Dans la vague de réveil de l’Occident concernant la réalité des changements climatiques, on connaît actuellement un « boom » de la demande pour les bio-combustibles à l’échelle mondiale. Même si des scientifiques et des groupes écologistes commencent à dénoncer que les bio-combustibles produisent souvent plus d’émissions de gaz à effet de serre que les combustibles fossiles qu’ils remplacent si l’on tient compte de tous les facteurs de leur chaîne de production, il est loin d’être certain que ce cri d’alarme soit entendu. L’industrie « verte » est payante, de gros intérêts économiques sont en jeux et les compagnies du secteur agro-industriel et pétrolier sont déterminées à en profiter. Pendant qu’à un bout de la planète les consommateurs du Nord pensent faire un bon geste en mettant du biodiesel dans leur voiture, à l’autre bout de la chaîne on rase des forêts tropicales humides irremplaçables et on réprime des paysans.