Depuis lundi 21 janvier jusqu'à aujourd'hui, près de 1500 personnes, appartenant à des organisations sociales d'Arauca, maintiennent un blocus permanent d'entreprises transnationales qui exploitent le pétrole dans divers endroits du département, réactivant la "Journée de mobilisation pacifique d'exigences aux entreprises pétrolières transnationales et à l'Etat colombien".
A ce jour, les porte-parole des organisations sociales d'Arauca ont exigé la présence du gouverneur du département, ils sont en communication directe avec Carlos Bernal Medina, assesseur du ministère de l'intérieur, et une réunion exploratoire a été prévue avec le gouvernement national.
Les organisations sociales et personnes qui participent à cette série de blocus veulent que les entreprises transnationales et l'état colombien assument la dette environnementale, sociale et humanitaire qu'ils détiennent envers les habitants du département.
Il s'agit d'un travail de revendications à caractère pacifique qui a démarré entre le 10 avril et le 8 mai 2012, mais selon les communautés, la dette date d'une trentaine d'annèes, quand l'exploitation pétrolière a commencé. Durant la période mentionnée, la pression des organisations a conduit le gouvernement national et les entreprises pétrolières en question à signer une série d'accords et d'engagements parmi lesquels celui de la rédaction d'un décret présidentiel de reconnaissance de la commission des porte-paroles et guides du dialogue. Cependant, après neufs mois, ces accords n'ont pas été respectés, le décret n'a pas été rédigé, et l'énorme dette environnementale, sociale et humanitaire qu'a laissé l'exploitation des hydrocarbures dans le département d'Arauca persiste.
Les organisations sociales qui mènent l'initiative ont été claires pour exprimer qu'elles ne lèveraient pas le blocus avant d'avoir atteint des gainss et accords concrets comme celui d'obtenir le décret présidentiel mentionné précédemment. Elles ont également exprimé qu'elles iraient jusqu'à mener une grève sociale dans le département si les accords atteints n'étaient pas satisfaisants.
Le blocus persistant affecte l'entrée et la sortie tant de la machinerie que du personnel des entreprises telles que OXY, Pacific Rubiales et Ecopetrol.
A cette série d'actions s'ajoutent des messages de solidarité et d'appui au niveau national et international. Les diverses organisations qui font partie du mouvement politique de masse des organisations sociales du centre oriental de la Colombie, mèneront des actions de mobilisation et de solidarité dans différents départements, dépendant du cours que prendront les négociations avec le gouvernement national qui auront lieu à la fin de la semaine.
Les lieux de blocus sont : tous les saints dans la municipalité d'Arauca et le point d'accès au complexe de Caño Limón, Sub-estación Banadia, et Villamaga (Saravena), El Tigre et Tamacav (Tame, lieu où s'achève la construction du pipeline Bicentenario) et caricare en juridiction de la municipalité d'Arauquita.