Le Mouvement National de Victimes de Crimes d'État (MOVICE) dénonce la présence militaire et le harcèlement contre la communauté de Pitalito (Cesar), après que cette dernière soit retournée sur son territoire le 21 mai 2013. La communauté était accompagnée d'avocats de Equipo Jurídico Pueblos et la Fundación Comité de Solidaridad con Presos Políticos (FCSPP).
Cette communauté a été victime de déplacement forcé causé par un propriétaire, producteur de palme africaine, M. Juan Manuel Fernandez de Castro, le 24 juin 2010. Le déplacement a été effectué par le biais de membres de l'Armée Nationale, la brigade anti-émeute de la Police et un groupe civil armé. Depuis cet événement, la communauté recevait constamment des menaces dans la municipalité de Curumaní, là où elle y était réfugiée. Face à cette situation, les membres de la communauté ont décidé de retourner sur leur terre le 21 mai 2013. C'est alors que plusieurs formes de harcèlement ont été effectuées à leur égard : des employés de M. Juan Manuel Fernandez de Castro sont entrés avec des radios à courte portée; un groupe de sept membres de l'Armée nationale (Bataillon Energético et Vial No. 3., “General Fortul” de la Brigade Blindada X, sous les ordres du lieutenant Barajas) ont rôdé autour de la zone en prenant des photos des familles, ce qui a grandement intimidé la communauté. Ils ont été dissuadés par les accompagnateurs internationaux.