Afin de dénoncer les impacts que vivent les communautés affectées par le barrage d’Hidroituango, le mouvement Rios Vivos Antioquia a écrit un texte soulignant à quel point la crise pandémique et les mesures imposées, telles que la quarantaine, viennent aggraver la crise humanitaire et sociale dans la région ravagée par le projet hydroélectrique. Si les familles sont appelés à éviter tous déplacements, c’est avec un goût amer que le souvenir de déplacements forcés récents refont surface: alors qu’elles pouvaient vivre de la pêche artisanale, les communautés se retrouvent maintenant affamées, sans logement et sans ressources.
Le 27 mars 2020, une assemblée de mobilisation était prévue pour rassembler les personnes s’opposant au barrage. Les attentes étaient grandes pour cette rencontre: “La faim et les multiples problématiques qui nous affligent sont sans trêves. Nous espérons que nous pourrons y faire face avec notre #PliegoRiosVivos (RevendicationsRiosVivos). Le 27 mars dernier, journée prévue pour notre mobilisation, nous attendions les réponses face à nos revendications de la part des conseillers de Medellin, du maire et du président du conseil d’administration de EPM [Empresas publicas Medellin est l’entreprise responsable du projet hydroélectrique], Daniel Quientero et du gouverneur d’Antioquia, Anibal Gaviria, comme actionnaire majoritaire d’Hidroituango et garants des droits des citoyen-nes du département”. Alors que cette rencontre a dû être annulée, les dommages que causent l’entreprise sont eux, permanents et les réponses tardent à venir.
Ainsi, le Mouvement Rios Vivos continue les mobilisations. Lettres ouvertes, campagne de mobilisation et de dénonciation sur les réseaux sociaux:
Twitter: https://twitter.com/RiosVivosColom
Facebook: https://www.facebook.com/MovimientoRiosVivos/
Au Québec: La Caisse de dépôt et de placement et le gouvernement toujours en déni
La campagne Lavons les mains sales de la Caisse se poursuit! Une mobilisation a été organisée le 5 février 2020 devant la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ). Ce rassemblement coïncidait avec le dépôt de la pétition demandant au gouvernement d’assurer que la CDPQ retire son financement du projet Hidroituango et de tout autre projet violant des droits humains.
Suite au dépôt de la pétition, nous avons reçu, le 3 mars 2020, une réponse assez consternante de la part du gouvernement qui ne semble pas reconnaître la gravité des violations commises en relation avec le barrage hydroélectrique.
La campagne se poursuit, vous pouvez rester au courant: www.actioncdpq.pasc.ca
Ou par facebook: Campagne Lavons les mains sales de la Caisse
Parallèlement, Amnistie internationale a lancé une action demandant à ce qu’Exportation et Développement Canada, qui a investi des millions dans le barrage, retire son financement du projet Hidroituango. Vous pouvez signer en ligne: https://e-activist.com/page/57662/action/1