Informe
« À peine le processus de restitution des terres va commencer et les paramilitaires vont commencer à exécuter les assassinats », voici le message reçu le 12 mars par des habitants du Jiguamiando. Un homme armé protégeant les intérêts de l'entrepreneur Dario Montoya a exprimé à des membres du conseil communautaire que les terres seraient remises mais que cela leur coûterait des morts.
Il a demandé des noms des leaders des communautés qui réclament les terres et habitent les Zones Humanitaires du Curvarado et du Jiguamiando, mais devant la négative des paysans, il a affirmé « de toute façon nous savons qui ils sont, Guillermo Díaz et Emilio Cabeza et plus ». L'homme armé a ajouté que son patron redonnerait les terres mais que plus d'une des personnes actuellement menacée pour réclamer les terres devrait mourir. Il a aussi affirmé que les paramilitaires se trouvent dans une base près du village de Cobalso, à 20 minutes de Pavarando et qu'ils ont une liste de personnes à exécuter. La liste est prête, aussitôt que commence le processus de restitution des terres, nous allons agir ».
Les menaces sont proférées alors que ni les mesures matérielles ni les mesures politiques, ni administratives n'ont été entreprises pour faire face au paramilitarisme, à la tolérance et complicité des forces militaires et de police avec les paramilitaires et à l'inaction institutionnelle face au trafic de drogue et aux entrepreneurs illégaux de palme, de banane, de yuca et d'élevage extensif qui occupent toujours les territoires collectifs des communautés.
Martes 12 de marzo de 2013
Comisión Intereclesial de Justicia y Paz
Traduction libre du PASC