Guamal, département du Meta, Colombie, le 8 février 2017. La communauté de la zone rurale Pio XII a entamé ce matin une manifestation pacifique contre les entreprises Ecopetrol et Repsol, qui ont manifesté leur intention de construire la plateforme Trogon.
Selon les habitants de la région, au moins 500 familles pourraient être affectées par le commencement des travaux que propose Ecopetrol dans la région. D’une part, les travaux auraient des répercussions sur la production agricole et, d’autre part, ils poseraient un risque pour des cours d’eau qui sont vitaux pour l’écosystème.
Fernando Ombita, un habitant de la région, a expliqué que la communauté en a assez des mensonges, des tromperies et des mauvais traitements de la pétrolière d’État. Pour Ombita, Ecopetrol n’a ni examiné les répercussions sociales des travaux ni effectué les études techniques nécessaires pour gagner la confiance de la communauté. « Des études auraient dû être réalisées dès 2013, mais jusqu’à aujourd’hui, rien n’a été fait par l’entreprise pétrolière », a-t-il déclaré.
La région est productrice de denrées comestibles et constitue une importante réserve hydrique. La communauté craint que les travaux ruinent les terres fertiles et affectent les réserves d’eau existantes à Guamal. Ombita a expliqué qu’une telle destruction du territoire entraînerait le déplacement de 500 familles de la région.
Même si Ecopetrol prétend satisfaire à toutes les exigences légales, la communauté affirme que non seulement ces exigences ne sont pas satisfaites, mais que, en plus, Ecopetrol est incapable d’arriver à un accord avec les habitants de Guamal.
La communauté demande l’ouverture d’une table de négociations impliquant les autorités compétentes et Ecopetrol. En attendant, elle continuera de s’opposer à l’exploitation pétrolière dans la région.
Ombita a mentionné que, dans la zone rurale de La Esmeralda, Ecopetrol a réalisé son projet d’exploitation pétrolière et que la communauté devait maintenant s’approvisionner en eau grâce à des camions-citernes, et ce, parce que les sources d’eau naturelles ont été détruites.
La communauté exige l’ouverture d’un dialogue avec les fonctionnaires concernés, les autorités compétentes et l’entreprise Ecopetrol afin que les inquiétudes des habitants de la zone soient prises en considération.