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29/08/2015

« Ici, rien ne peut vivre, pas même les larves de moustiques », dit Mario Juarez, d'environ 70 ans, tandis qu'il est courbé et qu'on peut lire dans ses yeux des sentiments de déception et d'inquiétude en observant l'eau en face de lui qui semble stagnante, accompagné en permanence d'une mousse blanche et épaisse.

"Ça c'est plus acide que l'eau de citron, c'est pour ça que rien ne vit dans la rivière», dit-il, comme il se lève et sans le vouloir, pousse un peu de la boue orange au fond de l'affluent. Croisant ses mains sur sa poitrine et à l'ombre de son chapeau beige, il observe le corps sans vie de la rivière San Sebastian à Santa Rosa de Lima, La Union. Depuis qu'il se souvient ça a été ainsi, flétrie, et le principal accusé de ce crime environnemental est l'exploitation minière métallique. Depuis 1904 elle a déversé(par le biais d'entreprises comme la société Buttler, Commerce Group et actuellement de l'exploitation minière artisanale) d'immenses quantités de produits chimiques par le drainage acide, principalement la cyanure et le mercure qui sont des éléments très importants pour le fonctionnement de cette industrie, provenant de la mine de San Sebastian, située sur la colline du même nom, à proximité de l’affluent.

Luis Blanco, qui a vécu près du caudal presque toute sa vie, raconte sous la chaleur étouffante de midi, typique de la zone oriental, qu'ils n'ont jamais pu utiliser l'eau du fleuve « parce qu'elle est contaminée », les forçant à acheter de l'eau dans les collectivités éloignées jusqu'à 5 kms de l'endroit, comme le village d'El Limon, dans le canton de La Chorrera.

Ces derniers mois, la sécheresse dans la région a provoqué la diminution du débit de la rivière San Sebastian et les couleurs du drainage acides (rouge, orange, jaune, etc.), qui descendent de la montagne et de la mine, se rejoignent dans un enchevêtrement qui empoisonne l'avenir de la région. PRE.cjk { font-family: "Droid Sans Fallback",monospace; }PRE.ctl { font-family: "FreeSans",monospace; }P { margin-bottom: 0.21cm; }

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Author
Fotos y texto Guillermo Martínez