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24/02/2012

 

 

Manifestations contre le barrage El Quimbo  
Manifestations contre le barrage El Quimbo

Sur le site dédié au projet El Quimbo, l'entreprise EMGESA dit s'engager de manière « sociale et culturelle avec la communauté » et adapter ses « stratégies entrepreneuriales à la préservation de l'environnement ». Rien de plus éloigné de la réalité. Pour ce projet hydroélectrique, la Réserve forestière de l'Amazonie a perdu 7500 hectares.


À partir  du 6 mars, cette filiale des multinationales espagnole (ENDESA) et italienne (ENEL) donnera un coup de poignard supplémentaire dans le cœur de l'Amazonie colombienne. Ce jour-là, commencera la dérivation du Magdalena, le plus grand fleuve de Colombie, artère qui traverse le pays et qui sert au transport fluvial de personnes et de marchandises, et qui garantit aussi la fertilité des riches vallées qui le voient serpenter sur 1500 kilomètres. Tout le territoire possède une grande richesse archéologique, culturelle, sociale et historique.


Le méga projet hydroélectrique El Quimbo ne profitera ni aux habitants de la région, ni aux populations espagnoles et italiennes pourtant enfoncées dans une grave crise économique. Pendant ce temps les multinationales européennes continuent à piller les territoires à l'étranger, sans aucun contrôle, en détruisant l'environnement et en spoliant les populations locales. L'imminente ratification [par l'EUROPE] du l'Accord de libre échange avec la Colombie ne fera qu'exacerber ce genre de situation.


Publié originalement sur Sauvons la forêt .org

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Demandons au président Juan Manuel Santos d'intervenir immédiatement pour l'arrêt des violences et du chantier du projet de barrage El Quimbo

 

À:
Juan Manuel Santos Calderon, Président de la République de Colombie

Copie:
M. Frank Pearl, Ministre de l’environnement de la République de Colombie
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Monsieur le Président,

Je suis profondément choqué par la violence dont use le gouvernement colombien pour réprimer les paysans et les pêcheurs de la municipalité de Huila. Leur opposition pacifique au projet de barrage hydroélectrique El Quimbo s'est fait réprimer avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Leur opposition est compréhensible car ce projet détruira leurs sources de subsistance. Ils demandent à ce que leurs droits soient respectés.

Le gouvernement colombien avait accepté le 17 janvier dernier de convoquer une audience publique dans le but de voir si l'entreprise hispano-italienne ENDESA / ENEL, promoteur du projet, respectait les permis environnementaux. A ce jour, le Ministère de l'environnement colombien n'a toujours pas respecté son engagement.

Si la dérivation du lit du fleuve Magdalena devait avoir lieu, le fleuve causera d'énormes préjudices en détruisant de manière irréversible le principal bassin hydrologique du pays et inondera des milliers d'hectares de terres fertiles et productives. Les arguments des communautés affectées n'ont pas été pris en compte.

Ceci n'est pas un cas isolé. Depuis la Patagonie jusqu'au Guatemala, d'autres communautés se sont opposées de la même manière à d'autres projets similaires de ces mêmes entreprises.

Monsieur le Président, je vous exhorte à ne pas promouvoir les seuls intérêts commerciaux de sociétés multinationales au mépris des populations locales. Je vous demande d'intervenir sans délais pour l'arrêt du chantier du projet El Quimbo et pour la révision intégrale du permis environnemental.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mon profond respect.

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