C’est lors d’un séjour d’accompagnement avec le Projet Accompagnement Solidarité Colombie que j’ai pu recueillir le témoignage de plusieurs prisonniers politiques. Je vous partagerai leurs histoires dans une série de baladodiffusions intitulée La Colombie de l’intérieur. Je vous invite à voyager avec moi dans les prisons colombiennes, plus précisément dans l'aile des prisonniers politiques : ces milliers d’hommes et de femmes qui pour leurs convictions politiques, pour leur engagement social, se trouvent derrière les barreaux d’une cellule. J’y ai rencontré des paysanNEs, des étudiantEs, des militantEs défendant les droits humains et la justice sociale, mais aussi des combattantEs qui ont décidé un jour que prendre les armes était la seule option politique qui leur restait pour s’organiser et se défendre.
La Colombie de l'intérieur 1 : depuis la torture
Écouter Diomedes meneses Carvajalino est un de ces hommes aujourd’hui considéré comme un terroriste par « les États bien-pensants », il m’a confié le témoignage de torture le plus atroce qu’il m’ait été donné de recueillir lors de notre rencontre en mai 2008 à la prison de Modelo Bucaramanga. Pour la dénonciation qu'il formule il a été victime de plusieurs tentative de meurtre. Les médecins de la morgue qui ont refusé de l'achever sont tout deux portés disparus depuis..... Le cas de Diomedes
La Colombie de l'intérieur 2 : depuis le mensonge
Écouter José est un paysan du Magdalena Medio, région où il vit depuis presque trente ans. En 2007, les militaires sont arrivés chez José, ont simulé un combat, ont tué un de ses voisins, un paysan de 65 ans, et l’ont fait prisonnier. Je l'ai rencontré lors de son procès en 2008. Les « faux positifs » sont une pratique qui consiste à tuer des civils. Il s’agit, en général de paysans et de jeunes des quartiers populaires, qui sont ensuite présentés comme des combattants morts au combat dans la « guerre contre le terrorisme ». Cela permet aux militaires colombiens d’obtenir des primes et de gonfler les statistiques de la guerre, encouragés en cela par des directives officielles de l’État. Le cas de José
La Colombie de l'intérieur 3 : depuis l'injustice
Écouter Un seul coupable : deux hommes accusés sous la même identité ! Le cas de Luis Eduardo Galvis est devant la Cour interaméricaine de droits humains Il existe en Colombie une pratique répandue impliquant la judiciarisation et la conséquente condamnation d’opposant-e-s politiques suite à des procès caractérisés par des irrégularités judiciaires (tel que l’utilisation de faux témoins ou la condamnation sans démonstration certaine de la culpabilité) et qui se concluent plus souvent qu’autrement par l’incarcération et la stigmatisation des opposant-e-s politiques. Il en résulte une violation des droits aux garanties judiciaires et à la présomption d’innocence, et la violation subséquente des droits à la liberté personnelle et à l’intégrité physique. Le cas de Luis RADIO PASC pour écouter toutes les entrevues du PASC