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29/06/2011
Un groupe de paramilitaires est en activité depuis plus d'un mois dans le territoire des communautés afrodescendantes du Choco qu'accompagnent le PASC. Les paramilitaires se sont installés dans le Curvarado et circulent en habits de camouflage, avec des armes courtes et longues. L'absence de réaction des unités de l'Armée (Brigade 17) présentes sur le territoire du Curvarado malgré les nombreuses dénonciations de la présence paramilitaire, démontre une tolérance si ce n'est une complicité active de leur part face à l'action paramilitaire. Les paramilitaires harcèlent les communautés en résistance civile ainsi que les accompagnateurs nationaux et internationaux auxquels ils ont fait savoir qu’ils comptaient avec une garantie financière pour l’assassinat des accompagnateurs appartenant aux Brigades de Paix Internationales (PBI) et à la Commission de Justice et Paix. (voir: Harcèlements et menaces à Justicia y Paz ainsi que : Plan d’assassinats contre des leaders du Curvaradó ) Depuis avril dernier, ce sont plus de 20 hommes et 12 femmes du processus de résistance qui habitent les Zones humanitaires et de biodiversité du Jiguamiando et du Curvarado qui ont été déclarés objectifs militaires par les paramilitaires. Ces derniers font la promotion de la culture de coca et des projets agro-industriels de palme, de bananes et d'élevage. L'absence de garanties des communautés afrodescendantes quant à l'exercice légitime de la libre association et du droit de décider de manière autonome de l'avenir de leurs terres est évident. Dimanche le 26 juin, quatre paramilitaires ont fait incursion dans la Zone Humanitaire de Nueva Esperanza au Jiguamiando et ont menacé l'accompagnatrice internationale ELISA NORIO ainsi que deux habitants de la communauté, RICHARD ANTONIO GUARAHONA et MANUELA SANTANA. Lundi le 27 juin, NEVIS YANES, un jeune du conseil mineur de la communauté de Buenavista a reçu un message texte de menace de la part des paramilitaires sur son cellulaire. Pendant ce temps au Curvarado, des détonations et des rafales de mitraillettes ont été entendues tout près de la Zone Humanitaire de Caracoli et du village de San José Gengadó medio. Hier, les troupes paramilitaires ont affirmé qu'ils réaliseraient des incursions armées dans les Zones Humanitaires dans les prochains jours, notamment à Pueblo Nuevo au Jiguamiando. À la mi juin, le gouverrnement colombien a été informé de la présence de 200 paramilitaires sur le territoire du Jiguamiandó entre les villages de Bella Flor Remacho et Santafé de Churima. Malgré la connaissance de ces opérations paramilitaires, jusqu’à ce jour, aucune action n'a été entreprise par le gouvernement pour contrer l'avancée paramilitaire. Nous dénonçons vivement l'inaction complète du gouvernement, l'absence totale de mesures de prévention et de protection immédiate. Devant cette situation alarmante et le risque imminent que soient causé des dommages irréparable à la vie et à l'intégrité physique des paysans du Jiguamiando et du Curvarado quelles mesures seront adoptés de manière urgente de caractère préventif et structurel ? Devant l'absence d'enquêtes efficaces afin d'éviter la répétition des menaces, de la persécution judiciaire et d'opérations illégales des entreprises et des paramilitaires quelles correctifs urgents vont être adoptés? Afin de demander que le gouvernement colombien intervienne pour sanctionner l'action paramilitaire dans la région et pour mettre en place des garanties pour la sécurité des membres des communautés et des accompagnateurs nationaux et internationaux, le PASC vous invite à communiquer avec les autorités responsables. Un modèle de lettre est proposé plus bas. Merci de votre solidarité ! Projet Accompagnement Solidarité Colombie Consultez le rapport diffusé par la Comision de Justicia y Paz (en espagnol) : Martes 28 de junio de 2011 «  Más de 30 lideresas y líderes reclamantes de tierras en Curbaradó y Jiguamiandó amenazados por paramilitares. Agresiones en Z.H Nueva Esperanza y amenaza de presencia paramilitar en Pueblo Nuevo » Lire la suite *********** MODÈLE DE LETTRE ************************** Objet :Bajo Atrato : Incursiones paramilitares y amenazas de muerte À : comunicacionesvp@presidencia.gov.co, agenda@agenda.gov.co, german.vargas@mij.gov.co, cap@procuraduria.gov.co ; quejas@procuraduria.gov.co , mdn@cable.net.co CC : donuginebra@cancilleria.gov.co Sr. Juan Manual Santos, Presidente de la República de Colombia Sr. Angelino Garzón , Vicepresidente de la República de Colombia Sr. Germán Vargas Lleras, Ministerio del Interior Sr. Alejandro Ordoñez, Procurador General de la Nación Sr. Volmar Pérez, Defensor Nacional del Pueblo Sr. Rodrigo Rivera, Ministro de la Defensa Con copia a : Misión Permanente de Colombia ante Naciones Unidas en Ginebra Desde hace unos diez días se ha informado al gobierno colombiano de la presencia de cerca de 200 paramilitares en el territorio colectivo de Jiguamiandó, entre los caseríos de Bella Flor Remacho y Santafé de Churima, desde el que se vienen cometiendo atropellos a la población civil. Desde abril pasado el número de personas con amenazas de muerte directa, enlistados en los anuncios de ataques y que son blanco militar de los paramilitares son más de 30 integrantes de los consejos comunitarios, que habitan en las Zonas Humanitarias y Zonas de Biodiversidad de Curbaradò y Jiguamiandò. Los paramilitares están ofreciendo dinero promoviendo la participación en sus filas o a quiénes siembren coca, ofrecen bebidas alcohólicas y promueven fiestas. Han afirmado que van a combatir a la guerrilla, a quiénes sean sus simpatizantes, sostienen que están promoviendo el progreso y que vendrán agronegocios de palma, de banano, de ganadería extensiva. Horas antes y después de la Audiencia ante la Corte Interamericana se produjeron nuevas agresiones paramilitares, los anuncios de incursión que reflejan la gravedad de la situación. El domingo 26 de junio, la Comisión de Justicia y Paz en Bogotá fue informada de la presencia de cuatro paramilitares vestidos de civil con material de guerra ingresaron a la Zona Humanitaria de Nueva Esperanza. El ingreso de los paramilitares fue informado al gobierno nacional. Ante la ausencia de reacción de la fuerza pública y cuando lograron integrarse las y los integrantes del consejo comunitario que se encontraban trabajando, apoyados con acompañantes nacionales e internacionales se dirigieron a los cuatro paramilitares, exigiendo el retiro del espacio humanitario. A la internacional ELISA NORIO, defensora de derechos humanos y ambientales, en medio de varios pobladores, los paramilitares expresaron: “vamos a casar una monita”. El lunes 27 de junio, la Comisión de Justicia y Paz en Bogotá fue informada por habitantes del consejo comunitario de Jiguamiandó que fueron abordados por los paramilitares en ese territorio colectivo. Los armados anunciaron que irían en los próximos días a la Zona Humanitaria de Pueblo Nuevo. Estamos muy preocupados ante la persistencia de operaciones paramilitares dentro del territorio colectivo de Curbaradó y Jiguamiandó sin que exista ningún tipo de reacción, mientras los abusos están en aumento. Tambien nos preocupa la implementación de siembras de coca en los límites de los territorios colectivos sin que exista reacción alguna de las estructuras institucionales para enfrentar estas operaciones ilegales. Solicitamos de parte de las autoridades competentes que se tomen medidas efectivas de prevención y de reacción inmediata ante la actuación paramilitar en la región para proteger la vida de los habitantes así como el labor de los acompañantes nacionales e internacionales, defensores de derechos humanos. Con profunda preocupación, SIGNATURE, ORGANISATION CANADA