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04/02/2009


Mondialisation.ca,


La situation vécue depuis des décennies par les Palestiniens à Gaza et dans l’ensemble des territoires occupés, l’invasion armée par Israël à la fin de 2008 ont été qualifiés comme étant la perpétration d’un génocide. Cette guerre, avec les bombardements aériens et l’offensive terrestre, a exposé une cruauté poussée à son paroxysme avec la destruction des établissements publics comme les hôpitaux et la mort de centaines de civils. Un autre massacre qui s’ajoute à une liste que l’on n’ose pas mettre à jour trop souvent, car en identifiant les responsables elle peut mettre en péril leurs intérêts et exercer, par le fait même, une pression pour les traduire devant la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité. En outre, les génocides de la seconde partie du XXIème siècle sont passés à l’histoire sans que tous leurs auteurs aient été jugés et condamnés selon les prescriptions du droit international en cette matière. L’impunité pour la majorité a prévalu. Il nous semble extrêmement important de faire le point à ce sujet car plusieurs peuples ou groupes ethniques sont présentement victimes d’oppression et de massacres dans le monde et il nous semble qu’il n’y a pas de volonté réelle qui se manifeste pour y mettre fin. Cet article propose de dresser la liste des génocides que l’on considère comme tels perpétrés présentement et de décrire les efforts qui sont déployés pour y mettre fin. Il est entendu qu’il ne s’agit pas, ici, de faire un relevé complet de tous les crimes commis contre l’humanité, mais de donner un aperçu de ce phénomène horrifiant qui continue de se produire en dépit des divers recours dont disposent les peuples, à l’intérieur du système onusien, pour défendre leurs droits fondamentaux. Nous croyons que le seul moyen de prévenir ces tragédies humaines est de les ramener sans cesse dans la mémoire des citoyens afin que ceux-ci puissent faire pression sur leurs représentants politiques pour que les principaux instruments de la gouvernance mondiale puissent intervenir de manière à agir efficacement sur le processus qui les génère et à les prévenir.

La notion de génocide

«Selon l’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies, le 9 décembre 1948, il est affirmé : « Dans la présente Convention, le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel : a) Meurtre de membres du groupe ; b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ; e) Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe. » «Cette définition a été reprise dans l'article 6 du Statut de Rome le 17 juillet 1998, l’acte fondateur de la Cour pénale internationale.» (Wikipédia) Les massacres de la fin du XXIème siècle auraient causé au total la mort de 7 782 000 personnes, soit près de 20% des victimes causées par les guerres qui marquèrent la seconde partie du XXième siècle dans le monde.

Les guerres et le nombre des victimes

Même si nous donnons une estimation des personnes qui périrent au cours de ces génocides ou massacres de masse nous ne pouvons pas mesurer ainsi l’ampleur du nombre des victimes des exactions, persécutions ou processus d’extermination qui ont eu cours durant cette période en relation avec les nombreux conflits armés régionaux qui ont affecté près d’une centaine de pays à travers le monde. Le vingtième siècle a été marqué par une barbarie qu’il est bien difficile de qualifier étant donné le nombre et l’ampleur des conflits armés, des guerres civiles, des génocides et des exactions de toutes sortes qui ont affecté des centaines de millions d’habitants de tous les continents. À partir de 2000 une quinzaine de conflits armés de longue durée se sont poursuivis avec plus ou moins d’intensité, mais n’ont pas connu un règlement qui puisse laisser entrevoir la construction d’une paix durable. Dans cet ensemble, il importe de mettre en exergue les guerres d’invasion et d’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak déclenchées et exécutées directement par les forces armées des pays occidentaux dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, des guerres qui risquent de durer encore longtemps (Jules Dufour, Mondialisation.ca). Selon le rapport mondial 2008 sur les conflits armés de Project Ploughshares, une trentaine de conflits ou de guerres sont encore actifs en 2008 dont 14 font l’objet d’une surveillance des forces du maintien de la paix de l’ONU (Pour voir la carte sur les conflits armés en 2007, cliquez ici). Depuis 2000, des génocides, des massacres, des actes de persécution ou de destruction visant à exterminer des groupes ethniques continuent de se produire dans plusieurs régions du monde. Les conflits de longue durée à caractère génocidaire qui perdurent ou qui ont commencé en cette première décennie du XXIIème siècle seraient, notamment, les suivants : Celui du Darfour au Soudan, celui qui est perpétré par l’État de la Colombie, la guerre entre le gouvernement cingalais et les Tigres Tamouls de l’Elam (LTTE) au Sri Lanka, les guerres d’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak, la guerre dans le Nord-Kivu en République démocratique du Congo et, enfin, le blocus ainsi que l’invasion armée d’Israel de la Bande de Gaza à la fin de 2008. Nous proposons l’examen succinct de deux d’entre eux commis le premier en Colombie et le second en Palestine.

La guerre civile en Colombie. Un génocide silencieux

Les statistiques concernant les assassinats et les massacres de population perpétrés en Colombie et généralement diffusées par les médias sont tout simplement terrifiantes. 200 000 morts au cours des trente dernières années est le total le plus souvent mentionné, mais c’est ce même total qui est rapporté depuis le début du siècle. Des données plus récentes nous montrent que le bilan est beaucoup plus lourd et que la répression continue de faire de nombreuses victimes. Un grand nombre de rapports d’enquêtes menées par des organisations de Défense des droits de l’Homme révèlent que le peuple de Colombie est victime d’un véritable génocide et que celui-ci, selon une analyse de Tinku Information Alternativa de septembre 2008, serait le plus atroce après celui qu’ont connu les peuples autochtones lors de la colonisation espagnole: «Genocidio contra el Pueblo Colombiano alcanza horror extremo». On calcule que plus de 600.000 personnes ont été tuées et que plus de 35 000 détenus ont disparu, des chiffres qui sont probablement beaucoup plus élevés En Colombie, selon la même source, l’État a décidé d’exterminer non seulement ceux qui ont choisi la lutte armée, mais aussi une partie importante de la population civile (Tinku Informacion Alternativa). Dans une Déclaration émise par le Movimiento Nacional de Victimas de Crimenes de Estado en Colombia (NOVICE) (Mouvement National des Victimes de crimes d’État en Colombie) et appelée la Déclaration de Buenos Aires dont nous présentons plus bas quelques extraits, un Appel est lancé pour que tous les peuples du monde regardent ce qui se passe en Colombie. «Les peuples du monde jettent leur regard sur la Colombie. Et ce n’est pas rien quand ils commencent à entendre d’autres voix, celles des hommes et des femmes qui sont les victimes des crimes que l’État colombien commet contre eux. Cette situation a entraîné le déracinement de 10 000 000 Colombiennes et Colombiens, qui ont dû se déplacer à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Cette situation s’est aggravée surtout au cours des dernières années, durant le mandat du président actuel Alvaro Uribe Vélez». «Les victimes civiles sont les leaders politiques, les défenseurs des droits humains, les environnementalistes, les intellectuels, les journalistes, les syndicalistes, etc. Il y a aussi les paysans et les paysannes, les peuples autochtones et ceux d’origine africaine, avec l’objectif principal de s’emparer de leurs terres pour le bénéfice des entreprises de l’agrobusiness ou de l’exploitation des ressources naturelles par des multinationales et par l’oligarchie locale». «Le jugement de 2008 du Tribunal permanent des Peuples présidé par le Prix Nobel de la Paix, Adolfo Pérez Esquivel, considère que la situation en Colombie s’est détériorée depuis le dernier jugement rendu de 1991 qui décrivait ainsi la situation : La Colombie : Un gouvernement formellement démocratique avec lequel se présente l’exécution inhabituelle et persistante de crimes contre l’Humanité. La violence institutionnelle (Forces Armées et Organismes de Sécurité), para-institutionnelle (organismes paramilitaires) et extra-institutionnelle (tueurs à gages), encadrée à l’intérieur de la Doctrine de la Sécurité nationale et de la théorie du Conflit de faible intensité, se poursuit pour en finir avec toute personne ou organisation sociale, corporative ou politique qui s’oppose aux structures socio-économiques et politiques injustes en vigueur. L’assassinat de leaders populaires et de politiciens de l’opposition, la disparition forcée, les massacres des paysans, les bombardements de zones rurales et la détention illégale sont les divers instruments utilisés et ce en violation permanente des droits les plus élémentaires». «Face à ce panorama, chaque jour on entend les voix des victimes de cette extermination qui se poursuit et qui, avec le départ imminent de Alvaro Uribe, va en s’aggravant. Les victimes de ces crimes réclament vérité, mémoire et réparation. Les peuples et les gouvernements nous devons nous solidariser avec le peuple colombien et exiger la justice qui s’impose pour que ces crimes ne restent pas dans l’impunité et pour que la Colombie obtienne la paix et l’indépendance dont elle a un urgent besoin» En mars 2007, Le Conseil des droits de l’Homme a adressé une demande au Haut Commissaire aux droits de l’Homme de «poursuivre son travail conformément aux résolutions antérieures adoptées par la Commission des Droits Humains et de mettre à jour les rapports et les études à ce sujet». Ce rapport porte sur l’année 2006 et expose l’évolution générale en cette matière dans le pays et formule une vingtaine de recommandations..

L’extermination des Palestiniens

«Génocide à Gaza». Un véritable cri de douleur entendu un peu partout dans le monde lors de manifestations tenues dans la plupart des grandes capitales au cours des dernières semaines. «Arrêtez le massacre». Un appel lancé par des millions de manifestants et d’organismes pour la défense des droits humains. L’invasion de l’armée israélienne de la Bande de Gaza a causé la destruction d’un total estimé de 22 000 édifices publics et entraîné la mort de plus de 1 200 personnes. Une tragédie qui a pris des proportions catastrophiques après des mois d’un blocus total du territoire. Il est permis de penser, en nous référant aux termes de la Convention mondiale pour la prévention et la répression du crime de génocides que les exactions perpétrées par Israël en Palestine concorderaient avec ceux du crime de génocide. Les très nombreux rapports venant de témoins des actes d’Israël dans les territoires occupés et dans la Bande de Gaza ainsi que l’invasion armée de fin 2008 décrivent tout simplement une situation qui a pris l’ampleur d’une catastrophe humanitaire difficile à saisir et à décrire. Nous retenons une partie de celui qui est rapporté par Syriangavroche - Yass1984 le 17 décembre 2008 : «La nuit dernière, j’étais en train de lire plusieurs pages d’un blog que j’ai trouvé par hasard alors que je cherchais quelques images, et la vérité c’est que ça m’a rendu assez mal, pour ne pas dire très mal. (JPG) L’armée israélienne tire à balles réelles sur une manifestation de femmes palestiniennes à Gaza (2006). Le blog en question est celui d’un jeune Palestinien de la bande de Gaza, étudiant en télécommunications en Égypte ; il n’a pas pu retourner à son lieu d’étude après la fin des vacances en raison du blocus de fer que subit la bande de Gaza et de l’encerclement militaire par terre, air et mer imposé par l’armée israélienne». «Les pages du blog, loin de toute opinion politique, relatent la vie quotidienne sous blocus et les souffrances journalières d’un peuple qui manque de tout, parce que les architectes du traité d’Oslo ont laissé les choses en plan et se sont arrangés pour que ce petit territoire palestinien dépende entièrement et pour tout d’Israël, et c’est clair, je crois qu’ils n’ont pas imaginé que l’ «entité sioniste» utiliserait cette dépendance totale comme outil de répression». (Lire l’article Génocide l’article Génocide à Gaza) «Le témoignage fait frissonner, ce sont des histoires dont on se demande si elles se passent au XXIe siècle ou dans le ghetto juif de Varsovie pendant la Seconde Guerre mondiale, mais malheureusement ce qui arrive est actuel, ça se passe aujourd’hui et maintenant, sous les yeux de la communauté internationale et de l’ONU qui observent en silence comment l’armée israélienne interdit le passage des organismes d’aide humanitaire, une aide dont dépend entièrement plus de la moitié des habitants de la bande de Gaza. La dite interdiction constitue une violation de la charte fondatrice des Nations Unies qui est battue en brèche en toute impunité sans que personne ne dise rien». C’est honteux ... Je ne trouve pas de qualificatifs ... «Devant une telle oppression, devant le silence international face à un génocide et un crime contre l’humanité, j’appelle à la solidarité avec le peuple palestinien, sans appartenance politique ni affiliations, simplement de la solidarité avec un peuple qui souffre ... et donc, nous allons lancer le 11, une campagne de protestation par la blogosphère, et je compte sur vous tous ..» (Non à la barbarie, non au silence...) Selon D. Vanhove, «la Palestine ne demande pas d’assistanat. Les capacités du peuple palestinien et de ses leaders sont remarquables…La Palestine nous demande simplement d’appliquer les normes de justice qui s’applique à tout pays. La Palestine demande son droit à l’auto-détermination. La Palestine demande à pouvoir créer son État comme la Résolution 181 du 29.11.1947 de l’Assemblée Générale des Nations Unies le prévoit dans son libellé. La Palestine demande que soit reconnu son préjudice». «Et comme depuis 60 ans, cette demande n’aboutit pas malgré les multiples concessions faites à l’État d’Israël, il est temps de nous rendre compte que nous nous sommes effroyablement trompés dans notre approche politique avec un État qui en a profité pour mener à bien une idéologie criminelle. Soucieux de préserver les acquis fragiles d’une jeune Nation née dans le traumatisme de l’après-guerre 40-45, les générations d’alors ont manqué de fermeté à l’égard d’Israël et au fil du temps, englués dans les relents d’une mauvaise conscience (adroitement entretenue) nous nous sommes montrés incapables de lui indiquer les limites. Et aujourd’hui, personne ne sait comment enrayer cette désastreuse descente aux enfers». (Algeria Watch) Les bombardements aériens et l’invasion de Gaza par l’armée d’Israël ont soulevé un sentiment de réprobation générale dans le monde. Une prise de conscience réelle s’est propagée dans toutes les sphères de la société en incluant plusieurs gouvernements nationaux dont quelques-uns ont rappelé leur ambassadeur en guise de protestation immédiate et qui envisagent ou qui ont décidé de se joindre à un boycott généralisé d’Israel lancé à l’échelle internationale (Palestine France). Cet appel au boycott a été accompagné par le dépôt le 12 janvier dernier d’une plainte contre Israel pour «crimes de guerre» concernant l’offensive à Gaza devant la Cour pénale internationale (CPI) par plus d’une centaine d’organisations (Voir la vidéo). Deux semaines avant l’invasion armée de Gaza par Israël, l'expert de l'ONU sur les droits de l'homme dans les territoires palestiniens, Richard Falk estimait que «la politique d'Israël à l'encontre des populations de ces territoires "s'assimile à un crime contre l'humanité». Dans un communiqué, Richard Falk a appelé «les Nations Unies à «mettre en oeuvre la norme reconnue de la responsabilité de protéger» une population civile qui est punie collectivement par des politiques qui s'assimilent à un crime contre l'humanité». Il ajoutait que «dans le même sens, il semble que c'est le mandat de la Cour pénale internationale d'enquêter sur la situation, et de déterminer si les dirigeants politiques israéliens et les chefs militaires responsables du siège de Gaza doivent être inculpés et poursuivis pour violations du droit pénal international». (RTBF) Ce génocide reconnu comme tel ou ce crime contre l’humanité a été exécuté jusqu’à maintenant avec le silence approbateur des grandes puissances. Combien d’autres actes d’atrocités seront nécessaires pour que qu’il cesse et que la paix générée par la justice puisse prendre place dans cette région du monde? Le comportement d’Israël se compare à celui des États les plus puissants de cette planète dont les crimes contre l’humanité ont été nombreux, car le seul fait de recourir à la guerre pour sauvegarder ses intérêts est en soi un crime contre l’humanité.

Conclusion

L’histoire récente de l’humanité a été marquée, comme on peut le constater, par une série de massacres qu’il est bien difficile de comprendre. Pourquoi en arriver à vouloir éliminer un peuple? Pourquoi le faire disparaître? Comment en arriver à bâtir ainsi un plan d’extermination et à le mettre en œuvre? Pourquoi considérer un autre peuple souvent voisin comme un ennemi et le détruire? Les génocides sont-ils les éléments d’une extinction éventuelle de l’espèce humaine? Sont-ils l’expression d’un processus inéluctable qui se manifesterait à la pièce? Ou seraient -ils l’ingrédient nécessaire au maintien des empires? Et dans ce contexte il importe de le souligner avec insistance. Derrière les génocides que nous avons exposés dans cet essai il est notoire que se profilent tout particulièrement la complicité et le concours des Étatsuniens avec leur participation massive au financement du Plan Colombia en Colombie et au programme multi-annuel d'aide américaine à Israël, les deux assortis d’une assistance militaire substantielle. Est-ce que les tendances lourdes qui ont marqué la trajectoire du développement mondial de la dernière décennie peuvent être inversées et que la diplomatie préventive devienne le moyen de régler les conflits? Nous croyons qu’elles ne pourront pas être transformées du jour au lendemain. Les intérêts des grandes puissances financières internationales bien servis par le triomphe d’un système capitaliste remis sur les rails laissent plutôt présager une trajectoire semblable à celle que l’on a privilégiée au cours de la dernière décennie. Est-ce que la nouvelle administration à Washington veut vraiment changer la donne quand on sait que la doctrine de la politique étrangère des États-Unis repose toujours sur le principe de la «Permanent War» et quand l'accumulation de la richesse concentrée entre quelques mains à n’importe lequel prix est encore le credo de cette société de consommation de masse? Ce que l’on s’attendrait de la nouvelle administration c’est qu’elle contribue à «humaniser» le système de production pour qu'il réponde davantage aux besoins fondamentaux et respecte les droits humains de toutes les sociétés et de tous les individus de cette Planète et que la raison du plus fort cesse de prévaloir. Stopper les guerres, les abolir une fois pour toutes ou travailler à les prévenir sont une priorité pour l'humanité; en finir avec la crise alimentaire qui frappe des centaines de millions d'habitants, sauvegarder la diversité biologique et culturelle sont aussi des priorités. Les attentes des peuples sont grandes et nombreuses et il n'y a pas de doute que cela prendra beaucoup de temps pour modifier cette trajectoire suicidaire qui a conduit à la destruction de l'environnement et ainsi à celle de l'Humanité (20 ans après Brundtland: Un bilan alarmant de l’état de santé de l’environnement mondial). Enfin, la reconnaissance officielle que doit recevoir une guerre civile pour être considérée comme un génocide semble un préalable pour que le système des Nations Unies ne soit pas réduit en un simple observateur impuissant, mais qu’il puisse plutôt intervenir et entreprendre les démarches qui s’imposent non seulement pour y mettre fin rapidement, mais aussi pour créer les conditions nécessaires à un règlement aux résultats durables. Des campagnes mondiales et des Appels solennels lancés sans relâche peuvent faire ainsi toute la différence.
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Author
Jules Dufour