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11/07/2013

La principale trouvaille du premier rapport complet sur l’évaluation des impacts sur les droits humains de l’Accord de Libre Échange Canada-Colombie (ALÉCC), déposé la semaine dernière sans que presque personne ne le remarque à la « Casa de Narino », est qu’il n'y a nullement le besoin de faire une évaluation des impacts de l’Accord de Libre Échange Canada-Colombie.

En Août, cela fera deux ans depuis que l’ALÉCC est effective, au grand dam des groupes de sociétés civiles et du NPD, qui tous deux avaient dénoncé que l’accord était inacceptable en considérant l’énorme quantité de travailleurs syndicalistes qui se font assassinés en toute impunité en Colombie.

Bien que certain Libéraux aussi étaient réticents au départ, ils ont tout de même choisis de soutenir l’accord d’échange de la minorité de conservateurs de l’époque quand le critique Libéral de l’accord de l’époque, Scott Brison, a négocié un compromis : une évaluation annuelle obligatoire de l’impact sur les droits humains.

Finalement, il a été stipulé dans la mise en œuvre de la loi, que le gouvernement devait déposer l’évaluation à la « Casa de Narino » avant le 15 Juin à chaque année.

Mais comme l’entente n’avait pas été en cours depuis suffisamment longtemps en juin dernier pour qu’il puisse y avoir eu vraiment un impact, l’évaluation de l’année dernière se résumait à une promesse d’en faire une plus complète cette année.

Le rapport de plus de 38 pages de cette année se penche surtout sur l’impact de l’annulation des tarifs des deux plus grosses importations de la Colombie au Canada : les fleurs coupées et le sucre.

 

25 Juin 2013



Il y est expliqué que l’ambassade du Canada a fait des appels aux compagnies, aux autorités locales, aux syndicats de travailleurs, à des sociétés civiles et à des gouvernements locaux et départementaux pour leur demander s’ils pensaient que l’accord avait eu une certaine influence sur eux.

Apparemment qu’il n'y en a pas eu.

Le rapport stipule : « Dans les deux industries, le prix global des matières premiere et l’appréciation du peso auraient surpassé l’impact de la réduction des tarifs causée par l’ALÉCC. »

Par contre, le temps d’arriver à la section « sommaire des résultats » du rapport, on reste avec l’impression que le gouvernement pense que tout ce processus est une sorte de « chasse aux sorcières » inutile dès le départ.

La clé est le temps de verbe utilisé : le présent, et non le passé.

Il est dit : « Il est impossible de faire un lien direct entre l’ALÉCC et la situation des droits humains en Colombie. »

Toutefois, dû à la loi de mise en œuvre, ils réessayeront l’année prochaine.

Author
BJ Siekierski