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20/10/2013
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L’Organisation nationale autochtone de Colombie (ONIC) et les organisations filiales régionales rejetons de manière catégorique les stigmatisations, persécutions, menaces, contraintes, arrestations illégales, violations des droits humains et infractions au Droit humanitaire international qui ont eu lieu à l’occasion de la Minga sociale autochtone et populaire « Pour la Vie, le Territoire, l’Autonomie et la Souveraineté » de la part du gouvernement national.

A cela s’ajoute le pamphlet récemment émis par le groupe post démobilisé des AUC los Rastrajos dans lequel ils déclarent « objectif militaire » le leader communautaire Luis Fernando Arias et d’autres membres de l’Onic (…) les autorités du CRIC et leurs agitateurs Ayda (Quilcue), Feliciano Valencia, grands conseillers, les conseillers Gilberto Yajue, Luis Acosta, Enry Caballero, Jorge Vicente Otero (Acin), les moyens d communication du sud-occident et les autochtones populaires. Un appel a été fait pour qu’en moins de 24heures à partir de cette date, tous retournent à leur lieu d’origine.

Contrairement à cet état d’esprit, la Minga sociale et populaire cherche à provoquer une réflexion dans la société colombienne dans son ensemble et la revendication du droit des peuples autochtones inconnu et régulièrement violé par le gouvernement national en raison de la non-application systématique des accords signés.

Nos demandes sont justes, nos actions sont la conséquence de la non-application des lois, nous avons épuisé tous les scenarios de conversation directe avec l’Etat colombien pendant les 16 ans durant lesquels nous nous sommes assis pour nous concerter y compris avec les envoyés du président Santos ; mais le niveau de réalisation est minime, le processus d’extermination en cours des 102 peuples autochtone s’est même accru.

Les demandes légitimes présentées au gouvernement national entrent dans le cadre des reconnaissances constitutionnelles et légales, et internationalement, elles sont instituées à partir des luttes des peuples autochtones de Colombie et du reste du monde.

Dans cette situation nous rendons responsable le gouvernement national et plus particulièrement le président Juan Manuel Santos et le ministre Aurelio Irragurri de la matérialisation des menaces proférées par les acteurs armés légaux et illégaux qui occasionnent des dommages contre la vie et l’intégrité personnelle des représentants autochtones de la Minga ainsi que des compagnes et compagnons autochtones de la mobilisation.

 

Pour toutes ces raisons,

Nous exigeons de l’Etat colombien qu’il cesse les signalisations, stigmatisations, contraintes, arrestations, détentions illégales et agressions de la part de la force publique sur tous les points de concentration de la Minga

Nous demandons que des progrès marquants soient faits dans les dialogues avec la Commission de négociation autochtone pour la Minga

Nous exigeons de la force publique l’arrêt de toute action de violation des droits déployée sur tous les points de la Minga conformément aux standards reconnus en matière de DDHH et de DIH.

Nous demandons que la Defenseria Du Peuple et la Procuraduria general de la Nation garantissent leur présence sur les territoires, qu’elles vérifient les situations de violation systématiquement dénoncées et fassent un appel solennel au gouvernement national dans l’exercice de ses fonctions. Ainsi pourraient commencer et s’accélérer les actions donnant lieu à l’octroi de mesures de protection nécessaires devant les autorités compétentes.

Nous exigeons que les moyens de communication nationaux cessent de différer et de transformer l’information destinée à la société colombienne au sujet de la Minga autochtone, ignorant les standards éthiques et professionnels d’impartialité et de justesse et mettant en grave danger la vie de tous les manifestants.


 

Pueblos Indígenas en resistencia en la “Minga Social, Indígena y Popular. Por la Vida, El Territorio, La Autonomía y La Soberanía”

 


 

ORGANIZACIÓN NACIONAL INDÍGENA DE COLOMBIA – ONIC


SIGNER EL LIGNE ALERTE POUR LA MINGA

Auteur.trice
ONIC