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12/09/2012
Le leader commnautaire et président du “Polo democrático del municipio de Curumaní”, JHONEL CARDENAS CASTRILLO fut victime d’un attentat le 7 september dernier à 18h30, alors qu’il se trouvait chez lui. Un homme armé a fait irruption à son domicile et a tiré dans sa direction, sans que les balles n’atteignent toutefois Mr Cardenas. Celui-ci a pu désarmer l’attaquant qui a alors quitté les lieux et fui sur une moto conduite par un complice.   Les autorités policières de Curumaní ont pris connaissance des faits mais malgré la précision des informations communiquées par Mr Cardenas, elles n’ont pris aucune mesure pour arrêter l’auteur qui a pu pourtant être identifié comme étant issu d’un groupe paramilitaire de Cúcuta. Par ailleurs, le commandant du poste de pólice de Curumaní a refusé de recevoir la plainte écrite de la victime qui aurait dû permettre l’ouverture de l’enquête et le recueil d’éléments de preuve.   En outre, sur appel d’ONG de défense des droits de l’homme demanderesses d’informations sur le dossier, les autorités policières ont fait de la désinformation, prétendant que les faits résultaient d’une dispute entre amis. Ces propos sont non seulement mensongers mais tendent en outre à occulter les mobiles du crimes et ses auteurs.   Antécédents :   Le leader communautaire JHONEL CARDENAS CASTRILLO fut détenu arbitrairement et soumis à la torture après son arrestation le 16 mars 2011 avec d’autres leaders sociaux (JOSE PICON, DAMIAN CABALLERO et DOBER JAIME). Il fut dénudé, menacé d’une arme à feu et forcé de donner les codes d’accès à son courrier électronique ainsi que d’autres données personnelles . Le 24 mars il fut libéré et postérieurment à sa libération, le Procureur décida de cloturer l’enquête pour des faits de rebellion dont il était accusé.   Mr CARDENAS, en sa qualité de dirigeant social et membre du Comité de Integración Social del Cesar intervient dans des procès concernant des restitutions de terres et dénonçant la pollution des cours d’eau approvisionnant en eau potable l’aqueduc de Curumaní. Ces pollution sont le fait d’entreprises privées qui, sous autorisation des autorités conciliantes, causent la destruction de la rivière San Pedro.   Il est urgent que l’Etat colombien enquête, arrête et poursuive les responsables, au plus haut niveau,  de l’attentat à la vie de Mr CARDENAS et que les motifs de cet acte soient révélés.    Alors que le gouvernement national discute formellement de restitutions de terres et de respect des droits de l’homme, force est de constater que les campesinos qui sont impliqués dans ces restitutions sont attaqués, harcelés, sans que les autorités ne prennent aucune mesure de protection à leur égard. Alors que se discute la paix, il convient de rappeler que celle-ci ne peut arriver sans justice et tant que les leaders sociaux comme Mr CARDENAS restent forcés de quitter leurs terres.    Bogota, le 8 septembre 2012