Pasar al contenido principal
13/09/2016

Nous sommes aux regrets d'informer et de dénoncer auprès de l'opinion publique nationale et internationale qu’aujourd’hui le 11 septembre 2016 dans l’après-midi fut assassiné le leader NESTOR IVAN MARTINEZ, porte-parole de la commission des négociations et membre du Congrès des Peuples du centre du Cesar.

Des hommes armés à motos, se sont rendus à la ferme du frère du leader communautaire située dans la zone rurale de la Sierrita où ils ont ligoté l'administrateur de la ferme ainsi que sa femme. A l'arrivée de NESTOR IVAN MARTINEZ, ils l'ont assassiné par deux balles dans la tête.

NESTOR IVAN MARTINEZ, était de plus membre du Conseil communautaire des communautés noires de la Sierra,  El Cruce et La Estación CONESICE dans le centre du Cesar et était à la tête d'un processus communautaire de défense du territoire et de l'environnement et contre l’exploitation de la mine dans cette région du pays. De plus, NESTOR IVAN MARTINEZ, avait dirigé mi-juillet une journée de protestation suite à la décision de fermeture de l'hôpital public San Andrés dans la commune de Chiriguaná. Il est important de préciser que durant les jours de cette protestation, fut assassiné le jeune NEIMAN AGUSTIN LARA, membre du Conseil Communautaire de La Sierrita, et que la communauté fut victime de nombreuses agressions et violation de la part de la Force Publique.

Les leaders, hommes et femmes, de la Commission de Négociations se trouvent en grand danger. Le 25 août furent distribués dans plusieurs communes du Sud du Cesar des tracts menaçant la Commission de Négociations. Le dit tract était signé d’un groupe se faisant appeler GLAS ou Groupe Armé de Nettoyage Social. Dans ce tract, le groupe informe se diriger vers les départements du Cesar, Bolívar et Santander  et menacent directement en citant les noms de plusieurs personnes de la région. Par exemple, le long communiqué, se référant à CISBCSC, le groupe armé précise que :

« Ils se retranchent derrière une table de négociations d’origine paramilitaire avec Ivan Cepeda, nous allons couper une jambe à quiconque est présent autour de cette table pour qu’il ne lui reste que le moignon »

Le tract, et plus largement le texte écrit, fait part de le non-conformité concernant l'occupation de plusieurs fermes inexploitées économiquement dans lesquelles des centaines de familles victimes du conflit armé sont installées, et qui ont vu dans ces terres une possibilité de subsistance, en installant des cultures élémentaires, dans le but de réduire la famine et le manque de logement face aux difficiles conditions de pauvreté, de déracinement et d'abandon auxquels ils ont été soumis par les groupes armés et l'Etat Colombien.

NOUS EXIGEONS DE L'ETAT COLOMBIEN :

- Le respect des accords passés entre la Cumbre Agraria et le gouvernement National, et par conséquent l'immédiate protection des leaders et porte-paroles du Congrès des Peuples et de la de la Cumbre Agraria

- Des garanties et protection de la vie des leaders du Conseil Communautaire de La Sierrita et des porte-paroles de la Commission de Négociations du Sud Bolivar, Centre et Sud Cesar

- Des garanties et protection de la vie, de l'intégrité physique et la liberté des communautés installées dans de nombreux terrains et exigeant de la part de l'Etat une solution immédiate à cette problématique

- Une investigation immédiate, efficace et une sanction à l'encontre des responsables de l'assassinat de notre leader NESTOR IVAN MARTINEZ, ainsi que concernant l'assassinat de NEIMAN AGUSTIN LARA, qui a eu lieu dans cette même communauté

- Le déplacement immédiat d'une commission de vérification par les autorités nationales, à laquelle soit invité le Bureau de la haut-commissaire des Nations Unies pour les Droits Humains dans le but d'accompagner la communauté, vérifier les faits relatifs à l'agression, débuter les investigations pertinentes et mettre en place immédiatement des moyens de protection

- La convocation immédiate de la reprise à la table des négociations du Sud Bolívar, Centre et Sud du Cesar afin de continuer à avancer dans l’agenda des négociations concertées, mais qui ont été de fait suspendues unilatéralement pas le gouvernement national

- La présence immédiate dans la région de l'Agence Nationale des Terres, de l'Unité Nationale des Victimes, du Ministère de l'Intérieur, du Défenseur du Peuple entre autres, dans le but d'organiser une réunion avec les délégués de la Commission de Négociations du Sud

Congreso de los Pueblos comisión de derechos humanos

Septembre 11 de 2016

COMISIÓN DE INTERLOCUCIÓN DEL SUR DE BOLÍVAR, CENTRO Y SUR DEL CESAR

COMISION DE DERECHOS HUMANOS DEL CONGRESO DE LOS PUEBLOS