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Être Colombien-ne et vivre en Colombie à cette époque, c'est comme prendre une terrible photo de l'histoire, et réaliser que bien que les années passent, les paysages et que les personnages représentés mutent, changent d'apparence, cela n'altèrent pas l'ordre original de l'image. En d'autres termes, le génocide auquel nous assistons aujourd'hui est une photographie du génocide qui a secoué le pays pendant des décennies, mais l’oubli fait parti de la politique institutionnelle, et cela a un poids particulier aujourd'hui.
L'indignation face à la brutalité policière s'est exprimée par des manifestations massives qui ont eu lieu dans l'après-midi et la nuit du 9 septembre dans différents quartiers de la capitale du pays et dans différentes villes de Colombie, notamment Bucaramanga, Popayán, Ibagué, Cali, Barranquilla, Neiva, Tunja, Duitama, Medellín et Bogotá. Dans la capitale, 56 Comandos de Acción Inmediata -CAI- ont été attaqués.
La pandémie révèle des crises structurelles. L'exclusion et la misère sont le pain quotidien de la grande majorité qui est appauvrie par ceux qui nous dépossèdent la terre, la nature et de la force de travail. "Nous voulons vivre, survivre. Maintenant, il n'y a plus de travail, il n'y a plus rien, tout est compliqué", dénonce l'un des jeunes expulsés à Ciudadela Sucre .
L’intervention criminelle et colonialiste dans l’Amazonie par des entreprises du bois, du pétrole, des mines, des centrales hydroélectriques et agro-‐industrielles, qui agissent de concert avec des groupes armés privés et la complicité des forces militaires officielles, crée les conditions du déséquilibre écologique et social qui met en danger la vie de l’Amazonie, de sa nature et de ses peuples, et approfondit la crise climatique que la planète subit aujourd’hui. La méconnaissance des territoires ancestraux et communautaires et des connaissance des peuples dans la définition des politiques facilitent également la violation des droits de l’Amazonie.
La paysannerie colombienne a été l'une des héroines de la pandémie provoquée par Covid-19 et, en même temps, l'une des populations qui a le plus souffert des politiques néolibérales mises en œuvre par le gouvernement d'Iván Duque. Les paysan.ne.s du pays poursuivent leur travail au milieu du Covid-19, qui n'a profité qu'aux banques.
La Colombie détient également le triste record du nombre de défenseurs environnementaux assassinés. En 2019, 212 personnes ont été tuées à travers le monde pour avoir défendu pacifiquement leurs terres ou s’être opposées à la destruction de la nature. 64 d’entre eux étaient colombiens. Encore s’agit-il d’une approximation minimale car bien souvent les cas ne sont pas enregistrés .
Au début de la pandémie de la COVID-19, nous avons réalisé une série de discussions, ayant déjà donné lieu à un premier article1. Aujourd'hui, nous publions ce texte, résultat de nos recherches du soir. Nous savions bien que la pandémie aurait des conséquences économiques, politiques, structurelles voir même structurantes, et nous nous inquiétions des enjeux de surveillance et de contrôle.
La brèche ouverte par le virus nous permet de nous questionner collectivement sur des questions structurelles de justice sociale et environnementale. Bien que l'État tente de réduire les impacts de la crise dans lebut de sauver l'économie, nous observons le maintien et l'exacerbation des inégalités en présence, fortifiant les privilèges déjà en place afin de maintenir le contrôle des corps et des classes, bien que nous parlions à l'heure actuelle de déconfinement.
La situation a récemment escaladé sur le territoire Haudenosaunee de Six Nations alors qu'un important blocage de routes et de rails ait été déployé suite à la provocation d'agents de la police de l'Ontario. La faible couverture des événements par les médias francophones et la répression des journalistes indépendant.es ont contribué à ce que cette lutte ne fasse que très peu d'écho ici. Ce texte se veut une mise à jour des événements les plus récents ainsi qu'un appel à la solidarité avec les défenseur.ses du territoire.
Des défenseurs de la Terre du peuple Innu ainsi que leurs allié.e.s ont bloqué une voie ferroviaire près des bureaux de GNL Québec à « Saguenay ». Le message est clair : que le gouvernement provincial et fédéral ainsi que les conseils de bande coloniaux se doivent d'arrêter immédiatement le projet de gazoduc et GNL. La crise ferroviaire de février dernier où nos sœurs et confrères des Premiers Peuples se sont mobilisés à la grandeur du pays avec les Wet'suwet'en contre un projet de gazoduc.