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25/09/2013
Les personnes affectées par le projet hydroélectrique Quimbo, Asoquimbo, nous rapportons qu'en ce moment, le matin du 24 septembre, dans la municipalité d'Altamira, Huila, en donnant suite à une injonction policière qui a été demandée au maire par Emgesa Endesa Enel, la police anti-émeute (ESMAD) procède à une expulsion violente qui va détruire le travail réalisé sur les terres récupérées par les paysannEs déplacéEs  par  le projet hydroélectrique El Quimbo.   Il y a des paysannEs blessés. On a menotté afin de l'éloigner Alexander Naranjo, un paysan de la Jagua, avant de le laisser en liberté. L'utilisation excessive de la force est attestée par le mauvais traitement fait à Don Luis, un paysan de la région, et l'intention évidente d'utiliser de la machinerie lourde pour raser les cultures des personnes déplacées. Dans la région, il y a plus de 100 paysannEs agriculteurs et  agricultrices qui ont récupéré des terres achetées et non utilisées par Emgesa, afin de les cultiver pour la production alimentaire.   Quelques instants avant l'expulsion, les paysannEs ont proposé à la mairesse et au Procureur une vérification préalable des cas et des motifs pour lesquels ils occupent les propriétés foncières de la Virginia, Utica, Guipa, Guapas et Olivos, dans la municipalité de Altamira: http://www.quimbo.com.co/2013/06/la-liberacion-y-recuperacion-de-tierras.html   Pour agir comme garant de l'exercice a été proposé que le Programme présidentiel des droits humains, sous la direction de  Mme Fabiola Castillo, qui coordonne la stratégie de « gouvernance » pour la protection des droits des personnes touchées par le projet El Quimbo, mais la directrice de ce programme s'est déclarée impuissante à intervenir. Et maintenant elle ne répond pas au téléphone.    Suite à la récupération de la terre, les agriculteurs ont cultivé des aliments, puisque la multinationale les a laissés sans emploi et que l'État a ignoré leurs droits. Certains agriculteurs sont reconnus dans les recensements d'Emgesa, d'autres non. Mais il est déjà connu et prouvé par le Vérificateur général de la République (Contraloría General de la República - CGR) que les recensements doivent être complétés parce qu'ils ont été faits pour favoriser la compagnie.   La CGR, dans une communication en date du 23 août 2012 a présenté le rapport final de la « Dénonciation de participation citoyenne – Recensement développé par Emgesa sur les bénéficiaires du Projet Hydroélectrique El Quimbo », et a annoncé l’envoi de la communication au Ministère de l'Environnement, à l'Autorité nationale des permis environnementaux, au Défenseur du peuple et au Procureur général de la nation afin que des mesures immédiates soient prises au sujet du recensement réalisé par Emgesa pour identifier les populations affectées par le projet et l'exclusion de nombreuses personnes touchées qui remplissent les conditions pour être indemnisées et recensées, concluant que « le recensement est toujours ouvert et il existe des outils pour y remédier ».   Nous demandons la solidarité des médias, des organisations de droits humains et de la citoyenneté pour dénoncer cet outrage à la dignité humaine et aux droits humains des personnes du département de Huila, dans ce nouvel épisode où l'État est prêt à servir les intérêts de Emgesa-Endesa-Enel.
Auteur.trice
ASOQUIMBO - CDHAL