Le 23 décembre 2007, les deux premières pages du quotidien “El Tiempo” annonçaient que 23 entrepreneurs de la palme sont accusés d’avoir eu recours à des groupes paramilitaires pour s’approprier des terres des communautés du Curvarado et du Jiguamiando. Il s’agit là d’une victoire sur le plan juridique qui fait suite à la reconnaissance de la propriété légale et légitime des conseil communautaires sur l’ensemble des territoires collectifs (résolution 2424 du 10 septembre 2007). L’étape de lier formellement les actes paramilitaires et la stratégie des palmiculteurs est un grand pas mais le suivant et non le moindre, est de relier l’armée nationale et donc l’État à cette macabre stratégie. Le cadre du processus de paix colombien, plutôt défaillant, permet de porter des accusations formelles mais aussi de préserver l’impunité des hauts placés. A suivre....
Extrait des différents articles de « El Tiempo » - version complète en espagnol (lire le DEVER 412)
« C’est une investigation basée sur des mensonges » disent les palmiculteurs “Nous sommes palmiculteur et face aux manques d’opportunités pour la population paysanne, la palme est une source de progrès dans la région. C’est ce que nous faisons, maintenant que la justice démontre que nous sommes des bandits ! » A exprimé l’entrepreneur Gabriel Jaime Sierra Moreno, gérant de la firme Palme du Curvarado, après avoir appris qu’avec d’autres palmiculteurs de la région de l’URABA ils étaient dans la ligne de mire de la fiscalia. En tout 23 entrepreneurs sont accusés d’usurpation de terre, faux et usage de faux documents publique et privés, attentat contre les ressources naturelles, invasion de réserve écologique et déplacements forcés. En plus de Sierra Moreno, la Fiscalía accuse également Raúl Alberto Penagos, de Selva Húmeda; Katia Patricia Sánchez Mejía, de Urapalma; Antonio Zúñiga Caballero, de Palmura; Javier Daza Pretel, ex représentant de Urapalma; Sor Enid Ospina Rendón; de Inversiones Agropalma. Ainsi que Claudio Fregny Ochoa, de Inversiones Fregny Ochoa; Guillermo Ochoa Pino, représentant de Agropecuaria Palmas de Bajirá; Héctor Duque, représentant de Palmadó, et Iván Patiño, représentante de Palmas S.A. Ernén José Muñoz González, Iván José Palacios Palacios, Jorge Luis Santos Ortega, Orlando Moreno Mora, Danilo José Pacheco de la Hoz, Javier Morales Estrada, Mario León Villa Pacheco, John Alfredo Zea Restrepo, Carlos Daniel Merlano Rodríguez, Miguel Pérez Cabadia, Remberto Manuel Álvarez Bertel, Mario Alberto Vélez Giraldo y Víctor Andrés Zapata Caicedo sont également liés au dossier. Sierra Moreno a ajouté qu’il était tranquille face à cette enquête contre lui car “ lui qui ne doit rien, ne craint rien” et qu’on ne peut pas empêcher le développement d’une région sur la base d’accusations mensongères. Il fait référence aux accusations présentées devant le système inter-américain de droits humains de l’Organisation des États américains -OEA- par certaines ONG qui dénoncent que pour soit disant nettoyer la zone des guérillas, dans cette zone limitrophe entre Choco et Antiquia, et vaincre la résistance des communautés autochtones et afrodescendantes, les palmiculteurs se sont associés avec les groupes paramilitaires. Dans la région depuis les années 1980, on constate la présence des front 5 et 58 de la FARC et à partir de 1997 le Bloc Elmer Cardenas commence à leur disputer le territoire par une campagne de tueries et de crimes sélectifs caractérisés par leur haut niveau de sévice. Selon certains rapports dans les bassins des fleuves Curvarado, Jiguamiando et Domingodo les “paras” ont tué au moins 120 personnes et expulsé au moins 1500 personnes.
Ouverture d’une génératrice à huile Dans ces mêmes terres, 14 entreprises ont semé 5500 hectares de palme africaine ou palme à huile et 2500 sur le point d’être planté. Les investissements selon ce qu’ils ont admis sont supérieur à 65 milles millions de pesos (environ 44 millions de dollars Can) Sierra a également informé qu’au mois de janvier (2008) serait mise en marche une génératrice de biocombustibles en Uraba profitant de 2500 hectares de terres apportés par des éleveurs de bétails. Une génératrice qui dans sa première phase devrait produire 10 tonnes, se situera dans Nuevo Orient à Turbo. Le capital de 30 millions de pesos (20 000 CanD) est apporté á 50% par Huiles S.A. le restent étant complété par des entreprise de la banane et d’élevage de l’Uraba. Irvin Bernal, autre entrepreneur et porte-parole de l’association des palmiculteurs du Darien, affirme qu’il s’agit la d’un opportunisme politique de la part d’organisation comme la Comision interecclesial de justicia y paz « que se sont dédiées a déprécier le travail des entrepreneurs ». Il assure qu’ils n’ont arnaqué personnes et que beaucoup de paysans sont allez les chercher à leur bureau pour leur proposer d’acheter leur terres. « Une à une nous avons acheter les parcelles titres en mains, certain dirent que non, personne ne fut obligé. Ils nous présentaient le voisin puis ça a fini par s’organiser comme une toile d’araignée », dit-il. « Nous sommes calmes et attentifs aux enquêtes de la fiscalia pour répondre à ces questions », a conclu Bernal. Malgré la défense des entrepreneurs de la palme, les rapports officiels confirment que beaucoup de leurs plantations se trouvent sur des terres légalement attribuées par l’État aux communautés noires et qu’elles furent expulsées à feu et à sang par des groupes armés illégaux qui eux aussi ont investis dans le marché de la palme. C’est ce que dit le chef « para » de la région, Freddy Rendon Herrera, dit « el Aleman », commandant paramilitaire de l’Elmer Cardenas. [....]
22 Décembre 2007 Le Fiscal General Mario Iguaran enquête à savoir si ces entreprises contractèrent a des groupes paramilitaires pour s’emparer des terres des communautés noires. (Entrevue avec Mario Iguaran par Yamid Amat) . - Yamid Amat: ¿Qu’a découvert et sur quoi enquête la Fiscalía dans le Chocó? Mario Iguarán: La tragédie des communautés des bassins du Jiguamiandó, Curvaradó et Domingodó. Dans les années 1980 apparait la présence de la FARC et dans les années 1990 les autodéfense de castaño. Il y a eut dénonciation du déplacement organisé par les Autodefensa sous le prétexte d’en finir avec les groupes de guérillas. Plusieurs indices tendent à démontrer que ces déplacements n’auraient pas eu lieu pour éradiquer la guérilla mais plutôt pour s’approprier des terres qui appartiennent aux communautés. Après avoir reçu plus d’une centaine de témoignages, d'avoir réalisé des inspections judiciaires dans les entreprise de palme, d’huile, dans des banques, des cabinets de notaire, des bureaux de registres publics, la Fiscalia vient de décider d’ouvrir une enquête formelle et d’accuser les représentants de plusieurs entreprises. - Quels entrepreneurs? Entre autres les représentants, de Selva Húmeda, Urapalma, Palmura, Inversiones Agropalma, Palmas de Bajirá, Palmadó, Palmas de Curvaradó et Inversiones Fregny Ochoa, sous enquête pour les délits de conspiration délinquante, usurpation de terres et un autre très grave, déplacement forcé. - Combien en tout? Plus de 20. - S’agit-il d’une confirmation de l’usage des groupe paramilitaires par les entreprises ? Les paramilitaires ne sont allés chercher personnes, on est allé les chercher. - Jusqu’où ira l’enquête? Jusqu’où les faits seront corroborés et jusqu’où l’application du droit l'ordonnera.
Extrait des différents articles de « El Tiempo » - version complète en espagnol (lire le DEVER 412)
« C’est une investigation basée sur des mensonges » disent les palmiculteurs “Nous sommes palmiculteur et face aux manques d’opportunités pour la population paysanne, la palme est une source de progrès dans la région. C’est ce que nous faisons, maintenant que la justice démontre que nous sommes des bandits ! » A exprimé l’entrepreneur Gabriel Jaime Sierra Moreno, gérant de la firme Palme du Curvarado, après avoir appris qu’avec d’autres palmiculteurs de la région de l’URABA ils étaient dans la ligne de mire de la fiscalia. En tout 23 entrepreneurs sont accusés d’usurpation de terre, faux et usage de faux documents publique et privés, attentat contre les ressources naturelles, invasion de réserve écologique et déplacements forcés. En plus de Sierra Moreno, la Fiscalía accuse également Raúl Alberto Penagos, de Selva Húmeda; Katia Patricia Sánchez Mejía, de Urapalma; Antonio Zúñiga Caballero, de Palmura; Javier Daza Pretel, ex représentant de Urapalma; Sor Enid Ospina Rendón; de Inversiones Agropalma. Ainsi que Claudio Fregny Ochoa, de Inversiones Fregny Ochoa; Guillermo Ochoa Pino, représentant de Agropecuaria Palmas de Bajirá; Héctor Duque, représentant de Palmadó, et Iván Patiño, représentante de Palmas S.A. Ernén José Muñoz González, Iván José Palacios Palacios, Jorge Luis Santos Ortega, Orlando Moreno Mora, Danilo José Pacheco de la Hoz, Javier Morales Estrada, Mario León Villa Pacheco, John Alfredo Zea Restrepo, Carlos Daniel Merlano Rodríguez, Miguel Pérez Cabadia, Remberto Manuel Álvarez Bertel, Mario Alberto Vélez Giraldo y Víctor Andrés Zapata Caicedo sont également liés au dossier. Sierra Moreno a ajouté qu’il était tranquille face à cette enquête contre lui car “ lui qui ne doit rien, ne craint rien” et qu’on ne peut pas empêcher le développement d’une région sur la base d’accusations mensongères. Il fait référence aux accusations présentées devant le système inter-américain de droits humains de l’Organisation des États américains -OEA- par certaines ONG qui dénoncent que pour soit disant nettoyer la zone des guérillas, dans cette zone limitrophe entre Choco et Antiquia, et vaincre la résistance des communautés autochtones et afrodescendantes, les palmiculteurs se sont associés avec les groupes paramilitaires. Dans la région depuis les années 1980, on constate la présence des front 5 et 58 de la FARC et à partir de 1997 le Bloc Elmer Cardenas commence à leur disputer le territoire par une campagne de tueries et de crimes sélectifs caractérisés par leur haut niveau de sévice. Selon certains rapports dans les bassins des fleuves Curvarado, Jiguamiando et Domingodo les “paras” ont tué au moins 120 personnes et expulsé au moins 1500 personnes.
Ouverture d’une génératrice à huile Dans ces mêmes terres, 14 entreprises ont semé 5500 hectares de palme africaine ou palme à huile et 2500 sur le point d’être planté. Les investissements selon ce qu’ils ont admis sont supérieur à 65 milles millions de pesos (environ 44 millions de dollars Can) Sierra a également informé qu’au mois de janvier (2008) serait mise en marche une génératrice de biocombustibles en Uraba profitant de 2500 hectares de terres apportés par des éleveurs de bétails. Une génératrice qui dans sa première phase devrait produire 10 tonnes, se situera dans Nuevo Orient à Turbo. Le capital de 30 millions de pesos (20 000 CanD) est apporté á 50% par Huiles S.A. le restent étant complété par des entreprise de la banane et d’élevage de l’Uraba. Irvin Bernal, autre entrepreneur et porte-parole de l’association des palmiculteurs du Darien, affirme qu’il s’agit la d’un opportunisme politique de la part d’organisation comme la Comision interecclesial de justicia y paz « que se sont dédiées a déprécier le travail des entrepreneurs ». Il assure qu’ils n’ont arnaqué personnes et que beaucoup de paysans sont allez les chercher à leur bureau pour leur proposer d’acheter leur terres. « Une à une nous avons acheter les parcelles titres en mains, certain dirent que non, personne ne fut obligé. Ils nous présentaient le voisin puis ça a fini par s’organiser comme une toile d’araignée », dit-il. « Nous sommes calmes et attentifs aux enquêtes de la fiscalia pour répondre à ces questions », a conclu Bernal. Malgré la défense des entrepreneurs de la palme, les rapports officiels confirment que beaucoup de leurs plantations se trouvent sur des terres légalement attribuées par l’État aux communautés noires et qu’elles furent expulsées à feu et à sang par des groupes armés illégaux qui eux aussi ont investis dans le marché de la palme. C’est ce que dit le chef « para » de la région, Freddy Rendon Herrera, dit « el Aleman », commandant paramilitaire de l’Elmer Cardenas. [....]
22 Décembre 2007 Le Fiscal General Mario Iguaran enquête à savoir si ces entreprises contractèrent a des groupes paramilitaires pour s’emparer des terres des communautés noires. (Entrevue avec Mario Iguaran par Yamid Amat) . - Yamid Amat: ¿Qu’a découvert et sur quoi enquête la Fiscalía dans le Chocó? Mario Iguarán: La tragédie des communautés des bassins du Jiguamiandó, Curvaradó et Domingodó. Dans les années 1980 apparait la présence de la FARC et dans les années 1990 les autodéfense de castaño. Il y a eut dénonciation du déplacement organisé par les Autodefensa sous le prétexte d’en finir avec les groupes de guérillas. Plusieurs indices tendent à démontrer que ces déplacements n’auraient pas eu lieu pour éradiquer la guérilla mais plutôt pour s’approprier des terres qui appartiennent aux communautés. Après avoir reçu plus d’une centaine de témoignages, d'avoir réalisé des inspections judiciaires dans les entreprise de palme, d’huile, dans des banques, des cabinets de notaire, des bureaux de registres publics, la Fiscalia vient de décider d’ouvrir une enquête formelle et d’accuser les représentants de plusieurs entreprises. - Quels entrepreneurs? Entre autres les représentants, de Selva Húmeda, Urapalma, Palmura, Inversiones Agropalma, Palmas de Bajirá, Palmadó, Palmas de Curvaradó et Inversiones Fregny Ochoa, sous enquête pour les délits de conspiration délinquante, usurpation de terres et un autre très grave, déplacement forcé. - Combien en tout? Plus de 20. - S’agit-il d’une confirmation de l’usage des groupe paramilitaires par les entreprises ? Les paramilitaires ne sont allés chercher personnes, on est allé les chercher. - Jusqu’où ira l’enquête? Jusqu’où les faits seront corroborés et jusqu’où l’application du droit l'ordonnera.