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04/02/2008

160 prisonniers politiques du patio no 3 de la prison Palo Gordo s’unissent à la grève de la faim qui dure depuis le 8 janvier passé.

Aujourd’hui, les prisonniers politiques se trouvant dans le patio numéro 3 du pénitencier de Palo Gordo où sont détenus les bénéficiaires de mesures préventives (protection octroyée par la Commission interaméricaine de droits humains), font savoir qu’à partir du mardi 5 février ils entreront en grève de la faim, il s’agit d’une action de solidarité avec les 7 grévistes qui, depuis le 8 janvier passé, sont en grève légitime avec comme réclamation d’être traités comme des prisonniers «de sécurité moyenne», traitement auquel ils ont légalement droit. Cette initiative répond au silence du gouvernement national et de l’INPEC (Institut national des pénitenciers et centres carcéraux) qui n’ont pris aucune décision et restent hermétiques malgré les différentes requêtes des grévistes et des organisations nationales et internationales exigeant de l’INPEC le transfert immédiat des grévistes et de tous les autres prisonniers qui sont reconnus comme devant recevoir un traitement de « sécurité moyenne» et qui sont maintenus dans des prisons de haute securité. La grève qui a commencé le 8 janvier, par 7 béneficiaires de mesures préventives a révélé un des problèmes du système pénitencier et de l’INPEC ainsi que leur incapacité à organiser un traitement graduel des peines, bien que selon leur réglement interne et la loi 65/93, ils ont mis en place un programme de « resocialisation » des prisonniers : la realité et la pratique de l’INPEC prouvent leur incapacité à garantir le respect des droits fondamentaux des prisonniers ; d’autant plus lorsque le gouvernement, depuis la présidence de la république, transforme les prisons de securité moyenne en « pavillons » de la loi de Justicia y Paz ou comme l’a révélé la revue La Semana dans son reportage sur Ivan Laverde Zapata alias « El Iguano », en bureau pour paramilitaires.

Bucaramanga, le 4 février 2008 Fondation comité de solidarité avec les prisonnier-e-s politiques - FCSPP, section Santander
Author
PASC