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12/09/2015

Signer en ligne la dénonciation

Détentions illégales par des membres présumés de la police nationale


DÉNONCIATION PUBLIQUE NATIONALE ET INTERNATIONALE

Alors que nous célébrons le fait que la justice colombienne ait rectifié les actes qui ont conduit à l'arrestation de 11 militants et militantes du congrès des peuples, menant aujourd'hui, 11 septembre à leur libération immédiate, nous devons dénoncer publiquement, de nouveaux faits. Ces derniers s'ajoutent aux persécutions systématiques, à la stigmatisation et aux menaces dont sont sujets des membres de nos processus organisationnels

Cette fois nous devons dénoncer que RAFAEL EDUARDO SANABRIA a été détenu par des membres présumés de la police nationale et des services de renseignement.

FAITS:

1. À 14h45, RAFAEL EDUARDO SANABRIA est abordé sur la rue 29 au coin de la carrera 17 dans le secteur de Teusaquillo par trois (3) hommes en civil. Ces personnes, sans s’identifier comme elles devraient le faire en tant que membres de la police nationale, ont exigé une fouille. Puisqu’elles ne se sont pas identifiées, RAFAEL EDUARDO SANABRIA ignore leur demande et continue de marcher.

2. Les trois hommes en civil (toujours non identifiés) réitérent leur demande, mais cette fois en avisant  RAFAEL EDUARDO SANABRIA qu'il est en état d'arrestation. Pour cette raison, RAFAEL EDUARDO SANABRIA demande aux trois hommes de s'identifier avec leur badge et d'indiquer l'institution dont ils font partie.

3. A ce moment,  un policier en uniforme apparaît et demande à procéder à son tour à une fouille, informant au même moment qu'il procédera à l'arrestation. Aalors que RAFAEL EDUARDO SANABRIA commence à utiliser son téléphone cellulaire pour signaler sa situation via les réseaux sociaux, deux policiers en moto apparaissent et tentent de prendre possession du  téléphone cellulaire. Les membres de la police nationale mentionnés immobilisent EDUARDO qui refuse de se laisser faire et les policiers le font entrer dans une camionnette de couleur blanche, sans plaque d'immatriculation.

4. Au cours des cinq heures suivantes RAFAEL EDUARDO SANABRIA est détenu à l'arrière de la camionnette. EDUARDO n'a alors aucun moyen de communication, son téléphone portable ne percevant aucun signal et le véhicule ne disposant d'aucune fenêtre vers l'extérieur. EDUARDO ignore où il est emmené provoquant peur et anxiété.

5.  EDUARDO est détenu en secret, sans être informé de la prétendue procédure en cours, ni de l'identité des membres de la police nationale ou de la destination vers laquelle il était emmené.  Environ cinq heures plus tard, la voiture s'arrête, les trois hommes en civil montent avec lui à l'arrière du véhicule.

6.L'un des trois hommes présumés de la police nationale le soumet alors à un interrogatoire et le questionne sur ses activités quotidiennes et ses revenus. Cet interrogatoire dure environ 15 minutes, au cours duquel il  est agressé physiquement et est accusé d'avoir des amitiés avec des membres de l'insurrection.

7. Par la suite, ils lui réclament son portefeuille et saisissent ses documents d'identité (carte d'identité, carte de santé, et d'assurance). De plus, ils le mettent en garde contre son activisme social et le menacent.

8. Finalement il a été relâché sans ses papiers sur la 19e Avenue entre les rues18 et 24, en face du collège, "de la présentation".

EDUARDO avait accompagné à plusieurs reprises la porte-parole nationale du Congrès des Peuples et membre de la l'organisation Aury Sara Marrugo ALEXANDRA Bermudez, qui a également reçu des menaces et subi une surveillance de son domicile et de son lieu de travail.

EDUARDO est membre du Congrès des peuples, un processus qui a pris une part active aux journées de l'indignation, mobilisations tenues en septembre à Bogota par le SOMMET AGRAIRE, PAYSANS, ETHNIQUE et POPULAIRE, aux termes desquels un des points de revendications et d 'accords était la demande des garanties de sécurité par le gouvernement national quant à l'exercice de mobilisation sociale, à l'organisation et à l'opposition politique et sociale en Colombie.

Nous appelons la communauté internationale, les organisations de droits humains, les organismes de contrôle, les organisations sociales et le public en général à:

•  DEMANDER le respect du droit à la vie, à la liberté, et à la libre association de RAFAEL EDUARDO SANABRIA ;

• EXIGER du gouvernement national que des mesures appropriées soient prises afin de garantir les droits des membres du Congrès des Peuples, et ceux de l'opposition politique et sociale en générale dans le pays et que soient respectées également la vie, la dignité, la réputation et les autres droits fondamentaux.

• A se prononcer aux niveaux national et international publiquement solidaire et en soutien afin d'assurer la protection des membres du Congrès des Peuples.

Congrès des Peuples