Skip to main content
23/04/2010
Voici notre Censure Éthique contre la continuation de l'opération de persécution médiatique et de déligitimation qui vise notre organisation de Justicia y Paz, plus particulièrement le défenseur de droits humains DANILO RUEDA, le prêtre ALBERTO FRANCO, ainsi que le directeur de la banque de données du CINEP, le prêtre JAVIER GIRALDO. Depuis 2003, au milieu de l'instauration de la politique de sécurité démocratique, notre organisation a fait l'objet d'une persécution systématique qui inclut des menaces de mort, des poursuites, des plans d'attentats, la judiciarisation, des interceptions illégales de communications téléphoniques et électroniques. Quelques-unes de ces opérations ont été menées dans le cadre d'actions d'espionnage et d'investigations offensives illégales du DAS en collaboration avec certains acteurs économiques, comme par exemple l'entreprise Maderas del Darien Pizano qui opère dans la région du Bajo Atrato. Dans le contexte actuel se superposent plusieurs opérations menées par le G3 depuis 2003 et les récentes opérations menées à travers le DAS comme l'Opération Transmilenium, l'Opération Europe, l'Opération Internet, l'Opération Échange, l'Opération Étrangers. L'objectif est de semer le doute et la division à l'intérieur des communautés que nous accompagnons, d'empêcher la restitution des terres et de développer une opération de délégitimation et de judiciarisation. Par exemple, dans le cadre de l'Opération Échange, un des objectifs était de “neutraliser l'influence de la Cour Interaméricaine de Droits Humains” comme ils essaient de le faire avec le Système Interaméricain de Droits Humains depuis l'année 2003. Également, l'Opération Étrangers coïncide avec les accusations sans fondements contre l'organisation internationale PBI et le Projet Accompagnement Solidarité Colombie du Canada. Il y a donc intensification de la campagne contre le défenseur de droits humains DANILO RUEDA et les prêtres ALBERTO FRANCO et JAVIER GIRALDO, qui sont faussement accusés. DANILO RUEDA est accusé de fraude procédurale, processus pourtant inexistant dans les tribunaux nationaux et internationaux mais que l'on présente comme étant effectif malgré l'absence totale de fondements juridiques. Sous cette fausse accusation se cache la tentative de produire une distorsion médiatique visant à discréditer et faire taire les paroles légitimes de ce défenseur de droits humains face aux responsabilités internationales de l'État colombien dans plusieurs crimes contre l'humanité et dans l'appropriation violente des territoires sous le prétexte d'une persécution contre la guérilla des FARC-EP. Cette distorsion a été accompagnée d'opérations d'écoutes illégales et d'interrogatoires publics de la part du Vice-président FRANCISCO SANTOS, concernant son séjour aux États-Unis. Également, les prêtres et défenseurs de droits humains ALBERTO FRANCO et JAVIER GIRALDO sont accusés d'être terroristes et responsables d'assassinats et de discrimination. Comme si l'exercice intégrale de défense des droits humains, l'affirmation de la Vérité concernant le conflit armé interne, et la dénonciation des infractions au droit humanitaire international par les acteurs prenant par au conflit, étaient une conduite délinquante. Il est évident qu'il s'agit d'une tentative de miner les initiatives mises de l'avant par les communautés noires et métisses dans la région du Bajo Atrato, celles-ci ayant rendu propice le retour sur leurs terres en évitant que se complète l'établissement d'un modèle de développement soutenu par le crime et l'appropriation violente. Il s'agit d'une tentative de briser toute forme de Mémoire qui permettrait de mettre en lumière l'impunité qui règne et de reconstruire un État de droit contrairement à l'État de fait qui prétend être consolidé présentement. Il s'agit d'une tentative d'imposer une version officielle de l'histoire et de brouiller le caractère légitime des expériences civiles de Zones Humanitaires et de Zones de biodiversité, pour les présenter comme faisant partie de la stratégie des guérillas. Voici quelques faits récents: Mercredi le 21 avril, pendant l'avant-midi, notre Commission de Justicia y Paz a reçu un message dans sa boîte courriel avec comme sujet: LES AFRODESCENDANTS REJETTENT ET DÉPLORENT L'INTERVENTION DE L'ONG ''JUSTICIA Y PAZ''. Le message était signé par “La Diáspora del Atrato” et avait été divulgué plus tôt pendant la dernière semaine du mois de mars avec la prétention de boycotter la présentation du défenseur de droits humains DANILO RUEDA à Washington. Dans ce texte de diffamation, ils affirment que “l'intervention de monsieur DANILO RUEDA, de l'ONG appelée Commission de Justicia y Paz, comme conférencier dans l'évènement du 26 mars 2010 portant sur l'impunité au Chocó et le déplacement au Curbaradó et Jiguamiandó organisé par l'Agence WOLA, fait partie d'une stratégie déployée par l'ONG qu'il représente, laquelle organisation a été accusée d'actions délinquantes contre les communautés afrodescendantes, avec la complicité des Brigades internationales de paix (PBI) et de l'organisation terroriste FARC”. Ils affirment aussi que DANILO RUEDA “est aujourd'hui soupçonné de fraude internationale par laquelle il aurait trompé le système interaméricain de droits humains et la commission d'experts de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), en affirmant qu'il représente 515 familles afrodescendantes du Curbaradó et du Jiguamiandó, lesquelles ont été victimes d'actions délinquantes des FARC et de ses propagandistes des ONG's. Par la suite, il a dû se rétracter lors d'une audience de la Cour Interaméricaine de droits humains le 5 février 2005 à San José de Costa Rica”. De plus le texte présente l'initiative des Zones Humanitaires comme faisant partie d'une stratégie des FARC-EP. Jeudi le 22 avril, notre Commission de Justicia y Paz a reçu un courrier électronique contenant des articles que l'on peut voir sur la page Avanti Ragazzi, dont entre autres celui intitulé ''Chroniques d'une mort''. Ces articles vise la diffamation non seulement de notre travail mais également celui d'organisations nationales de défense des droits humains comme le Collectif d'avocats José Alvear Restrepo, la Commission colombiennes de Juristes, le CINEP et aussi des organisations internationales comme les Brigades de Paix Internationales (PBI) et le Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC) du Canada. Ces articles continuent également d'associer notre travail à la guérilla FARC-EP et personnalisent une série d'accusations sans fondements contre DANILO RUEDA et les prêtres ALBERTO FRANCO et JAVIER GIRALDO. Pendant cette même journée du 22 avril, vers 17h, notre Commission a été informée d'une série de graffitis dans l'entourage du Ministère de l'environnement, de l'Université Javeriana et de l'édifice d'ÉCOPETROL. Voici ce qu'on pouvait lire sur certains de ces graffitis: ''Justici y Paz = mort, contre le curé marxiste action nationaliste AR-NR'', ''Javier Giraldo= à mort AR-NR'', ''ONG Justicia y Paz terroriste''. Avec ces techniques, ils prétendent camoufler les bénéficiaires des opérations d'occupation de terres dans la région du Bajo Atrato, qui sont liés aux hautes sphères gouvernementales. Ils prétendent faire oublier ces mêmes acteurs qui ont bénéficié de crédits de la Banque Agraire pour l'implantation du projet agroindustriel de palme africaine. Résumé et traduction libre du PASC Tiré du rapport ''Constancias 2230410'' de la Commission Justicia y Paz, datant du 23 avril 2010 Modèle de lettre

**MODÈLE DE LETTRE À ENVOYER AUX AUTORITÉS COLOMBIENNES**


Lien vers le rapport complet en espagnol: [http://justiciaypazcolombia.com/Senalamientos-a-La-Comision-> http://justiciaypazcolombia.com/Senalamientos-a-La-Comision]