Les persécutions continuent contre 2 leaders du Curvarado Liria Rosa Garcia et Ligia Chaverra suite à leur lutte pour la vérité, la justice, la réparation et la restitution des terres collectives évincées violemment par des opérations paramilitaires tolérées, consenties et planifiées avec la la brigade 17 afin de bénéficié aux secteurs impressariaux depuis 1996...
Le prétexte de la lutte aux guérillas a mené à un plan permanent et systématique de persécution qui se combine avec les montages judiciaires, les menaces de mort, les harcèlements et évidemment l'absence de réponse efficace et cohérente de la part du gouvernement pour faire face au para-militarisme et aux logiques criminelles des opérations impressariales.
Début janvier 2012
Dans la communauté de Caracoli, des menaces de mort ont eu lieu contre LIRIA ROSA GARCIA. Des habitants ont trouvé, à l'entrée de a communauté, un message gravé dans un chêne, on pouvait lire dans le bois taillé « Liria Rosa Muerta » le message était accompagné d'une poupée sans tête.
5 janvier 2012
En matinée, des para-militaires ont ordonné la cessation de toute activité commerciale ainsi que du transport à Brisas, Llano Rico et Barranquillita.
Malgré la présence policière et militaire, des hommes habillés en civil circulaient avec des armes courtes et longues. L'inaction des forces publique était telle que des membres de la brigade 17 ont mentionné qu'il était mieux de tenir compte des ordres données par les paramilitaires afin d'éviter les problèmes. Personne habitant dans la région du Curvarado et du Jiguamiando n'a pu se déplacer au cours de la journée. Les para-militaires ont mentionné que le blocus était une démonstration de leur pouvoir et qu'il servait à ce que la population comprenne que la mort de « Giovani » era una torcedura de la gente a la que le han trabajado y apoyado para la seguridad y el progreso.
6 janvier 2012
La Commission de Justice et Paix est informée que le canal RCN, lors de leur émission du matin, avait publié une nouvelle intitulée : « Le magistrat investigue à savoir si les porte-parole paysans ont des liens avec le front des FARC ».
Le journaliste JUAN CARLOS GIRALDO y affirme que depuis juin 2006, la justice suit les traces de plusieurs leaders des FARC qui se seraient infiltrés dans deux ONG reconnues qui défendent des victimes de violence. Il affirme aussi qu'un magistrat de droits humains tente de savoir si des porte-parole des paysans supposément déplacés de la ferme Las Pavas et du Bajo Atrato sont les mêmes qui apparaissent dans une enquête contre des leaders du front 57 des FARC s'étant infiltré dans des ONG de droits humains.
Une séquence d'images montre ensuite des hommes de la guérilla en uniformes et armés suivi, au premier plan, d'un dossier judiciaire sur lequel on peut voir le nom de LIGIA CHAVERRA et à côté une mention FRONT 57 DES FARC.
Dans son article, l'auteur semble confondre intentionnellement les associations de victimes et les ONG de droits humains ainsi que les communautés du Bajo Atrato et celles de Las Pavas, ceci avec l'intention de délégitimer les revendications pacifiques des victimes qui réclament la restitution de leurs terres, la vérité et la justice suite aux déplacements forcés et aux crimes commis par l'État.
Dans l'article, aucune source n'est mentionné de la part du journaliste qui accuse la leader afrodescendante. MARIA LIGIA CHAVERA est une des principale dénonciatrice des entreprises impliqués dans des procédures pénales pour les délits de déplacements forcés, dommages environnementaux et complot dans le Curvarado et le Jiguamiando.
7 janvier 2012
À 6h am, trois hommes visiblement armés et identifiés comme para-militaires entrent dans la maison de la famille TORRES TROYA, dans la communauté de Andalucia. Un des homme mentionne être à la recherche des leaders ayant obligé l'éviction des familles de Camelias. (se référant aux occupants de mauvaise foi appuyés par des entreprises et le secteur para-militaire depuis décembre 2010). Face à la peur de représailles, les membres de la familles se sont réfugiés dans la maison de la famille CARMONA.
À 19h les para-militaires sont arrivés à la maison de la famille CARMONA, membre du conseil communautaire de Andalucia. Les hommes se sont présenté comme étant des para-militaires des « Aguilas Negras » et que 30 d'entre eux devaient camper sur place puisqu'ils se dirigeaient vers Pavarando. Le membre du Conseil Mineur a demandé de quitté en mentionnant qu'il était impossible de le laissé resté sur sa ferme. Les para-militaires sont parti à 21h
8 janvier 2012
La Commission de Justice et Paix est informée que des para-militaires planifient une stratégie afin de remettre à l'ordre les leaders qui exigent l'éviction des occupants de mauvaise foi.
Il a été mentionné que les exigences de restitution des terres allait contre le progrès et le développement de la région et qu'elles font partie des actions de la guérilla afin de déstabiliser. De plus, il a été mentionné que toute action devrait dorénavant être connue et appuyée par les « amis », se référant à la force publique.
10 janvier 2012
La Commission de Justice et Paix est informée que des groupes paramilitaires prélèvent depuis début janvier des impôts en argent et gazoline aux paysans. Sous le regard des militaires, ceux-ci se déplacent en bateau et détiennent les petites embarcations qui transportent du plantain.
* De plus, entre le 7 décembre 2011 et le 10 janvier 2012 les activités des occupants de mauvaise foi se continuent dans les terres collectives de Camelias, Curvarado. Aucune éviction n'a eu lieu au point connu sous le nom de Casa Negra. On y trouve plutôt un embarcadère de plantain où circulent des caisses de Banacol. Selon des témoins, des paramilitaires débarquent assez fréquemment pour y superviser le travail ou faire la fête.
Face à l'absence de moyens intégrales et efficaces de protection des leaders et des habitant.es du Curvarado et du Jiguamiando.
Face à l'absence de réponse aux mesures provisoires ordonnées par la Cour Inter-américaine de Droits Humains
Face à la continuité du contrôle social exercé par les paramilitaires en complicité avec la Force Publique
Face à la distorsion de l'information par le canal RCN qui tente de délégitimer les victimes dans leurs réclamations de restitution
Face à la négation qu'il y a et a eu une dépossession violente dans le Curvarado et le Jiguamiando, qu'il y a et a eu des déplacements forcés et des crimes contre l'humanité pour lesquels l'État colombien est responsable.
Conformément à l'article 23 de la Constitution Nationale nous espérons une réponse rapide et appropriée aux questions qui suivent :
1. Le groupe armé qui agit sur le territoire de Caracoli a-t-il un enregistrement légal pour le port d'armes ?
2. Quelles mesures spécifiques ont été adoptés face à la persécution contre LIGIA CHAVERRA et LIRIA ROSA GARCIA ?
3. Suite aux événements du 5 janvier ayant affecté la libre circulation des habitants des conseils communautaires du Curvarado et du Jiguamiando, quelles actions ont été prises et peut-on voir des résultats ?
4. Concernant le droit au libre accès aux sources d'information des journalistes et tenant compte que de graves accusations sont portées contre LIGIA CHAVERRA, apparemment selon des sources de la Magistrature Générale. Quelles actions ont été mises de l'avant pour protéger les droits des victimes par l'entité d'investigation dans ce cas ? Est-ce qu'il existe la possibilité d'envisager des délits tel que injure et calomnie ? Est-ce qu'il y aura ou non une investigation sur la filtration de l'information transmise par la Magistrature ou tout autre source ?
5. Quelles actions concrètes, vérifiables et avec résultats ont été développé pour affronter la circulation de matériel servant à la transformation de la cocaïne ?
6. Quelles actions concrètes ont été prises face aux para-militaires qui protègent, veillent et encouragent la plantation de coca à Apartadocito, Llano Rico et Santa Rosa del Limon ?
Avec profonde indignation face à tant d'infamie
Traduction PASC
A JUAN MANUEL SANTOS Presidente de la República de Colombia
ANGELINO GARZÓN Vicepresidente de la República de Colombia
GERMÁN VARGAS LLERAS Ministro del Interior
MARÍA ANGELA HOLGUÍN Ministra de Relaciones Exteriores
JUAN CAMILO RESTREPO Ministro de Agricultura
JUAN CARLOS ESGUERRA Ministro de Justicia
FRANK JOSEPH PEARL GONZÁLEZ Ministro de Ambiente y Desarrollo sostenible
VIVIANE MORALES Fiscal General de la Nación
ALEJANDRO ORDÓÑEZ Procurador General de la Nación
VOLMAR PÉREZ Defensor Nacional del Pueblo
cancilleria@minrelext.gov.co, despachoministro@minagricultura.gov.co, reclamos@mij.gov.co, dcap@procuraduria.gov.co, contactovicepresidencia@presidencia.gov.co, sgeneral@mij.gov.co, quejas@minambiente.gov.co, denuncias@fiscalia.gov.co
LIRIA ROSA GARCIA y MARIA LIGIA CHAVERRA lideresas de la restitución de tierras en Curvaradó blanco de persecución
Estimados señores,
Por la presente, queremos hacerle parte de nuestras inquietudes ante la persecución que continúan siendo objeto mujeres lideresas de Curbaradó, LIRIA ROSA GARCÍA y LIGIA CHAVERRA debido a la exigencia de verdad, de justicia, de reparación y restitución de los predios colectivos despojados violentamente por operaciones paramilitares toleradas, consentidas y planificadas con la brigada 17 para beneficiar sectores empresariales desde 1996.
Teniendo en cuenta la ausencia de medidas integrales y eficaces de protección sobre las dos lideresas y sobre los habitantes de Curbaradó y Jiguamiandó, 37 lidereses y lideresas amenazadas y no existe un plan de atención integral; la ausencia de respuestas a las medidas provisionales ordenadas por la Corte Interamericana; la continuidad del control social paramilitar se mantiene sin modificación alguna, sin correctivos por la tolerancia y la complicidad de la Fuerza Pública con esta estrategia en Belén de Bajirá, Mutatá, Brisas de Curbaradó, Riosucio, Tierradentro, Barranquillita.
Y ante el uso distorsionado de la información por parte del CanalRCN (emisión de noticias de la mañana del vierenes 6 de enero, nota titulada: “Fiscal investiga si voceros campesinos tienen vínculo con frente de las Farc”) pretendiendo deslegitimar a las víctimas en su justo reclamo de restitución, desconociendo que hay y hubo despojo violento en Curbaradó y Jiguamiandó, que hubo y hay desplazamientos forzados, crímenes de lesa humanidad, de los que el Estado colombiano es responsable.
En conformidad con el artículo 23 de la Constitución Nacional y sus facultades constitucionales esperamos respuesta pronta y oportuna a las siguientes preguntas:
1. ¿El grupo armado que suele mantenerse en áreas del territorio de Caracolí cuenta con soportes legales para el porte de armas?
2. ¿Qué medidas específicas se han adoptado frente a la persecución que se realiza contra LIGIA CHAVERRA y LIRIA ROSA GARCÍA?
3. Respecto al paro armado realizado el pasado jueves 5 de diciembre y que afectó las actividades, la libre circulación de los habitantes de los consejos comunitarios de Cubaradó y Jiguamiandó que habitan en las Zonas Humanitarias y Zonas de Biodiversidad, qué actuaciones y con qué resultados operacionales se produjeron en Brisas de Curbaradó, Belén de Bajirá, Mutatá, Barranquillita, Tierradentro, Curbaradó?
4. Respetando el derecho al libre acceso a fuentes de información por parte de periodistas, pero teniendo en cuenta que se han realizado graves señalamientos y presumibles acusaciones de delitos penales contra LIGIA CHAVERRA, en la divulgación de información del Canal RCN basada, aparentemente en fuentes de la Fiscalía General, ¿qué actuaciones para proteger los derechos de las víctimas va a realizar el ente investigador en este caso?, ¿existe la posibilidad de asumir la comisión del delito de injuria y de calumnia?, ¿ se investigará, si existe o no la filtración de información por parte de la Fiscalía o de otra fuente?
5. Qué actuaciones concretas, verificables y con resultados se han desarrollado para enfrentar el ingreso de insumos para el procesamiento de cocaína?
6. Qué actuaciones en los lugares a donde llega la cocaína y que cuentan con presencia de la fuerza pública?
7. Qué actuaciones concretarán frente a paramilitares que se encuentran custodiando, protegiendo , fomentando la siembra de coca en Aprtadocito, Llano Rico y Santa Rosa de El Limón?
Agradeceremos ser informados de las decisiones que conciernan nuestras peticiones, aquí consignadas.
Cordialmente,
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