Des militaires sous l’effet de drogues ont attaqué la population.
36 familles ont été déplacées par les opérations militaires indiscriminées dans la région de la Perla Amazónica au Putumayo. Les effectifs militaires ont été évacués par voie aérienne depuis la zone entourant les lieux d’habitation de la population civile, tandis que d’autres militaires sont montés sur les toits des maisons des habitants de La Piña y La Frontera.
Les militaires, avant de commettre ces actions, auraient consommé du «bazuco » et de la marijuana, sous prétexte qu’ils avaient besoin de cela pour réussir à affronter la guérilla.
Après plus de 10 jours de déplacement forcé et en l’absence de réponses du gouvernement, Alexander Trejos, est au lieu de refuge humanitaire, à la recherche de nourriture. Il a alors marché sur une mine anti-personnelle, ce qui lui a causé des lésions irréparables.
Encore aujourd’hui, la militarisation des terres agricoles persiste. La majorité des déplacés sont en attente de garanties du gouvernement pour pouvoir retourner sur leurs terres abandonnées.
17 paniers d’épiceries donnés par Accion Social, l’institution gouvernementale responsable d’aider la population déplacée, cela a été la seule réponse humanitaire de l’État colombien aux familles déplacées. Les opérations militaires d’accompagnement à Acción Social pour leur prétendue sécurité, a généré une réaction de peur de la part de la population. Les membres des communautés se sont enfermés dans leurs demeures. D’autre part, de nouvelles familles se sont déplacées et ont déclaré qu’elles ne veulent pas recevoir d’aide humanitaire accompagnée par les militaires, parce que cela les met en situation de risque et contrevient au Droit International Humanitaire (DIH).
Bogotá, D.C. 19 mai 2011
Comisión Intereclesial de Justicia y Paz
Traduction libre du PASC
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