Aujourd’hui, l'Union syndicale ouvrière de l'industrie pétrolière (USO, Unión Sindical Obrera de la Industria del Petróleo), appuyée par le collectif d'avocats José Alvear Restrepo (Corporación Colectivo de Abogados José Alvear Restrepo), a déposé une poursuite contre la multinationale Pacific Rubiales Energy, l’accusant d'atteinte aux droits de libre association et de réunion, ainsi que de complot contrevenant à la loi.
Les innombrables moyens utilisés par la multinationale pour porter atteinte aux libertés syndicales et sa persécution systématique de notre organisation syndicale nous ont amenés à faire appel à la justice. Tout comme les autres entreprises de la région, la multinationale nie systématiquement les droits d'association et de négociation, pourtant garantis par la législation nationale et les conventions dûment ratifiées par la Colombie.
Parce qu'elle menace l'existence même de notre organisation, la discrimination antisyndicale faite par la Pacific Rubiales Energy représente une des plus graves atteintes à la liberté syndicale. C'est pour cette raison que nous jugeons pertinent d'exiger devant la justice, à l'intérieur des limites légales et constitutionnelles, que nos droits d'association et de négociation soient respectés.
Afin que soient conservés les droits des travailleurs du secteur pétrolier, nous espérons que l'enquête qui sera faite à partir d'aujourd'hui par les tribunaux sera objective et suivra de façon rigoureuse les règles juridique et d'investigation.
Nous en profitons pour remercier le mouvement social et syndical canadien pour son appui, notamment à Toronto où, simultanément, les dirigeants de Pacific ont été forcés de se prononcer sur le conflit devant l'assemblée de leurs actionnaires. Ceux-ci ont répondu qu'ils ne reconnaissaient comme syndicat que l'UTEN (Union de Trabajadores de la industria Energetica Nacional y de servicios publicos, Syndicat national des travailleurs de l'industrie énergétique et des services publics), accusant l'USO d'être une organisation violente, sans que cette affirmation n'ait été prouvée juridiquement. Mais le plus paradoxal reste que Pacific Rubiales a affirmé que les réserves de pétrole de Campo Rubiales sont négligeables et que sa perte ou l'arrêt de son exploitation importerait peu, alors qu’elle est en train de demander au gouvernement colombien une prolongation de vingt-cinq ans pour continuer à exploiter le site.
L'USO fait appel à la solidarité nationale et internationale pour faire face à ce débat juridique et politique et pour s'assurer qu'il y aura un suivi du déroulement de cette action en justice qui a commencé aujourd'hui.
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Bogotá- 29 Mai 2013 Le président de l'Union syndicale ouvrière- USO, Rodoflo Vecino annonce que l'organisation syndicale poursuivra devant les tribunaux l'entreprise pétrolière multinationale PACIFIC RUBIALES ENERGY, l'accusant d'avoir commis des délits relatifs au droit d'association, de réunion et de complot dans le but de commettre des méfaits. Le dirigeant syndical manifeste que la poursuite sera formellement déposée jeudi le 30 mai à 10h au bureau de la Ficalia Génerale Nationale.
D'après les informations fournies par l'Union syndicale ouvrière, l'entreprise mutinationale Pacific Rubiales Energy viole systématiquement les droits syndicaux des travailleurs de l'industrie pétrolière de la municipalité de Puerto Gaitán. Elle a renvoyé plus de 3000 travailleurs affilliés à l'USO de concert avec ses entreprises sous-traitantes dans les champs pétroliers de Rubiales, Quifa, dont CPO12. En 2011, les travailleurs pétroliers ont organisé plusieurs jours de manifestations pour exiger de meilleures conditions de travail. D'après de nombreux témoignages, les conditions de salubrité et de logistique y étaient déplorables. La réponse de l'entreprise pétrolière s'est manifestée par une série de renvois afin d'éviter que les travailleurs impliqués dans les manifestions puissent continuer de travailler directement ou indirectement pour Pacific Rubiales Energy.
L'USO dénonce également que, depuis 2011, l'entreprise pétrolière et ses sous-traitants de Puerto Gaitán ont élaboré un système de «veto» pour empêcher que les travailleurs affiliés au syndicat pétrolier puissent travailler pour les entrprises sous-traitant leurs services à Pacific Rubiales. D'après plusieurs témoins, les travailleurs doivent fournir une preuve de leur désaffiliation de l'USO pour être engagés par les entreprises pétrolières qui oeuvrent dans la zone de Puerto Gaitán.
La poursuite met en cause plusieurs des entreprises sous-traitantes de Pacific Rubiales, puisque d'après l'USO, la direction de ses entreprises se sont concertées pour mettre en place une variété de mécanismes et de stratagèmes pour faire sortir l'USO des champs pétroliers, affaiblir le droit d'association des travailleurs et rompre les accords conclus entre l'USO et Pacific Rubiales pour mettre fin au conflit de travail de 2011.
Pour l'USO, cette poursuite ouvre la porte au mouvement syndical pour exiger judiciairement le respect du droit du travail et des libertés syndicales des ouvriers colombiens, créant ainsi un précédent important pour les revendications que porte ce syndicat depuis sa création, il y a 90 ans.
Jeudi le 30 mai 2013 à 10h se tiendra un rassemblement devant les bureaux de la Fiscalia Generale pour accompagner le dépôt officiel de la poursuite.
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Rédigé par l'USO Nacional ( traduit par le PASC )
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