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17/03/2007
INFORME 80 Curvaradó et Jiguamiandó

Dans le Curvaradó

DESTRUCTION DU MONUMENT DU MOUVEMENT DES VICTIMES ET DE LA COMMISSION ÉTHIQUE

DESTRUCTION DE SIGNES DE VISIBILISATION

Zones humanitaires et Zones de biodiversité

RÉSUMÉ

Il y a moins de deux jours le Monument de Mémoire installé en commémoration de plus de 113 victimes de crimes d’État et le signe de la Commission éthique internationale ont été détruits dans le Curvaradó dans la Zone humanitaire de Caño Claro Andalucía. Le fait s’est produit à moins de 5 minutes d’une base de la Brigade 17. Quelques jours plus tôt, les clotûres d’identification et de visibilisation des Zones humanitaires et Zones de biodiversité ont été détruites, deux totalement et une partiellement. Tout ceci s’est produit au centre de l’occupation illégale de terrains ordonnée par les « patrons », et les mouvements des paramilitaires démobilisés sous de nouvelles techniques de sécurité et de contrôle, au milieu d’effectifs de la Brigade 17, et de l’extraction et du tranport systématique du fruit de la palme jusqu’à Mutatá. Des agissements qui nient les droits des afrocolombiens et métis, et devant lesquels il y a l’inaction, l’effacement des forces de l’ordre et le silence de l’exécutif.

SOLICITUDES - Au Vice-Prédident FRANCISCO SANTOS et au Ministre FERNANDO ARAUJO : Informer le Président ALVARO URIBE VELEZ sur la situaton des « ex » ou « paramilitaires » ou « démobilisés » qui se trouvent à Playa Roja, Brisas, Belén de Bajirá, la route de Mutatá et Andaluciá, afin que la présidence réponde efficacement en cohérence avec les objectifs de combattre les paramilitaires; la destitution des fonctionnaires publiques responsables de connexions avec la criminalité militaire et entrepreneuriale; adopter des mesures administratives pour la restitution de la propriété aux habitants du Territoire collectif du Curvaradó; réclamer auprès des institutions sous son mandat qu’elles agrissent pour faire cesser l’ensemencement de la palme et la transformation du fruit de la palme à Mutatá par l’extracteur Bajirá S.A; apporter des garanties pour la restauration du monument détruit et pour la liberté d’expression des pratiques de dignification et de mémoire des afrodescendants et métis. - Au Ministre de l’Agriculture ANDRES FELIPE ARIAS : concéder une entrevue à son bureau à des délégué-e-s des Zones humanitaires et Zones de biodiversité et leurs accompagnant-e-s pour qu’ils et elles puissent apporter les preuves sur l’exclusion de la propriété de plusieurs terrains qui n’apparaissent pas dans les Résolutions expédiées par une institution sous sa responsabilité (Incoder), et fixer les mécanismes pour une délimitation réelle des terres sous garanties; agir immédiatement à propos des entreprises qui continuent l’ensemencement de palme et son extraction illégale. - Au Procureur général de la Nation, EDGARDO MAYA VILLAZON : nommer de manière immédiate une commission spéciale de procureurs pour recevoir d’urgence les témoignages et preuves des agissements irréguliers des entreprises, leur ignorance des dispositions envisonnementales et de la loi 70 des communautés noires, ainsi que l’omission et la participation des agents étatiques dans la protection de l’arbitraire. - Au Fiscal général de la Nation, MARIO IGUARAN ARANA : envoyer d’urgence une commission spéciale de fiscals pour recueillir directement les preuves des opérations paramilitaires, qui sont à la vue de tout le monde, dans le commerce et les entreprises à Belén de Bajirá, Brisas, Caño Claro, Mutatá, Riosucio et dans les propriétés – haciendas – qui se trouvent entre Pavarandó, Caucheras, Riosucio, El Diez, El Kilometro 25 et chez FINAGRO qui financent l’agroindustrie de la palme. - Au Ministre de l’Environnement JUAN LOZANO : concéder une audience aux recquérant-e-s des communautés afrocolombiennes et leurs accompagnateur-trice-s pour qu’il prenne connaissance des dommages environnementaux produits par les entreprises de palme, et qu’il soit informé des initiatives des communautés reliées à ces problématiques et qui sont en conformité avec la loi environnementale.

Bogotá, D.C. 16 mars 2007 Comision intereclesial de Justicia y Paz (Traduction:PASC)