantes de mala fe apoyados por empresarios de UNIBAN y BANACOL son protegidos con la presencia militar de la brigada 17 en sus permanentes reuniones.
Solicitamos respetuosamente, a partir de los hechos arriba descritos y en conformidad con sus responsabilidades Constitucionales y legales, se brinde respuesta a las siguientes preguntas :
¿Qué medidas de tipo disciplinario ha adoptado la Procuraduría General de la Nación sobre la Policía Nacional ante el desacato de la orden de desalojo emitida por la inspección de Policía del Carmen del Darién desde el 15 de enero de 2010 a favor del Consejo Menor de la comunidad de Camelias en la cuenca del Curvaradó?
¿Qué medidas ha adoptado la seccion de derechos humanos de la Vicepresidencia de la Republica para acatar lo orednado por las medidas provisionales de la CIDH para proteger los integrantes de los consejos menores de Curvaradó y Jiguamiandó y habitantes de la Zonas Humantarias ?
¿Qué medidas eficaces se han tomado para impedir la presencia y las operaciones paramilitares desarrolladas con el consentimiento de la Brigada 17 y la Policía de Urabá en Brisas y en los lugares específicos del territorio colectivo del Curvarado arriba indicados?
¿Qué medidas se van adoptar, de carácter extraordinario, urgente, específico frente al plan de asesinatos selectivos y en extrañas circunstancias que pretenden realizar los paramilitares al servicio de los empresarios de la palma, algunos de ellos beneficiarios de Medidas Provisionales como ENRIQUE PETRO, GUILLERMO DÍAZ, SALVADOR NISPERUZA, entre otros, de un listado más amplio de integrantes de los consejos menores que habitan en las Zonas Humanitarias y Zonas de Biodiversidad?
Respecto a las operaciones empresariales desarrolladas en Cetino, Urada Jiguamiandó, Camelias, por ocupantes de mala fe o empresarios que desconocen los Autos de la Corte Constitucional, las disposiciones en Derecho en lo interno y lo internacional ¿que medidas específicas van a adoptar?
Desde hace más de dos años se conoció el Informe de la Contraloría General de la Nación, según, el cual, el 97 % de la siembra de palma fue financiada por Finagro. ¿Qué funcionarios públicos están siendo investigados y sancionados por la Contraloría por fraude y engaño a la autoridad?
Como ya es de su conocimiento esta preocupante situacion, queremos manifestarles que hacemos responsable al gobierno nacional por cualquier daño irreparable a la vida o integridad fisica que pueda occurir a los mienbros de los consejos menores y habitantes de las Zonas Humantarias del Curvarado. Estamos atentos a su respuesta frente a las medidas concretas y urgentes que adoptaran para grantizar su proteccion y la de los defensores de derechos humanos de la Comision Intereclesial de Justicia y Paz que los acompañan.
Con profunda preocupación,
VOTRE NOM
ORGANISATION (s’il y a lieu)
CANADA