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31/08/2012

Mardi le 28 août 2012, 15 paramilitaires provenant de Unguía, dans le Chocó, ont fait incursion dans la communauté de Travesía. Ils ont obligé les villageois présents à se coucher au sol, les menaçant de mort et tirant en l'air pour provoquer de la terreur dans la communauté.

La réaction des membres la communauté, exigeant le respect le respect de leur vie, a dissuadé les paramilitaires.

Selon des informateurs de la région des opérations paramilitaires de contrôle social sur la population, avec violation des droits, sont réalisées à travers de fréquents barrages dans les communautés de Tumaradó et de La Honda. Les habitants y sont volés, menacés et intimidés par les structures paramilitaires.

Les commandants de ces structures se trouvent dans les municipalités de Río Sucio, Turbo et Acandí.

Ce même mardi 28 août dans la nuit, des survols par avion et des débarquements d'effectifs militaires appartenant à la Brigade 17 ont été observés à moins de 30 minutes de la Zone Humanitaire et à l'intérieur d'une Zone de Biodiversité. La militarisation du territoire par la Brigade 17 s'est intensifiée durant les huit dernières semaines, affectant des biens nécessaires à la survie sur les propriétés de trois familles.

Intérêts économiques

Travesía, aussi connue sous le nom de Puente América, est un lieu stratégique pour l'accès au fameux «Bouchon du Darién», un petit territoire visé par le projet d'expansion de l'autoroute Transaméricaine, accordé à l'entrepreneur William Vélez Sierra.

La région est également touchée par un projet d'interconnection électrique. Ce projet fait l'objet d'un appel d'offres qui fut différé jusqu'au 29 août.

À ces intérêts du milieu des affaires sur le territoire s'ajoutent la concession récente de deux permis d'étude pour l'exploration minière.

La militarisation à la frontière entre la Colombie et le Panamá sur le territoire du Cacarica, impliquant la paramilitarisation et la poursuite du conflit armé, se déploie dans le contexte d'une gestion territoriale dans laquelle les conseils communautaires ne sont pas consultés.

Depuis l'opération «Genesis» jusqu'à aujourd'hui, les projets d'exploitation s'implantent et se «sécurisent» au moyen de la violence.

Bogotá, D.C. 31 de agosto de 2012

 

Author
Justicia y Paz