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05/09/2013

Les organisations signataires appuyons les paysan(ne)s colombien(ne)s qui, avec d'autres acteurs dans les secteurs sociaux, y compris les mineurs, les enseignants, les professionnels de la santé, les camionneurs et les étudiants, ont organisé des grèves dans tout le pays. Ce week-end passé, environ 200.000 personnes ont bloqué les routes et ont défilé pacifiquement le long de la Colombie pour protester contre les impacts négatifs sur leurs communautés des accords de libre-échange entre la Colombie et les États-Unis et la Colombie et l’Europe.

L'insatisfaction face à ces accords de libre-échange, qui profitent uniquement aux grandes entreprises multinationales et imposent la privatisation, la déréglementation et les politiques anti-syndicales, est bien connue. La politique énergétique du gouvernement du président Juan Manuel Santos, connue comme "La locomotive minière-énergétique», encourage le développement de l'extraction minière et de ressources à grande échelle avec des sociétés multinationales, dont la majeure partie profitera aux entreprises canadiennes, comme Pacific Rubiales Energy et Gran Colombia Gold au détriment de travailleurs des minières locales et à petite échelle (minières artisanales). 

Nous condamnons les tactiques extrêmement dures de la police anti-émeute, qui selon les allégations de la société civile aurait utilisé la violence sous la forme de passages à tabac, d’arrestations et de gaz lacrymogènes lors de manifestations pacifiques dans le but de réprimer la société civile. La société civile condamne également les arrestations et les détentions sélectives des paysans et des dirigeants syndicaux comme M. Ballesteros, vice-président de l'Union des travailleurs agricoles (FENSUAGRO). M. Ballesteros est un organisateur leader et conférencier dans le mouvement ouvrier et a joué un rôle important dans la grève actuelle.

Nous sommes également alarmés par les propos irresponsables du ministre de la Défense colombien, Juan Carlos Pinzón, qui prétend que les grévistes sont contrôlés par des groupes «terroristes». Nous soutenons les appels de la société civile au président Juan Manuel Santos pour garantir le droit démocratique de manifester pacifiquement et d’établir un dialogue constructif avec les secteurs en grève pour permettre que leurs demandes soient satisfaites.

 

Cercle Bolivairien Louis Riel

British Columbia Teachers' Federation (BCTF)

Christian Peacemaker Teams Colombia

Common Frontiers

Comité pour les droits humains en Amérique latine

Council of Canadians

Idle No More

The Colombia Action Solidarity Alliance (CASA)

The Latin American and Caribbean Solidarity Network (LACSN)

United Steelworkers (USW)

Auteur.trice
CDHAL