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Lundi le 14 juin 2010, le gouvernement canadien, grâce à la complicité et l’hypocrisie des libéraux qui ont appuyé les conservateurs lors du vote en chambre, a approuvé la ratification de l’ALE Canada-Colombie (loi C-2), plaçant ainsi clairement les intérêts économiques devant les droits humains, sociaux et politiques des populations. Il ne manque plus que l’approbation de l’ALECC au Sénat pour son entrée en vigueur, ce qui n’est qu’une question de procédure et de temps. Alors à la question des médias "Maintenant que cette bataille est perdue et que l'ALECC va entrer en vigueur, qu'allez vous faire ?" nous répondons que le PASC continuera, comme il le fait depuis plusieurs années déjà, à travailler sur le terrain auprès communautés paysannes qui résistent avec dignité et au péril de leurs vies au modèle de développement économique qu'on tente de leur imposer à feu et à sang. Cependant nous considérons que le gouvernement canadien vient de donner le feux vert au gouvernement colombien pour continuer de stigmatiser et d'attaquer le travail des défenseurs de droits humains et organisations sociales colombiennes et internationales. Nous avons dénoncer aux députés présents en commission parlementaire sur le projet de loi C-2, le fait que le PASC et les organisations que nous accompagnons sommes victimes du plan de persécution politique articulé depuis les plus hautes sphères de l'État colombien et le DAS, consistant à délégitimer le travail des ONG et à fabriquer de faux liens entre celles-ci et la guérilla afin de mieux les criminaliser. Mais le gouvernement canadien a choisi, comme il a l'habitude de le faire, de faire primer les intérêts économiques des multinationales canadiennes, sur les droits des peuples, ce qui en fait n'est pas une surprise. La Colombie est un des dix pays qui est actuellement sous la loupe de l'examen préliminaire de la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité. Par la ratification de cet accord, qui commercialement parlant n'a aucune importance stratégique réelle, le gouvernement canadien vient de donner un appui politique important à un État criminel, qui baigne dans le paramilitarisme et la corruption. En ce sens, le Canada devient complice de ce régime de terreur. De plus, le PASC viens d’apprendre que M. Harper va inviter le président Uribe au sommet du G8 qui aura lieu à Huntsville, à un peu plus de 200 km au nord de Toronto les 25 et 26 juin prochain. Ainsi, M. Harper va profiter du sommet du G8, afin de récompenser Uribe pour sa complicité avec le paramilitarisme et sa responsabilité dans d’innombrables crimes contre l’humanité au nom de la « sécurité et du développement économique », au profit des entreprises étrangères telles que les minières et pétrolières canadiennes… Une raison de plus pour se mobiliser et aller manifester notre opposition à Toronto le 26 juin à ce sommet de criminels à cravate !