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26/05/2021

Le 24 mai 2021, une table de dialogue a été officiellement mise sur pied pour répondre aux revendications des paysan·nes de Catatumbo, qui sont une fois de plus sorti·es sur les routes pour se faire entendre. Une action légitime en vue de trouver des solutions concernant le mécontentement généralisé des secteurs populaires en Colombie. Les mobilisations des paysan·nes du Catatumbo s’inscrivent dans les activités de la grève nationale sociale en cours depuis le 28 avril.

 

Le début du dialogue n'implique pas pour les communautés d’abandonner leurs actions de protestation qui ont lieu sur les routes depuis deux semaines maintenant. C'est peut-être l'un des points les plus tendus présentement discutés à la table, car les gouvernements départemental et national exigent que les paysan·nes quittent la route pour poursuivre les négociations. En échange de la libération des routes, le gouvernement, par l'intermédiaire du conseiller présidentiel pour la stabilisation et la consolidation, Emilio Archila, a promis de mettre en place toutes les tables nécessaires pour traiter les revendications.

 

Or, le maintien de la contestation est, pour le mouvement populaire, le seul moyen de dire qu'il est temps de prendre au sérieux les revendications des classes subordonnées et de cesser sa politique génocidaire contre la contestation et la non-conformité.

 

Parmi les points négociés à la table, il est question de suspendre les aspersions aériennes de glyphosate et l'éradication forcée des cultures de coca dans les zones où la substitution volontaire est convenue. Les impacts négatifs des fumigations de glyphosate transcendent tout le territoire et ses moyens de subsistance (qu'il s'agisse ou non de zones cultivées), c'est pourquoi l'offre présentée par le gouvernement est considérée par le comité unitaire de Catatumbo comme excessivement insuffisante. « Maintenant, ils disent qu'ils ne feront pas de fumigation dans deux municipalités de Catatumbo, mais le reste... » a ajouté Aníbal Castillo avec véhémence, avertissant qu'« il y a des centaines de zones humides... 6 rivières clés qui se rendent au lac Maracaibo ».

 

Auteur.trice
PASC et EJP et REDHER