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14/03/2012

Depuis 1997 est célébrée la Journée internationale d'action contre les barrages et pour les rivières, l'eau et la vie alors que la date a été proposée lors de la 1ère Rencontre internationale des AffectéEs par les barrages et leurs alliéEs à Curitiba, au Brésil. Aujourd'hui, le Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL), la Coalition québécoise sur les impacts socio-environnementaux des transnationales en Amérique latine (QISETAL), et membres de la société civile se joignent solidairement aux luttes des milliers de personnes affectées par la construction de barrages partout dans le monde et rendent spécialement hommage à la Rivière Yuma (Rivière Magdalena) et aux communautés en résistance qui luttent contre le projet hydroélectrique el Quimbo développé par les compagnies transnationales Emgesa-Endesa-Enel dans le département Huila, en Colombie.

Depuis environ quatre ans les communautés affectées s'organisent pour défendre leur territoire, leur autonomie et leurs droits. Elles se sont manifestées contre le mégaprojet hydroélectrique et, dans leur processus de résistance, elles unissent leurs forces dans le but commun de transformer et de conserver la zone comme Réserve paysanne agroalimentaire. Ceci garantirait la sécurité et la souveraineté alimentaires, l'accès aux biens communs comme l'eau et la terre, la défense des économies locales et des unités productives des petits et moyens producteurs, le droit au travail et la préservation des écosystèmes. La participation de la communauté aux décisions sur le développement social, économique et culturel serait également garantie.

Ce parcours de lutte en faveur de la dignité et contre le déplacement forcé et le dépouillement n'a pas été facile alors que l'État favorise constamment les intérêts des transnationales et non ceux des communautés. On souligne que des mesures répressives et abusives violant les droits humains ont été prises. En effet, l'opinion publique internationale reconnaît que le 14 février dernier les communautés de pêcheurs, de miniers et de paysans qui vivent aux abords de la rivière Magdalena ont été déplacées et attaquées violemment. Nous rejetons la forme violente par laquelle les communautés ont été déplacées ainsi que les abus commis par des membres de ESMAD, ce qui démontre  clairement « que depuis, le Ministère de l'Intérieur a mené à termes une stratégie politique et militaire entre l'État et l'entreprise » comme l'affirme Miller Dussan, membre de ASOQUIMBO.   

Il s'agit d'une priorité en cette Journée internationale que d'alerter l’opinion nationale et internationale à propos des risques imminents de nouveaux déplacements, particulièrement les risques courus par les personnes qui habitent le secteur de La Honda de la municipalité de Gigante Huila, alors qu'elle est située dans une zone qui correspond à une région que la compagnie prévoit inonder prochainement.

Afin de souligner cette date, nous appuyons les activités symboliques et les marches que les groupes en résistance réaliseront dans les municipalités huilenses de Hobo, Gigante et Garzón entre le mercredi 14 et le samedi 17 mars, journée pendant laquelle, paradoxalement, la multinationale Emgesa célébrera le Jour de l'eau. De la même manière, nous encourageons les initiatives et les actions d'appui organisées dans les autres villes de Colombie par tous ceux et celles qui se considèrent affectéEs par le projet et par les gens de partout dans le monde qui se mobilisent en solidarité et qui disent NON au Quimbo!!



DES RIVIÈRES LIBRES POUR DES PEUPLES LIBRES !!!!

DES RIVIÈRES POUR LA VIE !!!! NON POUR LA MORT !!!!





Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL)

Coalición québécoise sur les impacts socio-environnementaux des  
transnationales en Amérique latine (QISETAL)

Jacques Gélineau - Fondation Rivières 

 

 

AUDIOS!!!

http://soundcloud.com/cdhal/audio-comunicado-14-marzo-1
http://soundcloud.com/cdhal/audio-comunicado-14-marzo-2
http://soundcloud.com/cdhal/audio-comunicado-14-de-marzo-3

 

Auteur.trice
CDHAL