Des comités environnementaux luttent contre la volonté des multinationales d’exploiter le pétrole
Plusieurs projets d'exploration menacent de nouveau notre páramo de Sumapaz. Le désir des multinationales de trouver du pétrole les amène à se tourner une fois de plus vers le páramo, en vue de l’exploiter. Les machines prédatrices reviennent pour effacer ce domaine sacré et c’est pourquoi nous allons nous battre pour empêcher la dévastation du páramo le plus important de Colombie. Rappelons-nous que le gouvernement a interdit l’exploitation minéro-énergétique dans les páramos, ce qui n’empêche pas les compagnies pétrolières et minières d’atteindre leurs objectifs et d’augmenter leurs capitaux.
Il y a plusieurs projets d'exploration, mais celui qui nous préoccupe davantage est celui entrepris par la société Alange Energy et son projet Cor-33. Rappelons qu’il y a déjà eu des problèmes avec cette compagnie en 2013 et 2014 et que nous l’avons expulsé suite au séisme qu’elle a provoqué. Nous restons vigilants car nous savons qu’ils vont revenir avec leurs séismes et leurs machines. Nous devons nous unir et rester vigilants pour empêcher leur arrivée sur le territoire car sinon, ils vont nous prendre notre territoire et tuer le páramo.
Cette entreprise, comme les autres qui ont des projets dans cette zone, ne considèrent jamais la communauté et ne l’informe jamais de ce qu’elle va faire. Il n’y a aucune communication de leur part, ils passent par-dessus la volonté le peuple, toujours avec l'arrogance lié à leur pouvoir. Nous ne pouvons plus permettre ceci. Il y a déjà eu des comités de suivi dans lesquels a été informée la communauté concernant ces projets, comme celle qui a eu lieu le 4 juillet à San Bernardo, et nous devons en faire davantage. Nous devons utiliser tous les recours légaux, tels que les référendums ; nous devons nous organiser pour mener à terme la lutte, sinon nous ne réussirons pas.
Divers comités environnementaux ont demandé des audiences publiques pour empêcher l'approbation de la licence environnementale d’Alange Energy, mais rappelez-vous qu’Alange n’est pas l’unique entreprise : il y a d’autres compagnies intéressées à exploiter le páramo, et si nous ne restons pas attentifs aux mouvements de ces entreprises pour les empêcher de venir exploiter, nous serons menacé.es et plus important encore, nous mettrons en danger notre páramo de Sumapaz.