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16/12/2007
Curvaradó-Jiguamiandó: Déforestation illégale jusqu’au Jiguamiandó Menaces des groupes paramilitaires Aguilas Negras Appui de la brigade 15 de l’armée aux occupants de mauvaise foi Résumé

Depuis le 10 décembre dernier, les entrepreneurs de palme et d’élevage ont commencé la coupe à blanc de la forêt primaire et la préparation des terres sur près de 50 hectares, ignorant les droits des afrocolombiens reconnus récemment par les résolutions de l’Incoder – Institut de développement rural – et les observations de la Commission d’experts de l’OIT – Organisation internationale du travail. L’inaction de l’État face à la déforestation illégale réalisée par l’entrepreneur de palme et éleveur GABRIEL SIERRA reflète l’absence de volonté politique de permettre la restitution de la terre à ses propriétaires légitimes. La complicité de la brigade 15 de l’armée nationale avec les agissements des occupants de mauvaise foi reflète l’absence d’impartialité et de disposition réelle pour protéger les droits des paysans métis et afrocolombiens. Cette action contre le droit s’ajoute à l’extraction du fruit de la palme et son transport à l’ « Extracteur Bajira S.A. », entreprise où s’effectue possiblement du blanchiment d’argent par des membres de la famille Zuñiga Caballero. À cette situation s’ajoute les actions des administrateurs et prête-noms de personnes impliquées dans le trafic de drogue, comme HUGO FERNEL, et de SOR TERESA GOMEZ, qui empêche le droit légitime au retour, à l’alimentation, à la résidence des populations qui ont été déplacées par la violence paramilitaire. Certaines de ces actions ont pu compté sur l’approbation de la brigade 15 des forces armées. La présence des « Aguilas Negras » à Caño Manso, Santa María, Llano Rico et Pavarandocito met en évidence la non application de mesures de force contre ces structures paramilitaires qui menacent la population. On craint pour la vie et l’intégrité personnelle d’ENRIQUE PETRO, MANUEL RAMOS, WALBERTO HOYOS, MIGUEL HOYOS et EUSTAQUIO POLO, menacés par des paramilitaires ou des membres de la force publique. L’enquête pénale de la Fiscalía General de la Nación face aux déplacements forcés, homicides, crimes écologiques et appropriation illégale de terres, après des mois d’étape préliminaire, dans laquelle ont été présentées plus d’une centaine de preuves, n’avance pas beaucoup. Cet élément se convertit en facteur de légitimation des actions des entrepreneurs, des paramilitaires et des forces publiques.

SOLICITUDES - FRANCISCO SANTOS, Vice-Président CARLOS HOLGUIN SARDI, Ministre de l’Intérieur Et JUAN LOZANO, Ministre de l’environnement 1. Intervenir face à la Brigade 15 et ses dirigeants moyens et supérieurs concernant leur implication dans la protection des bénéficiaires d’actes criminels, entre autres le trafic de drogues. 2. Intervenir face aux actions criminelles réalisées par l’entrepreneur GABRIEL JAIME SIERRA et qui ont provoquées la destruction environnementale sur des terres qui sont de propriété collective des Conseils Communautaires. 3. Faire connaître les résultats concrets concernant les opérations militaires et policières face aux “Aguilas Negras” et la destitution des agents et structures étatiques qui entretiennent des liens avec ces groupes paramilitaires. 4. Assumer leurs responsabilités pour garantir la Vie et l’intégrité personnelle de ENRIQUE PETRO et sa famille, MANUEL RAMOS, EUSTAQUIO POLO, WALBERTO y MIGUEL HOYOS et tous les habitants des Zones Humanitaires et de Biodiversité. - MARIO IGUARAN, Fiscal General de la Nación 1. Faire connaître les raisons pour lesquelles le processus 3856 n’a pas avancé et que pendant ce temps les actions criminelles des paramilitaires, entrepreneurs et trafiquants de drogues se poursuivent. 2. Agir face aux opérations paramilitaires des “Aguilas Negras” qui se déroulent sur les grandes propriétés des entrepreneurs de palme et d’élevage.

Bogotá, 13 décembre 2007 COMISION INTERECLESIAL DE JUSTICIA Y PAZ