Le 30 janvier 2018 a eu lieu une situation d’abus d’autorité et d’usage démesuré de la force de la part du Commando de Réaction Immédiate (CRI) de l’institut National Pénitentiaire et Carcéral (INPEC) lors d’une opération de contrôle et enregistrement. Nous reproduisons la plainte:
Signer la dénonciation en ligne
Président de la République
Direction de la prison de La Picota - Imelda López Solorzano
Référence : Droit de pétition
Moi Jose Giovanny, avec cc1048.00186 et carte digitale TD 76665, ET NOUS LE PERSONNES PRIVÉES DE LIBERTÉ DE L’UNITÉ 12 de l’établissement ERON-Picota, dénonçons devant la communauté nationale et internationale, l’abus d’autorité et l’utilisation démesurée de la force de la part du Commando de Réaction Immédiate (CRI) de l’institut National Pénitentiaire et Carcéral (INPEC), dans le cadre d’une opération de contrôle et enregistrement effectué aujourd’hui dans nos demeures, lesquels nous décrivons comme suit :
1. À 5:00 am le 30 janvier 2019, le CRI est entré dans l’unité 12 de ERON-Picota à Bogotá, dans le cadre d’une opération dirigé par le capitaine Ramirez, frappant de façon agressive les portes de chacune des cellules, afin de faire pression psychologique sur les personnes privées de liberté pour sortir rapidement de la cour, étant pour la plupart en période de repos.
2. Pendant la procédure, dans la cellule 14 fut agressé par les soldats du groupe CRI Jose Geovanny Mendoza, avec TD 76665, qui reçut beaucoup de coups de bâtons forts et eut comme conséquence : des blessures à l’oreille droite, inflammation et emphysème linéaire oblique depuis la ligne oculaire postérieure droite jusqu’au bord inférieur de l’omoplate gauche; zone avec hématome sur le bras face antérieure ⅓ moyen, inflammation linéaire du poignet droit face antérieure ; œdème plus inflammations au coude avec impossibilité d’extension de l’avant-bras gauche et flexion limitée ; avec attestation médicale de polytraumatisme due à l’agression physique.
De plus, monsieur Jairo Ferney Martinez, avec TD54886, qui fut aussi battu dans la cellule, présente des hématomes à la poitrine ; et monsieur Paul Gutierrez Sanchez, avec TD97917, a qui fut donné un coup de bâton au bras droit ; et finalement monsieur Geovanny a été agressé avec du poivre de cayenne à moins de 20 cm de la tête, ce qui a entraîné une conjonctive aigue.
En plus de cela, monsieur Geovanny fut violemment isolé du groupe sans possibilité de s’habiller ou de se couvrir, ni de se chausser, car il dormait et fut violemment réveillé, sans avoir le temps de s’habiller. Ceci comme intimidation et représailles.
Face à ces agressions, les prisonniers avons cherché à solliciter une attention médicale pour Geovanny, nonobstant, ceci a été négligé dans les premières heures. À 6:30 a.m. eut lieu une évaluation biaisée, car elle n’a pas eu l’attention adéquate de la part de Arturo Benicore, qui a uniquement autorisé un examen de rayons X prioritaire, laissant de côté les autres blessures.
À 10:30 a.m., il y eut une nouvelle évaluation médicale de la part de la docteure de garde, qui n’a pas voulu faire une évaluation écrite, car d’après elle le patient ne présentait pas de blessures et qu’il fallait retourner le vendredi afin d’évaluer son état de santé.
5. De manière constante, le CRI réalise des abus dans des centres pénitentiaires du pays, lors de ses opérations, lesquelles, bien qu’habituelles, représentent des violations graves aux droits humains, car ses méthodes sont autant d’opérations psychologiques, de la torture, de la destruction des ambiances propices pour le vivre-ensemble ; ce qui affecte le moral, l’état physique et l’état psychologique des détenus.
Pour cela, ils utilisent des instruments comme des armes contondantes, « non létales » ou de « létalité ralentie » et des dispositifs qui portent atteinte aux droits humains, propres aux groupes militaires et non-civils.
A cela s’ajoute l’usurpation d’éléments qui, sans égard au fait que leur possession soit ou pas une violation au régime pénitentiaire, entraîne une violation des droits humains et des garanties légales, car leur saisie est faite sans égard au procès équitable. Téléphones mobiles, clés USB, radios, cartes Sim, casseroles, marché, kitchenettes, etc., qui aident à améliorer la dignité et la vie des détenus sont saisis et non rendus aux membres de la famille, alors même que ceux-ci les ont obtenu avec effort et travail.
6. Face aux demandes pour une présence des autorités judiciaires (PJ) sur place, le CRI offre un refus constant, privant Geovanny de garanties légales et judicaires contre l’arbitraire. La situation a traîné jusq’à 4:45 p.m., soit environ 12 heures plus tard, et nécessita une plainte écrite, étant donné que c’est lui qui doit entamer la procédure.
Ce manque de sécurité juridique est constant de la part de l’INPEC, qui n’aborde pas de manière efficace les problèmes de la population carcérale; refusant de répondre aux pétitions, plaintes, tutelles ou dénonciations des violations des droit des détenus.
Pour les faits ci-dessus exposés nous exigeons :
1. Une attention médicale prompte et complète des personnes blessées, tout comme les examens et procédures nécessaires pour l’amélioration de l’état de santé de José Geovanny Mendoza, de la part du personnel médical spécialisé et avec des conditions et infrastructure adéquate et la révision correspondante de médecine légale.
2. Que soit garanti une procédure légale contre les responsables de l’agression physique, en particulier du fonctionnaire qui a abusé de son pouvoir et qui a agressé de manière illégale avec des armes contondantes Geovanny Mendoza et les autres détenus ;
3. Un changement de la politique des procédures de l’INPEC, dans les établissements carcéraux, car ces manières de procéder ne remplissent pas la fonction de resocialisation des détenus.
4. Une commission du gouvernement pour évaluer les abus et la corruption endémique dans les établissements carcéraux.
Attentivement,
Jose Geovanny Mendoza Mosquera
TD76665
Nui 758711
Patio 12 ERON Picota