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12/03/2015
Le 23 février 2015, une grève des camionneurs a débuté dans toute la Colombie. L’Association nationale des transporteurs, l’Association des transporteurs de chargement, l’Association colombienne de camionneurs et la Confédération générale du Travail ont appelé les camionneurs à cesser leurs activités dans toutes les régions pour dénoncer les problématiques auxquelles font face le secteur.    Les camionneurs souhaitent rendre visible leur déception face au peu de support qu’ils ont reçu de la part du gouvernement, leur désaccords avec le décret 2228 dont le retrait avait été convenu en 2013 et leur opposition à l’entreprise Impala, une compagnie suisse qui possède un des monopoles de vente de véhicules.    Les camionneurs se plaignent du prix élevé des combustibles, ironiquement haut considérant les barils de pétrole qui s’évadent du pays chaque jour. De plus, ils indiquent qu’ils souhaiteraient voir la durée de vie des véhicules baisser pour s’assurer de leur sécurité.   John Jairo Otero Zavala, un des portes parole des camionneurs du département d’Arauca, nous informe que les camionneurs souhaitent voir leurs droits respectés et leurs conditions de travailleurs s’accorder avec des conditions de vie digne.    Dans le département d’Arauca, sur les 1800 camionneurs concernés par ces problématiques, plus de 1150 participent à la grève. À six points stratégiques des voix de transport, on observe des lignes de camions arrêtés au bord de la route pour exprimer leurs revendications.    Le porte parole Otero Zalava souligne que : « Nous sommes les transporteurs de toute la vie » se référant à l’aspect essentiel de leur travail pour alimenter le territoire. Effectivement, la logistique de cette grève se complexifie lorsqu’il est question de laisser passer des camions qui transportent des aliments qui ne se conservent pas, tels que les bananes. Les camionneurs, qui manifestent pacifiquement et de manière volontaire uniquement, ne veulent pas pénaliser les paysans et fermiers dans leur travail. Certaines dispositions ont été décidées collectivement pour que les camionneurs puissent continuer la grève, malgré cette difficulté.   Après plus de deux semaines de grève, la motivation reste présente et les camionneurs disent qu’ils tiendront jusqu’à ce qu’ils se fassent entendre.
Auteur.trice
PASC