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15/09/2011

Le 14 septembre 2011, la Cour Suprême a condamné Jorge Aurelio Noguera Cotes pour l’assassinat du professeur et défenseur des droits de l’Homme Alfredo Correa de Andréis ainsi que pour avoir placé la direction des services de renseignement du gouvernement d’Alvaro Uribe au service du paramilitarisme.

 

La Cour Suprême a condamné Jorge Noguera, ancien directeur du Département Administratif de Sécurité (DAS), à 25 ans de prison, notamment pour l’assassinat d’Alfredo Rafael Francisco Correa De Andreis, association de malfaiteurs et destruction de données publiques.

La Cour a affirmé que Jorge Noguera s’était allié avec les paramilitaires, soutenant leurs activités illégales à l’encontre de la population civile. Jorge Noguera, en tant que directeur du DAS, a transmis aux paramilitaires des informations au sujet du professeur Correa de Andréis, qu’ils ont assassiné le 17 septembre 2004. De plus, Jorge Noguera a engagé des paramilitaires au sein du DAS, muté ou renvoyé tout fonctionnaire ayant émis des rapports à leur encontre, et approuvé la destruction des informations compromettantes pour les membres de ces groupes illégaux.

Jorge Noguera Cotes a été chef de la campagne présidentielle de l’ancien président Alvaro Uribe dans le département du Magdalena en 2002. Le 16 août 2002, il a été nommé directeur du DAS, poste qu’il a occupé jusqu’au 26 octobre 2005, lorsqu’une première enquête a été ouverte à son encontre en raison de ses liens avec les paramilitaires. Bien qu’il ait fait l’objet d’une enquête, en 2006, Uribe l’a nommé consul à Milan. Le 1er janvier 2010, le jugement oral contre Noguera a commencé. Pour cette raison, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un programme conjoint de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), a réalisé une mission d’observation judiciaire.

La FIDH considère que cette condamnation représente une avancée positive et espère qu’elle constituera un exemple pour les autres procès liés aux activités illégales des fonctionnaires du DAS et de l’entourage du président Alvaro Uribe, à l’encontre duquel une enquête est en cours auprès de la Commission d’enquête et d’accusation de la Chambre des représentants.

Auteur.trice
FIDH