3e édition
Résistance dans les Amériques :
Crimes socio-environnementaux et minières canadiennes
26, 27 et 28 Avril 2012
Université du Québec à Montréal
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La multiplication et la diversification des mégaprojets miniers, partout dans les Amériques sont devenues une menace pour la qualité des écosystèmes, la qualité de vie des communautés et la santé des populations. Malgré les lois de protection de l’environnement et les normes de contrôle des émissions polluantes qui ont été édictées dans les pays en question, les États n’ont pas la capacité de contrôler et d’obliger les compagnies minières à les respecter. Ce sont les citoyennes/citoyens qui doivent prendre l’initiative de dénoncer ces violations aux autorités et parfois par le biais des tribunaux. Les communautés doivent parfois s’adresser à des instances internationales (tribunaux internationaux, tribunaux populaires, etc.) afin que leur voix soit entendue.
Le 26, 27 et 28 avril 2012 aura lieu la troisième édition du Colloque Plan Nord, Plans Sud. Il portera sur les Crimes environnementaux, justice et droits humains dans les Amériques qui explorera les questions de justice environnementale, les lois existantes dans les pays latino-américains concernés et les violations des droits des communautés qui subissent les impacts sociaux-environnementaux des activités extractives des compagnies minières. Il sera aussi question de la criminalisation de la résistance sociale et de la position des Premières Nations face aux mégaprojets miniers.
Le colloque visera également à dégager des pistes d’actions solidaires au niveau de la défense des droits des populations et de l’écosystème affectés par les activités minières destructrices et polluantes.
Le colloque comptera avec la présence de conférenciers du Québec, de la Colombie, de l’Équateur, du Mexique, de l’Argentine, du Panama.
Organisé par :
Coalition québécoise sur les impacts socio-environnementaux des transnationales en Amérique latine (QISETAL); L’Entraide Missionnaire; groupe de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement de l’UQAM; McGill Research Group Investigating Canadian Mining in Latin America (MICLA); Justice transnationales extractives (JUSTE); Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC); Projet d’accompagnement Québec-Guatemala; Comité pour les droits humains en Amérique latine; Institut d’études internationales de Montréal (IEIM); Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones (DIALOG); Social Justice Committee;
Réalisé avec la participation financière du fonds FEEPSI- MRI-AQOCI de la Caisse d’Économie solidaire Desjardins, qui contribue a bâtir un Québec plus juste dans la perspective d’un développement durable (www.caissesolidaire.coop), CSN-International : CCMM-CSN, FENEEQ-CSN, Inter- Pares.
Programmation détaillée
Version préliminaire : certain-es conférenciers et conférencières sont à confirmer.
Jeudi, 26 avril à 17h30 Salle DS-R525
Ouverture traditionnelle Mohawk
Conférence d’ouverture : Plan Nord, plans Sud : Malartic (Québec) et Famatina (Argentine) face à Osisko
Maria Pia Silva, Militante Famatina, Argentine
Nicol Kirouac, Comité de vigilance de Malartic
Henri Jacob, Action Boréale
Projection de L’or des autres, du réalisateur Simon Plouffe
Vendredi, 27 avril Salle DS-R525
8h30-8h45 Accueil et inscription
8h45-9h00 Mot d’ouverture
9h00-10h45 - PANEL 1 : MOBILISATION ET RÉSISTANCE
Ces dernières années, on constate à travers les Amériques, une forte recrudescence des mouvements sociaux de résistance face à la multiplication et à l’expansion des mégaprojets miniers. Divers acteurs sociaux se structurent et se mobilisent et de multiples stratégies (politiques, juridiques, éducatives, communautaires, de réseautage local, national, international, etc.) sont mises en œuvre tant au Nord qu’au Sud. La mobilisation et la résistance se manifestent sous diverses formes : consultations populaires, assemblées, marches, activités culturelles, lobbying, actions directes, etc. Malgré les énormes difficultés, les gains concrets obtenus sont à reconnaître (moratoires sur l’exploitation, interdictions à exploiter certains territoires, etc.), notamment au Panama, en Argentine, au Costa Rica, au Pérou... L’objectif de ce panel est d’explorer différents processus de mobilisation et de stratégies de résistance : leur trajectoire, les gains, les apports, les apprentissages, les enjeux, les défis, les projections, etc.
Isabel Orellana, Groupe de recherche en éducation et formation relative à l’environnement, Université du Québec à Montréal.
Marc Fafard, Sept-Îles sans uranium.
Andrés Idarraga, Réseau face à la grande industrie minière, RECLAME, Colombie
César Parillas, Observatoire sur les conflits miniers en Amérique latine
10h25-10h45 : Période de questions
10h45-11h00 - Pause
11h00-12h30 - PANEL 2 : AUTONOMIE ET TERRITOIRE
Au cœur des mobilisations sociales de résistance se forge et s’articule une nouvelle politique et vision du territoire associée à la prise de conscience du droit à l'autodétermination, tout à fait en opposition à l'agenda des entreprises qui visent l’appropriation des territoires pour une exploitation illimitée des richesses naturelles. Les communautés proposent des projets socioéconomiques alternatifs à échelle locale (ex. : développement écotouristique, aménagement des bassins versants, adoption du statut de zones protégées et patrimoines immatériels, de zones libres d'exploitation minière, etc.). Ce panel vise à explorer des formes de développement alternatif mettant en valeur une autre vision du développement, de la souveraineté des peuples, des biens naturels et communs, et qui constituent une expression d'une autonomie locale, de l’exercice des droits humains, des droits territoriaux et des modes de vie alternatifs (incluant les droits de la nature, la notion de bien vivre ou buen vivir, la souveraineté alimentaire, l’économie solidaire, l’auto et cogestion des communautés).
Lucie Sauvé, Groupe de recherche en éducation et formation relative à l’environnement, Université du Québec à Montréal
Celestino Mariano, autorité traditionnelle de Nedrini, Ngobe Comarca, Panama
Arthur Picard, Innus Power.
Sergio Campusano, représentant de la Communauté Diaguita Huascoaltino, Chili
12h10-12h30 : Période de questions
12h30-13h30 - Dîner
13h30-15h30 - ATELIERS
Atelier 1 : Stratégie d’acceptabilité sociale de l’industrie minière – Salle DS-1420
Atelier 2 : Stratégies de résistance et de mobilisation sociale – Salle DS-1520
Atelier 3 : Alternatives de développement face aux mégaprojets miniers – Salle DS-1525
Atelier 4 : Mécanismes de participation et de consultation – Salle DS-1540
Atelier 5 : Techniques de recherche internet sur les minières transnationales – Salle DS-1545
15h45-16h30 - TABLE RONDE
Enjeux socio-environnementaux dans les Amériques, Salle DS-R525
17 h à 22 h 00 - Évènement festif et musical pour la réappropriation collective des ressources naturelles
Pub St-Ciboire, 1693, rue Saint-Denis.
Pour en savoir plus, voir : "Mines au Sud, gaz au Nord : même dépossession?"
Samedi, 28 avril - Salle DS-M445
8h30-8h45 Accueil et inscription
8h45-9h00 Mot d’ouverture
9h00-10h45 - PANEL 3 : CRIMINALISATION DE LA RÉSISTANCE
Les situations où la contestation et la résistance des communautés sont réprimées et criminalisées par les États sont de plus en plus nombreuses. Les appareils juridiques et politiques sont régulièrement mis au service d’une criminalisation, qui prend différentes formes et vont de la répression policière, à l’incarcération, aux menaces et jusqu’aux attentats et assassinats. La criminalisation de la résistance est souvent associée à diverses stratégies de discrimination et d’oppression (différentes formes de désinformation et de censure, telles les SLAPP, le profilage politique, etc.). Ce panel vise à explorer le fonctionnement de la criminalisation de la protestation sociale ainsi que les mécanismes opérant entre les États, les entreprises et les médias pour faciliter sa mise en œuvre.
Suzanne Loiselle, L’Entraide missionnaire
Maria Pia Silva, Militante Famatina, Argentine
Abel Arpi, Assemblée des peuples, Équateur
Alain Deneault, auteur de Noir Canada: pillage, corruption et criminalité en Afrique
10h25-10h45 : Période de questions
10h45-11h00 - Pause
11h00-12h30 - PANEL 4 : CADRES NORMATIFS ET LEGAUX
Divers cadres normatifs et légaux (lois, codes miniers, traités binationaux, traités de libre-échange, etc.) ont été mis de l’avant pour favoriser l’implantation de projets d’exploitation de richesses naturelles, permettant l’expansion des mégaprojets de même que l’impunité des entreprises. D’autre part, fruits d’importantes luttes sociales, des traités internationaux et des législations nationales (pactes, déclarations, conventions, etc.) ont été adoptés et offrent des outils de défense de droits aux populations affectées par les projets extractifs, notamment aux populations autochtones, souvent les premières à subir l’impact de tels projets. L’objectif de ce panel est de rendre compte des impacts et des limites des cadres normatifs et légaux en vigueur, en considérant celles favorisant les entreprises ainsi que celles qui interviennent pour protéger les droits humains et l’environnement.
Aurélie Quesada, Observatoire des Amériques, UQAM
Jennifer Moore, Mining Watch.
Nicolas Soumis, de Sainte-Camille mouvement Mine-de-Rien
12h30-13h30 - Dîner
13h30-16h00 - Salle DS-M425 Assemblée populaire sur l’initiative de Tribunal populaire sur l’industrie extractive canadienne / Assemblée générale de Justice transnationales extractives (JUSTE)
Justice transnationales extractives (JUSTE) est un organisme sans but lucratif dont l’objectif est de présenter un Tribunal des peuples sur l’industrie extractive canadienne afin de sensibiliser la population canadienne aux violations des droits humains commis par cette industrie et de favoriser ainsi l’adoption de lois contraignantes sur la responsabilité sociale de ces entreprises ici comme à l’étranger.
En mars 2010 s’est tenue la première assemblée générale de l’organisme dans le cadre du colloque Plan Nord, Plans Sud. Lors de cette 3e édition du colloque, le comité organisateur de JUSTE convie de nouveau le public à prendre part à l’action contre les abus des entreprises extractives, en participant à cette assemblée générale. Nous y présenterons l’avancement de nos travaux ainsi que l’approche droits humains et environnement qui sera utilisée pour documenter et juger les cas et nous solliciterons l'avis de nos membres sur différents points, notamment le choix des cas qui seront jugés par le Tribunal populaire. L’Assemblée populaire est ouverte à tous-toutes, membres et sympathisants (tribunal.canadien.communication@gmail.com).
16h00 - Clôture traditionnelle Mohawk