Skip to main content
24/06/2007
INFORME 80 CURVARADO – JIGUAMIANDO

Responsabilité de l'État colombien dans des actions contre les droits dans le Curvarado

Occupation des terres des communautés du Curvarado de manière illégale et systématique par les compagnies de palme

I. Résumé Depuis mai et juin, à quatre occasions la propriété d’ENRIQUE PETRO, membre du Conseil Communautaire, à l’intérieur du Territoire collectif, a été occupée et utilisée illégalement par les entreprises de palme avec des tracteurs et remorques pour le transport des fruits de la palme. Ce qui détruit le sol et les limites de sa propriété. Les actions illégales et arbitraires se déroulent à moins de trois minutes du campement militaire dans lequel se trouvent les effectifs des Brigades 15 et 17. Lors des opérations des entreprises, intervient celui qui est connu comme “El Gago”, un paramilitaire reconnu, qui opère comme escorte et gardien du siège d’URAPALMA à Bélen de Bajira. Face aux exigences de respect de sa propriété réalisées par le paysan, les entrepreneurs ont répondu qu’il devait “parler avec le patron”. Toutes les clôtures et les pancartes de visibilité autour des limites de sa propriété ont été détruites et sa terre a subi les maux de l’ensemencement de palme. Les opérations des compagnies se sont déroulées, malgré les sollicitudes urgentes réalisées par téléphone ou par écrit; le gouvernement n’a pas adopté aucune mesure efficace concernant les compagnies. L’extraction illégale du fruit de la palme continue sans aucune sorte d‘intervention institutionnelle. Le fruit est transporté vers Mutata jusqu’à l’industrie Extractora Bajira S.A., et parmi les hommes habillés en civil, certains ont des armes courtes. La destruction de l’environnement et l’assèchement des eaux et milieux humides continue... Également, malgré la reconnaissance de la légalité de quelques terres par l’INCODER – Institut colombien de développement rural, tel le cas de la propriété de la famille RENTERIA, les entreprises, tel AGROPALMA, conituent la possession de droit en ne redonnant pas la terre. Les 80 familles du Caño Manso, Territoire collectif du Jiguamiendo, expulsées pour des opérations de type paramilitaire appuyées par la Brigade 17 depuis 1996, qui manifestent le droit de retourner dans une Zone humanitaire, se sont retrouvées face à la légitimation et la garantie de fonctionnaires de l’Incoder, de Codechoco et d’Action social sur la possession et l’habitation illégale développée par les structures paramilitaires. Aux habitants originaires, on nie le droit au retour, le droit d’habitation et le droit de propriété, pendant que se légitimise l’appropriation des terres et les mécanismes frauduleux de la légalisation en faveur de SOR TERESA GOMEZ, la famille des CASTAñO GIL et en lien avec le crime de la leader communautaire YOLANDA IZQUIERDO. SOR TERESA apparaît dans diverses publications de presse nationale en lien avec la création de coopératives cachées, l’appropriation des terres et le développement d’opérations de blanchiement des activités illicites. Pendant que l’on tolère l’arbitraire des entreprises, qui se réalise en toute connaissance des autorités, les unités militaires basées à Caño Claro Andalucia intimident, menacent et abusent de leur autorité contre les témoins qui ont osé témoigner dans l’enquête sur le meurtre d’ORLANDO VALENCIA (Voir I63). C’est ce qui est arrivé à EUGENIO NUÑEZ : sa propriété fut occupée par des unités militaires le 2 juin pendant deux heures sans aucun ordre judiciaire, en plus de la détention arbitraire de deux de ses collaborateurs, qui furent également menacés.

II. SOLLICITUDES Aux personnes et groupes de solidarité internationale des États-unis, Canada, Amérique du Sud et Europe, communiquer par téléphone, fax, ou courrier électronique en sollicitant une réunion URGENTE et EXTRAORDINAIRE avec la présence de : Ministre des Relations extérieures FERNANDO URAUJO, Ministre de l’Intérieur CARLOS HOLGUIN SARDI, Ministre de l’Environnement JUAN LOZANO, Ministre de l’agriculture ANDRES ARIAS, Ministre de la Culture PAULA MARCELA MORENO ZAPATA, Fiscal général de la Nation MARIO IGUARAN ARANA, Procureur général de la Nation EDGARDO MAYA VILLAZON et le Défenseur National du Peuple VOLMAR PEREZ, afin qu’ils offrent une réponse directe en réunion avec des délégués des communautés des Zones humanitaires et Zones de biodiversité du Curvarado et du Jiguamiando sur les 13 interrogations à propos des droits du peuple tel la mémoire, la vérité, la justice; le droit à la survivance et au territoire, afin qu’ils puissent définir leur présent et leur futur.

Bogotá, D.C. 21 juin 2007 COMISION INTERECLESIAL DE JUSTICIA Y PAZ