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10/05/2018

Paysans, indigènes, chômeurs* luttent pour acquérir un lopin de terre. Ils occupent des terres abandonnées et demandent l'action de l'État

Un conflit historique territorial au détriment des populations et des leaders sociaux


C'est plus 7,4 millions de déplacés interne depuis le début du conflit armé il y a 60 ans. Les premières victimes de ces déplacements forcés sont des paysans et des communautés autochtones. On dénombre 282 leaders sociaux assassiné-e-s entre 2016 et 2017. Depuis début 2018, c'est 48 leaders sociaux qui ont été assassiné-e-s. Mener des luttes sociales en Colombie est un exercice périlleux et dangereux pour sa vie, mais ça ne décourage pas les opprimé-e-s qui s'organisent et luttent pour l'accès à la terre.

Répartition inégale des terres


Paramilitaire, multinationale et gouvernement se partagent le territoire : 1% de la population détient 80 % du territoire contre 20% pour les 99% de la population. Des inégalités territoriales évidentes qui appellent à la détermination et la persistance des populations pour se faire entendre par les autorités.
 Une des deux

 

 

 

Yopal, une convergence des luttes pour l'accès à la terre


Dans le Casanare, la savane colombienne, la communauté autochtone Nasa Kiwe lutte pour acquérir des terres. Elle-même déplacée,elle réclame ses droits d'accès aux terres. Ce sont jointes à la communauté 500 familles de la ville de Yopal, qui ne trouvent pas de travail et vivent dans la misère.
Elles souhaitent un retour à la terre : 5 hectares par famille pour subvenir à leurs besoins et recommencer une vie digne en liens avec la terre.
Conjointement, les familles autochtones et yopalaises occupent des terres abandonnées appartenant au gouvernement depuis le processus de démobilisation des paramilitaires, en 2005. Une union des luttes est en cours, mais la mairie de Yopal et le gouvernement ne répondent pas aux demandes de discussions des communautés. De plus, la répression des forces de l'ordre est violente. Elles ont attaqué à balle réel les occupant-e-s, faisant plusieurs blessé-e-s et détruisant les installations (cuisines et cabanes).
La communauté yopalaise adresse un message de soutien à Notre Dame des Landes. C'est une ZAD colombienne qui émerge pour un combat similaire : l'accès à la terre pour une agriculture locale.

*sans indemnité

Auteur.trice
PASC