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16/07/2013

Les délits pour lesquels la transnationale sera mise en accusation sont entre autres, dépossession des ressources naturelles, contamination et destruction environnementale, dépossession et déplacement de communautés autochtones et paysannes, violation des droits humains, destruction sociale, dommages économiques et appauvrissement du travail.

Au cours de la journée de samedi et dimanche, plus de 40 cas de dénonciation ont été recueillis contre Pacific Rubiales. Ceux-ci serviront de preuves contre la transnationale lors du Tribunal éthique et politique qui aura lieu du 16 au 18 août à Bogotá.

Les représentants de communautés ainsi que les observateurs venus prendre connaissance des dénonciations dépassaient le millier lors de l'événement. Ils et elles ont majoritairement exigés l'expulsion de Pacific Rubiales du pays et ce, conséquemment aux dommages importants causés par l'entreprise dans le pays.

Bon nombre des dénonciations contre l'entreprise ont été faites par les communautés autochtones de la région, soit les Achaguas, Uws et Sikuani, lesquelles ont été pronfondément affectées à tous les niveaux.

Le sénateur Alexander López s'est présenté comme témoin des abus de la pétrolière canadienne lors de l'audience. Il a signalé que le 30 novembre de l'année dernière, lors d'une visite qu'il faisait à Campo Rubiales (Puerto Gaitán), à titre de membre de la Commission des Droits Humains du Congrès, il a été attaqué par la police et l'armée, qui l'ont empêche d'accomplir pleinement ses objectifs.

À cette occasion, le congressiste a toutefois pu constater les conditions choquantes dans lesquelles vivent les travailleurs de la pétrolière, comme dans « les camps de concentration », avec un salaire misérable. «Ce sont des conditions de vie et de travail semblables à l'esclavage», a dit López.

De plus, il a vu la misère, la pauvreté, l'abandon et l'oublie qu'a subi la majorité des gens de Puerto Gaitán. Ces conditions contrastent avec les juteux gains de la transnationale qui s'accumulent au coût de l'usurpation des richesses pétrolifères des colombiens.

Les plaignants s'entendent sur le fait que les gouvernements au niveau national, départemental et local, tout comme la police et l'armée et autres institutions de l'État, agissent tels des complices des abus de Pacific Rubiales.

On se doit de soulever à nouveau que l'entreprise canadienne a été accusée le 30 juin dernier par Rafael Ramirez, président de Petróleos de Venezuela (PDVSA), de financer et conspirer contre le gouvernement bolivarien du Vénézuela.

Ricardo Apolinar de la Corporation Choapo, a dit à Notimundo que le gouvernement de Santos se rendait complice de la dépossession des ressources de par sa politique minéro-énergétique. Celle-ci offre les richesses naturelles nationales aux transnationales en échange de miettes. En ce sens, Apolinar faisait la comparaison en faisant remarquer qu'en Argentine, en Équateur et dans d'autres pays de la région, les pétrolières doivent remettre près de 50% des bénéfices à titre de redevance aux États respectifs en comparaison à la Colombie où il s'agit de seulement 5%.

« En 2012, Pacific Rubiales a remis à l'État colombien seulement le 2 % de ses profits qui se chiffraient à cinq milliard de pesos (2 755 000 $) », a dit Ricardo Apolinar.

Pour sa part, Francisco Castillo León, de la Corporation pour le Comportement de la Fonction Social Aury Sará Marrugo, a mentionné à Notimundo que l'événement avait surpassé de loin les attentes énoncées par les 30 organisations ayant contribué à la tenue de l'Audience, entre autre la Unión Sindical Obrera, USO.

L’Audience contre Pacific Rubiales a été présidé par Francisco Ramirez, avocat et président de Funtraenergética, Manuel Vega chercheur, historien et professeur à l'Université El Externado de Colombia, Leila Celis, professeure de sociologie de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et Dave Coles, Président du syndicat de l'énergie, des communication et du papier du Canada (SCEP).
 

Author
Colectivo de abogados José Alvear Restrepo