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25/11/2010
Trente-huit syndicalistes et enseignants pour la plupart syndiqués ont été tués depuis le début de l'année en Colombie, pays considéré comme l'un des plus dangereux au monde pour les représentants syndicaux, a dénoncé aujourd'hui la principale confédération colombienne. Selon un rapport présenté jeudi par la Centrale unitaire des travailleurs (CUT), qui dit représenter plus de 550.000 travailleurs, sur un total de 850.000 syndiqués, 38 syndicalistes et enseignants ont été tués, dont quatre depuis que Juan Manuel Santos a accédé au pouvoir, le 7 août. Le nouveau gouvernement "a fait beaucoup de promesses mais les assassinats continuent", a dénoncé le président de ce syndicat, Luis Alberto Vanegas. En Colombie, a-t-il affirmé, le mouvement syndical est victime "d'une violente culture antisyndicale de la part des entrepreneurs, avec l'appui d'agents de l'Etat". Selon la CUT ces dangers ont pour conséquence une diminution constante des affiliations. "En 1973, 11% des travailleurs colombiens étaient syndiqués, contre 4,5% actuellement", a déclaré Luis Alberto Vanegas. L'un des derniers assassinats en date a visé, le 26 octobre, William Tafur, délégué syndical travaillant pour l'entreprise minière américaine Drummond. La société affronte aux Etats-Unis un procès pour ses liens présumés en Colombie avec les milices paramilitaires d'extrême-droite fondées au milieu des années 1980 et officiellement dissoutes entre 2003 et 2006. La Confédération syndicale internationale (CSI) dénonce régulièrement les risques pesant sur les syndicalistes colombiens "victimes d'une violence historique et structurelle" selon elle. Selon son dernier rapport annuel, 48 syndicalistes ont été tués en 2009 en Colombie, principalement dans les secteurs de l'agriculture et de l'éducation. Au total 101 syndicalistes avaient été tués cette année-là dans le monde, selon ce rapport." source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/11/97001-20101111FILWWW00552-…
Author
AFP