1. À l’aube du 16 août 2012, un groupe de paramilitaires non identifié a fait irruption à l’endroit connu sous le nom de Culebras, de la localité El Paraiso, municipalité de Montecristo. Les paramilitaires y ont assassiné Wilson Rivera Montalvo, 36 ans, mineur de profession depuis 10 ans.

2. Plus tard dans la matinée, ces mêmes hommes se sont dirigés vers Mina dura où ils ont arrêté Esneider Cañas Rodríguez et son fils Cristian Eduardo Cañas Ramos. Ils les ont emmenés à la ville d’El Paraiso, où ils les ont ligotés puis assassinés dans l’après-midi. Ils les ont ensuite dépecés. Les assassins se sont identifiés comme membres du groupe paramilitaire Aguilas Negras. Au cours du reste de la journée, ils sont restés en ville, occupant l’école et le centre de services de santé. Depuis, ils assiègent la zone et interdisent à la population d’en sortir.

Antécédents 

Il y a un an, presque jour pour jour, des paramilitaires ont torturés et assassinés trois paysans devant les membres de leur communauté. [ Voir : Nouveau massacre paramilitaire dans le Sur de Bolívar devant le silence complice des autorités]

Le 4 août dernier, un groupe d’approximativement 20 personnes en armes s’était installé dans l’École rurale de la localité de Mina Proyecto, de la municipalité Arenal. Les habitants pensent qu’elles appartenaient aux Forces armées nationales car elles étaient accompagnées d’un ex-guérillero démobilisé des Forces de libération nationale (ELN) qui avait déjà patrouillé avec les Forces armées. Comme les hommes armés ont refusé de se retirer de l’école, les classes ont dû avoir lieu hors des salles de cours. Le groupe armé a quitté les lieux le 8 août. Il y a un an, les paramilitaires ont massacré cinq personnes à l’endroit connu comme Casa de Zinc, dans la municipalité Montecristo.

Présence des Forces armées de la nation dans la zone

Le 11 août, des troupes du Bataillon Nariño des Forces armées nationales se sont installées dans la localité El Dorado, située très près de la zone où les groupes armés se trouvent actuellement. Les militaires n’ont entrepris aucune action contre les groupes paramilitaires. Au contraire, alors qu’un leader paysan faisait un appel téléphonique pour informer de la situation, les militaires l’ont obligé à suspendre la communication. Les militaires du Bataillon de Selva No 48, ont une base permanente dans la localité de San Pedro Frío, à trois heures d’El Paraiso.

En raison de la gravité de la situation, nous vous demandons d’entreprendre immédiatement les actions nécessaires afin de protéger la vie de la population de la région. Nous vous remercierons de nous tenir informés de vos actions. Ces habitants sont présentement sous le contrôle paramilitaire et par conséquent leur vie est en danger.

COMISION DE INTERLOCUCION SUR DE BOLIVAR

FEDERACION AGROMINERA DEL SUR DE BOLIVAR

CORPORACION SEMBRAR

CORPORACION NOMADESC

MOVIMIENTO DE VICTIMAS DE CRIMENES DE ESTADO- CAPÍTULO SUR DE BOLIVAR Y SUR DEL CESAR

RED DE HERMANDAD Y SOLIDARIDAD CON COLOMBIA – COLOMBIA