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24/06/2012
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La communauté qui habite en aval du projet a présenté une plainte à l’Ombudsman de la SFI.

  Bucaramanga, Colombie – p { margin-bottom: 0.21cm; direction: ltr; color: rgb(0, 0, 0); widows: 2; orphans: 2; }a:link { color: rgb(0, 0, 255); } Aujourd’hui, des groupes sociaux et organisations sociales de Bucaramanga, en Colombie, ont déposé une plainte contre l’investissement du Groupe de la Banque Mondiale dans le projet Angostura, de la compagnie minière Eco Oro Minerals, au Bureau de l’Ombudsman et conseiller-médiateur (CAO en anglais), mécanisme de plaintes indépendant de la Société financière internationale (SFI). La plainte fait mention, parmi les dix principales inquiétudes de la population, de l’échec de la SFI dans l’évaluation des impacts du projet, potentiellement graves et irréversibles tant d’un point de vue social qu’environnemental. Il s’agit d’une mine d’or à grande échelle située dans une zone humide fragile en haute montagne, appelée l’étendue désertique ou páramo de Santurban, qui fournit de l’eau à plus de 2,2 millions de Colombiens.

Le Comité pour la défense de l’eau et du páramo de Santurban, une alliance de presque 40 groupes qui vivent en aval du projet à Bucaramanga, affirme que la SFI (le bras financier de la Banque Mondiale pour le secteur privé) a ignoré ses politiques en investissant 11,79 millions de dollars américains dans le projet de Greystar Resources –maintenant appelé Eco Oro Minerals Corp.- en 2009. La SFI a appuyé le projet minier avant même que l’entreprise n’ait complété les évaluations de l’impact environnemental et social exigées par la législation colombienne.

«Il pourrait y avoir une vingtaine de municipalités affectées par ce projet. Nous croyons qu’il est scandaleux qu’une initiative aussi préjudiciable compte sur l’appui du Groupe de la Banque Mondiale, dont la mission est de promouvoir le développement réel et durable», a déclaré l’avocat Miguel Ramos, membre du Comité, qui réunit un groupe varié de représentants des droits humains, de l’environnement, des étudiants et des organisations patronales.

Après d’importantes manifestations de plus de 90 000 personnes et des audiences publiques controversées, le Ministère de l’Environnement colombien a refusé la demande initiale de permis environnemental de la compagnie, dont le siège est situé à Vancouver. Le Ministère a appuyé sa décision sur le droit environnemental et constitutionnel du pays, qui interdit l’activité minière dans les zones humides des étendues désertiques.

Les étendues désertiques ou páramos sont des écosystèmes fragiles qui fournissent approximativement 75% de l’eau douce de Colombie, y compris l’eau potable consommée par des millions d’individus, et jouent un rôle clé dans l’atténuation des changements climatiques et dans l’adaptation à ceux-ci.

L’Association interaméricaine pour la défense de l’environnement (AIDA en espagnol), le Centre pour le développement du droit international de l’environnement (CIEL en anglais) et Mines Alerte Canada appuient la requête du Comité à l’effet que la CAO réalise l’audit du projet et recommande un retrait total des fonds de la SFI.

«La SFI s’affiche comme un chef de file international en ce qui a trait aux standards environnementaux et sociaux», a commenté Natalia Jimenez Galindo, avocate d’AIDA. «Cependant, le projet Angostura d’Eco Oro indique le contraire et encourage le fait que de futurs investisseurs ne remplissent pas les obligations en matière d’environnement, puisque dans le cadre de ce projet-ci, la SFI ne garantit pas même une protection minimale de l’environnement en exigeant une évaluation de l’impact environnemental et social».

Par ailleurs, le projet d’Eco Oro a déjà stimulé les investissements d’au moins cinq autres entreprises dans des régions voisines, qui représentent plus du double de la superficie des concessions minières de l’étendue désertique de Santurban.

«La SFI a investi dans la mine d’Eco Oro, déclarant explicitement que le fait de stimuler d’autres investissements dans le secteur minier colombien représenterait un succès. Toutefois, la SFI n’a pas tenu compte des graves conséquences environnementales, sociales et économiques d’un tel projet, tout particulièrement dans une région qui a été une zone de conflit. Pour cette raison, ils devraient réévaluer leur investissement et le retirer», a affirmé Jen Moore, coordonnatrice du programme d’Amérique Latine de Mines Alerte Canada.

La plainte allègue que la SFI a fait fi des problèmes de sécurité potentiels liés au projet Angostura d’Eco Oro. Des preuves révèlent que des actes de violence survenus après l’établissement d’installations militaires dans la zone en 2003 seraient imputables à des groupes de guérilleros et des paramilitaires, ce qui contredit certaines affirmations de la compagnie minière.

Eco Oro détient des droits miniers sur approximativement 30 000 hectares de terre dans l’étendue désertique de Santurban, près de la ville de Bucaramanga, dans le département de Santander. En réponse au rejet de sa proposition de projet minier à ciel ouvert en 2009, la compagnie aurait dit en 2011 qu’elle mènerait une opération minière entièrement sous terre. Or, les habitants de Bucaramanga demeurent totalement en désaccord avec un tel projet. La région abriterait d’importantes réserves d’or, de charbon et d’autres minéraux.

Texte complet de la plainte ici

Pour plus d’informations :

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Comité pour la défense de l’eau et du páramo de Santurban http://salvemoselaguaylavida.drupalgardens.com/  

Travail d’AIDA pour la protection de l’eau douce de Colombie

Bureau de l’Ombudsman et conseiller-médiateur de la SFI http://www.cao-ombudsman.org/

AIDA défend le droit individuel et collectif à un environnement sain, par le développement, l’implantation et le respect du droit national et international.

http://www.aida-americas.org/en/project/protecting-colombias-freshwater «La conservation de l’eau douce» est l’un de nos cinq domaines de travail institutionnel prioritaire.

Comité pour la défense de l’eau et du páramo de Santurban, Avenue Gonzalez Valencia No. 58-20, Bucaramanga- Colombie

Tel. (+57-7) 6434133, courriel : compromi@telebucaramanga.net.co

AIDA, Diagonal 40A No 14-75, Bogota-Colombie; Tel. (+57-1) 3381277, courriel: aida@americas.org

 


Une traduction de Gabrielle Pannetier Leboeuf pour le PASC


 

Contacts presse:

Astrid Puentes, co-directrice, AIDA, (+52) 155-2301-6639, apuentes@aida-americas.org

Kristen Genovese, CIEL, (+31) 0652-773-272, kgenovese@ciel.org  

Jen Moore, Mines Alerte Canada, (+1) 613-569-3439, jen@miningwatch.ca

Miguel Ramos, Comité pour la défense de l’eau, (+57) 314-416-4531, ramos.compromiso@gmail.com  

as-americas.orgwww.aida-americas.org/es/contact

 

 
Auteur.trice
Corporasion compromiso